La dégradation des T-Bonds n’a pas empêché Wall Street de poursuivre l’inscription quotidienne de nouveaux records annuels — aucune anticipation de tension durable sur les taux américains à l’horizon. Le bon accueil réservé à la dernière enchère de 21 milliards de dollars de bons du Trésor US à échéance 2020 a de quoi réjouir les investisseurs. Avec un rendement de 3,90% contre 3,65% lors de la dernière adjudication, les acheteurs se sont bousculés au portillon et l’émission a été sursouscrite 3,7 fois (contre trois fois fin mars). Conclusion, les liquidités demeurent abondantes et les institutionnels continuent de préférer détenir des T-Bonds US plutôt que des emprunts grecs. Athènes pourrait ne plus trouver preneur pour sa dette long terme… à moins d’offrir 7% si jamais elle devait annoncer une levée de fonds dans l’urgence. Depuis que des rumeurs d’amendement au plan de refinancement circulent dans les salles de marché, les investisseurs exigent une prime de 400 points par rapport aux Bunds
obligations
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Les Etats-Unis vont devoir emprunter 1 600 milliards de dollars supplémentaires cette année. Ils devront ensuite continuer à emprunter plus de 1 000 milliards annuels pendant des années. Il n’y a pas de surplus — jamais — dans quelque prévision budgétaire plausible que ce soit. Que feront les investisseurs obligataires de tout ça ? Que se passera-t-il s’ils voient l’inflation augmenter ? Et s’ils ne veulent plus prêter ? Et si les rendements du bon du Trésor US à 10 ans (qui grimpent lorsque les prix obligataires baissent) passent à 5%, voire plus de 15%, comme ils l’ont fait au début des années 80
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Il n’est pas trop tard pour profiter de la montagne de dettes émises par les entreprises. 2009 a été une année record en matière d’offre, avec 2 173 milliards de dollars émis dans le monde par les entreprises de bonne qualité, ou investment grade (notées de AAA à BBB), selon Citigroup. Et 196 milliards de dollars levés par les émetteurs jugés plus risqués, ou high yield. Record en matière de performance. La catégorie investment grade a affiché un rendement de 15%, selon Dexia Asset Management. Du jamais vu depuis 77 ans. L’indice global High Yield a enregistré une performance supérieure à 60%, battant tous les records, note Wesley Sparks, responsable des gestions américaines de taux de Schroders.
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L’ère du dégonflement de la bulle est arrivée. Mauvaise nouvelle pour l’économie américaine ; bonne nouvelle pour l’or. Pendant les 60 dernières années, la dette collective a augmenté plus vite que l’économie : de +4,1% annuels pour la dette, contre seulement 2,7% pour l’économie. En résumé, une dette de plus en plus importante a servi à produire chaque dollar de la croissance du PIB. Et que se passera-t-il si cette tendance s’inverse
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Epargne
Les REIT refusent de rejoindre le S&P dans sa marche haussière
par Eric J. Fry 28 octobre 2009Toutes les catégories d’options put ne meurent pas sur le champ de bataille de la finance. Une poignée d’actions et d’indices bien visibles refusent de rejoindre le S&P dans sa marche vers de nouveaux sommets. La plupart des actions financières ont chuté de près de 5% par rapport à leurs plus hauts du 14 octobre. Citigroup et Bank of America ont toutes les deux chuté de plus de 10% depuis cette date. De même, l’Indice Dow Jones REIT US s’est effondré
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Le diable de la dette finira par obtenir son dû… A la Chronique Agora, nous haïssons peut-être le diable et renonçons à ses oeuvres… mais nous parions sur lui malgré tout. Les investisseurs pensent que la reprise est réelle… et qu’elle fera grimper les prix des matières premières et des actions. Le dollar, en revanche, est cuit
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7,5%, 7,625%, 8,25% : comment engranger de telles performances ? En investissant dans les obligations d’entreprises, revenues en grâce sur fond de crise du financement. Détenir facilement des obligations en direct n’est pas réservé aux gros portefeuilles. L’assurance vie le permet, avec moult avantages à la clé
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De sérieux doutes commencent à refaire surface au sujet de la santé de l’économie réelle. La palme des pires trimestriels revient à MGIC. Le premier assureur obligataire aux Etats-Unis a publié vendredi une perte trimestrielle de 517,8 millions de dollars, ou 4,17 $ par action contre 1,62 $ anticipés. C’est à comparer avec une perte nette de 115,4 millions de dollars et -0,93 $ par action un an plus tôt
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Les investisseurs boursiers semblent se réjouir de l’arrivée d’un nouveau grand marché haussier. Etant donné que l’économie se détériore, ils rêvent probablement eux aussi. Le revenu médian des ménages américains a chuté […] Les autorités ouvrent donc la vanne qui empêchait le dollar de rouler tout en bas de la colline. Mais la faiblesse du dollar n’est pas passée inaperçue aux yeux de son plus grand détenteur étranger : la Chine
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Epargne
Recherchons fol enchérisseur pour un lot de 900 milliards de dollars
par Philippe Béchade 26 mai 2009Ambrose Evans-Pritchard s’étonnait dimanche dans le Daily Telegraph du fait que "les Etats-Unis n’aient pas encore subi l’indignité de l’échec d’une vente aux enchères, contrairement à la Grande-Bretagne et l’Allemagne". Il sait pertinemment qu’en cas d’absence d’intérêt de la part des investisseurs du Moyen-Orient ou des Chinois — qui détiennent déjà le quart de la dette américaine –, les émissions en souffrance seront achetées, via la Fed, par le gouvernement américain lui-même
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Les chiffres qui sont cités à l’occasion de la crise dépassent l’entendement. Pêle-mêle : 700 milliards de dollars pour le premier plan de sauvetage Paulson ; 60 000 milliards d’encours pour les credit default swaps, qui sont les contrats d’assurance contre un risque financier, l’équivalent du subprime appliqué aux entreprises […] Mais d’où vient cet argent
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Epargne
Voici que faire face à la bulle obligataire qui enfle (2)
par Isabelle Mouilleseaux 14 janvier 2009L’Allemagne n’a pas réussi, la semaine dernière, à placer son émission de six milliards d’euros d’obligations d’Etat et a dû se satisfaire de quatre milliards seulement […] Elle est, avec les Etats-Unis pour l’instant encore, la signature la plus solide qui soit ! Dans ces conditions, comment les Grecs, les Italiens et même nous autres Français réussirons-nous à placer nos obligations d’Etat
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Epargne
Voici que faire face à la bulle obligataire qui enfle (1)
par Isabelle Mouilleseaux 13 janvier 2009Le récent discours d’Obama ne vous aura certainement pas échappé. Il offre (entre autres) 1 000 $ de baisse d’impôt aux Américains, en plus d’un grand plan d’aide aux énergies alternatives dont la production doit doubler sur trois ans. Coût : entre 775 et 1 000 milliards de dollars. Une broutille au point où nous en sommes
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Le prix des bons du Trésor américain à long terme est monté en flèche, tandis que le prix des TIP a chuté. La plupart des TIP à long terme a perdu 15% en moins de deux mois. Evidemment, les investisseurs ne veulent pas entendre parler de la protection contre l’inflation, mais ils vont se battre pour obtenir la protection contre la déflation. Cependant, la déflation est-elle prévisible
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Tout autour de nous, des territoires vierges. Personne n’est jamais venu ici. Mais attention, ces "vierges" sont de terribles Amazones. Dans cet endroit sauvage, oubliez l’idée même de la belle vie. Ne pensez pas à vous enrichir. Un patrimoine ? Si vous en avez un… cachez-le. Le luxe ? Qui en a besoin ? Le mieux que vous pourrez faire, c’est survivre
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les investisseurs sont dans l’ensemble d’assez bonne humeur. Après tout, Warren Buffett est haussier sur le cours des actions… Warren mise son argent et ses paroles sur un seul cheval — les actions. Il dit être convaincu qu’elles vont faire mieux que les liquidités dans les dix prochaines années. A la Chronique Agora, nous ne sommes pas assez riches pour contredire le Grand Sage des Plaines. Qui plus est, nous pensons qu’il a raison. Du moins en partie
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Ce qui me frappe le plus avec les entreprises en difficulté, que ce soient des constructeurs de véhicules automobiles, des entreprises aéronautiques, des banques, des courtiers ou des GSE, c’est qu’elles ont tendance à reproduire constamment la même erreur. J’appelle ça "le Cycle du condamné". Les investisseurs qui distinguent cette erreur suffisamment tôt peuvent éviter les valeurs dangereuses… ou essayer de faire des bénéfices en les vendant à découvert
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Epargne
Un atterrissage en douceur pour les investisseurs obligataires ?
par Bill Bonner 27 août 2008"Wall Street, les banques centrales, les économistes, les politiciens — et la majorité des investisseurs — parient sur un atterrissage en douceur", nous disait un ami new-yorkais. "Le ralentissement de la croissance mondiale a allégé la pression pesant sur les prix des matières premières. Une croissance plus lente permettra de freiner l’inflation, dans l’ensemble. Et tant que l’inflation n’est pas un problème, la Fed n’a pas besoin d’augmenter ses taux — ce qui empêchera le ralentissement de faire trop de mal".