Pékin fait d’une pierre deux coups. Ses réserves en devises japonaises étaient notoirement sous-pondérées : à peine 3% contre 66% en dollar, alors que les échanges commerciaux sont d’ampleur assez comparable. La Banque centrale chinoise a bien compris qu’en l’absence de croissance durable aux Etats-Unis, la Fed serait tentée de faire tourner la planche à billets
: marchés boursiers
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La seule bonne surprise — et il est légitime de se demander si cela en est une — concerne la survie de la moribonde Anglo Irish Bank. Le gouvernement irlandais a fini par décider de recourir au procédé classique consistant à isoler les actifs de bonne qualité de la masse des créances pourries. Ces dernières seront logées dans une "banque poubelle" — une bad bank à l’image de celle créée pour solder le passif de Northern Rock ou de RBOS en Angleterre. C’est maintenant à Bruxelles de donner ou non son aval… mais quoi qu’il arrive, l’Anglo Irish, qui fut le fer de lance de la bulle immobilière en Irlande, ne sera plus qu’une banque fantôme
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Epargne
Puisqu'on vous dit que ce n'est PAS un problème de liquidités !
par Bill Bonner 1 septembre 2010Les grands économistes et les autorités ont cru qu’un problème de "liquidités" bloquait temporairement le flux de cash et de crédit. Ils pensaient que ce problème pouvait être résolu en rendant disponible encore plus d’argent. C’est pourquoi la Fed a acheté pour 1 400 milliards de dollars supplémentaires d’"actifs" douteux du secteur bancaire. Elle voulait s’assurer que les banques avaient de l’argent à prêter. Eh bien, à présent, les banques ont abondance de liquidités. Les entreprises aussi sont riches de cash. Même les ménages recommencent à épargner
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Cette semaine boursière est marquée par la crainte. Lundi, les places européennes ont terminé en hausse sous l’impulsion du début de séance américaine, mais la peur s’est ensuite de nouveau emparée des marchés avec une vague de baisse qui durait encore hier. Les marchés ne sont pas sereins, le VIX parle de lui-même avec un plus haut d’un mois proche des 27 points
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Aucun des éléments-clés d’une reprise — l’immobilier, l’emploi ou les dépenses de consommation — ne suggère que l’économie est en train de revenir à ses habitudes d’avant récession. Selon Bloomberg : "Les ventes de logements anciens ont chuté au rythme record de 27% en juillet alors que les effets du crédit d’impôt gouvernemental s’effaçaient, montrant que le chômage menace de saper la reprise économique américaine"
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11% pour le CAC 40 entre le 21 juin et le 5 juillet, + 9% entre le 5 et le 15 juillet, le baromètre boursier a des sautes de pression et ne prévoit qu’une certitude : la volatilité ne prend pas de vacances. Voici trois façons d’en profiter et de s’en protéger
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Epargne
Sueurs froides : et si l’été 2010 se mettait à ressembler à 2009 ?
par Philippe Béchade 30 juillet 2010Nous avons bien compris que l’imposture médiatique des stress tests, suivie presque immédiatement par l’enterrement des mesures de sécurisation du système financier les plus impopulaires auprès des banques (le projet Bâle III), marquent la volonté des banques centrales — cette fois-ci, c’est la BCE qui s’y colle — de prendre toutes les mesures et de consentir à tous les renoncements propres à soutenir les marchés. Cela avait fantastiquement fonctionné durant l’été 2009. Avouez qu’il était tentant de rejouer la même partition dans un marché déserté par une majorité d’opérateurs… D’autant qu’il est aisé de le manipuler à sa guise lorsque certaines firmes produisent entre 20% et 50% des ordres exécutés au quotidien sur les marchés (y compris les dérivés de type ETF et CFD)
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La hausse de vendredi à Wall Street s’est jouée sur un coup de dés. Le "double six" salvateur, le véritable catalyseur du rebond fut en fait l’explosion à la hausse du titre Genzyme : +20% en quelques secondes vers 19h, suite à une information parue sur l’édition en ligne du Wall Street Journal faisant état de discussions informelles avec le laboratoire français Sanofi-Aventis en vue d’un rapprochement. Voilà que la fièvre des OPA réveillait soudain Wall Street qui somnolait depuis l’ouverture et ne s’enthousiasmait guère pour l’actualité du jour
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Epargne
Si Mao avait vu sa banque mobiliser 400 milliards de dollars…
par Philippe Béchade 12 juillet 2010Tout va bien se passer au second semestre, martèle J.C. Trichet… La consommation américaine va demeurer suffisamment vigoureuse selon M. Fisher, de la Fed… La croissance mondiale va dépasser les attentes en 2011 selon le FMI… La Chine ne connaîtra pas de coup de frein conjoncturel majeur dans un avenir prévisible — et l’introduction de la Banque agricole de Chine (l’Agricultural Bank of China a été fondée par Mao dans les années 50) a été sur-souscrite 20 fois. Ce phénoménal succès résulte d’abord d’une participation record des banques occidentales ; les épargnants chinois, quant à eux, boudent l’opération. Jugeraient-ils que cette méga-banque, avec ses 320 millions de clients (plus que de citoyens américains sur le sol des Etats-Unis), n’est pas particulièrement sexy
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Oui, cher lecteur, le marché boursier est désormais libre de se rendre à son rendez-vous avec le destin. Mais où exactement ce rendez-vous aura-t-il lieu ? Qui sait ? A environ 3 000 points pour le Dow, selon nous. Mais ce n’est qu’une supposition. Les actions s’échangent environ 20 fois les bénéfices, en ce moment… et le Dow est à environ 10 fois le prix de l’or. Un jour ou l’autre, vous pourrez probablement acheter les valeurs du Dow à cinq fois les bénéfices — et peut-être une fois le prix de l’or
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Peu de gens parieraient sur l’avenir financier de l’Argentine. Le pays est un inflationniste en série… qui s’auto-inflige de temps en temps des blessures financières. Il s’est tiré une balle dans le pied si souvent que c’est à peine s’il lui reste des orteils ! La plupart des gens diraient qu’investir en Argentine est "trop risqué". Mais cela ne fait que démontrer que les gens ne comprennent pas le risque
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Epargne
Ces tout petits riens qui nous préparent un grand quelque chose
par Philippe Béchade 14 avril 2010Récents soubresauts des parités de change… flambée du pétrole… risques d’explosion imminente de la bulle de la dette publique dans les pays qui croulent sous les déficits budgétaires… nouvel épisode de récession ou de stagflation qui se prépare dans l’Eurozone (selon J.C. Trichet et Dominique Strauss-Kahn)… Malgré tous ces facteurs, les indices boursiers n’esquissent même pas l’amorce de l’ébauche d’un soupçon de commencement de consolidation depuis six semaines
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Pendant que j’attendais dans ma chambre d’hôtel, je suis accidentellement tombé sur la chaîne CNBC à la télévision.Les présentateurs se sont largement étendus sur les chiffres de l’emploi de vendredi dernier, ils ont chantonné au sujet du rally boursier, des actions décisives et salvatrices de la Fed, et ils ont lancé les paris pour savoir quand les marchés atteindraient 11 000 points, tout en inscrivant déjà 12 000, 13 000, 14 000… et plus encore sur le script des prochaines nouvelles télévisées
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Nous ne savons pas si Dieu voulait que Goldman fasse exploser l’économie mondiale… mais le capitalisme semblait l’exiger. Et on aurait dit que le capitalisme allait aussi faire sauter le poseur de bombes. Malheureusement, les autorités sont ensuite intervenues. Elles ont renfloué AIG… et tout le secteur financier — dont Goldman. A présent, elles prêtent de l’argent aux grandes banques pratiquement gratuitement… que les banques leur re-prêtent ensuite à 4%
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Epargne
Les marchés ont une capacité inouïe à absorber les chocs
par Isabelle Mouilleseaux 29 mars 2010Les marchés ont une capacité inouïe en ce moment à absorber les chocs. A peine digérée la dégradation de la note du Portugal, que déjà ils repartent à la hausse. A cette capacité d’absorber les chocs s’ajoute une sorte d’amnésie collective. Une capacité à oublier et à faire abstraction de la réalité
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Epargne
Selon le VIX, le potentiel boursier est à la baisse plutôt qu'à la hausse
par Eric J. Fry 24 mars 2010L’indice VIX, appelé également "indice de la peur", mesure la volatilité implicite de certaines options. Il mesure donc la peur ou au contraire la confiance des traders en options. Quand le VIX est très bas, comme c’est le cas en ce moment, les traders en options sont assez complaisants — signe de danger. Quand le VIX est élevé, les traders sont très craintifs, ce qui signifie généralement que les actions ne vont pas tarder à remonter
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J’aimerais faire un point aujourd’hui avec vous sur l’indice de volatilité du S&P 500, le fameux VIX (Volatility Index), indice du CBOE (Chicago Board Options Exchange). Il est essentiel de jeter un coup d’oeil régulièrement sur cet indice lorsque l’on traite les marchés et en particulier en ce qui concerne les produits dérivés. Le VIX est surnommé parfois "indice de la peur". Il mesure l’état de nervosité des marchés financiers. Calculé par le CBOE, il se base sur le prix des options — notamment les call et les put — du S&P 500
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"Les chiffres du troisième trimestre pour le PIB ont largement dépassé toutes les attentes", a déclaré l’investisseur milliardaire Kenneth Fisher, le 10 novembre, pour exprimer l’optimisme contagieux du moment. "L’économie ne remonte pas doucement". Fisher aurait sûrement dû tenir sa langue. Mais il a prédit que l’indice S&P 500 atteindrait les 1 300 "dès le mois de février". Le S&P est actuellement sous la barre des 1 100, et février est déjà là