J’imagine que vous-même, cher lecteur, devez avoir quelques inquiétudes et interrogations, et vous avez raison. Pourquoi donc d’excellentes valeurs seraient-elles touchées, alors que l’éclatement de la bulle internet ne les avait même pas fait frémir ? Quand ces aberrations finiront-elles ? Je vous l’accorde volontiers, c’est une situation anormale et qui peut inquiéter
krach boursier
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En juillet 2007, la grande majorité des commentaires fondamentaux et mêmes techniques étaient fort optimistes. On parlait d’un "essor de l’économie mondiale sans précédent", alimenté grâce aux pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine soit les fameux pays BRIC). Pour la cinquième année consécutive, les marchés actions affichaient une progression honorable (+11% pour le CAC 40) et un air d’euphorie digne de 1999/2000 régnait : records historiques des fusions-acquisitions, introductions en Bourse, LBO et autres bonus… On ne le savait évidemment pas encore, mais le marché était alors à son sommet
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Une chose est certaine : 2008 sera une année boursièrement difficile. Les marchés connaîtront des crises successives au gré des mauvaises nouvelles qui parviendront du front des crédits pourris et de la croissance mondiale. Et je n’ose pas imaginer ce qui arriverait si d’aventure la monstrueuse bulle spéculative qui enfle à Shanghai venait à exploser (un consensus ultra-majoritaire voudrait que rien de fâcheux ne se produise avant les Jeux olympiques de Pékin… mais rien n’est plus dangereux boursièrement que ce genre de "sentiment" unanime et qui relève du voeu pieux)
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Un nouveau jour, une nouvelle baisse des taux. La Fed a abaissé son taux directeur de 50 points de base, comme anticipé. Le Dow a chuté. Au dehors des salles de réunion de la Fed, la guerre entre l’inflation et la déflation se poursuit. Comme on pouvait s’y attendre, les gains de l’inflation sont jusqu’à présent plutôt concentrés — sur l’or et sur certaines matières premières mondiales comme le pétrole. La déflation, pendant ce temps, avance à grands pas
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Depuis l’origine de la crise, nous avons simplement prévenu nos clients et lecteurs que cette bulle spéculative colossale — qui concerne 900 milliards de dollars de prêts à taux variable, très risqués, auxquels nous pouvons ajouter 2 000 milliards de dollars si nous prenons en compte les tranches high yield (à haut rendement) de prêts plus classiques — rendait la situation globalement très explosive. Les banques disposent des mêmes informations et des mêmes méthodes d’analyse que nous. C’est la liberté de communication qui diffère
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La baisse de taux a permis d’éviter un effondrement du marché, pour l’instant (les bourses mondiales sont remontées à des niveaux supérieurs à leurs chutes récentes). Mais le bricolage de Bernanke ne fait qu’exacerber le malaise budgétaire américain. Casser les taux ne fait qu’affaiblir un dollar déjà vacillant, et maltraite d’autant plus les détenteurs de dollars dans le monde entier
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L’approche de la Toussaint/Halloween, peut-être ? En tout cas, des fantômes baissiers semble revenir hanter les marchés — comme le disait le Guardian ce matin : "les prix des actions s’effondrent à Londres, dans un étrange écho du krach du Lundi Noir, en octobre 1987". Il n’y a pas qu’à Londres, que les actions chutent… et ce n’est pas réservé au lundi. La journée a été catastrophique vendredi, suite à de mauvais résultats trimestriels — et une semaine généralement triste du point de vue des statistiques économiques.