En langage politiquement correct, la reculade de Jean-Claude Trichet et du comité de Bâle — agissant de concert afin de mettre en oeuvre une traduction concrète des recommandations du G20 après la débâcle de l’automne 2008 — se traduit officiellement par l’adoption de quelques "aménagements de transition". Croyez-vous que le secteur bancaire aurait littéralement explosé à la hausse (+5% en moyenne en Europe, +8% à Paris) s’il s’était agi d’une décision de routine portant sur quelques détails mineurs
J.-C. Trichet
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Epargne
Si les actions remontent, ça vaudra de l’or… mais rien que de l’or
par Philippe Béchade 11 juin 2010Les propos tenus par Jean-Claude Trichet ont d’abord été sanctionnés par un net fléchissement des indices européens, leur avance se réduisant des deux tiers en quelques minutes (Paris passant de +0,95% à +0,35%). Les marchés ont mal accueilli l’annonce du maintien des mesures exceptionnelles de rachats de dettes souveraines à titre temporaire (sans injection de liquidités supplémentaires
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La dégringolade du billet vert n’incite pas vraiment à investir sur le dollar. Que tous les créanciers détenant cette devise se mettent à la vendre car elle vaut de moins en moins, et l’effondrement sera total ! Investir sur l’euro ? Pour le moment, le potentiel me paraît limité
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Les bulls n’ont peut-être pas encore gagné la partie… mais les bears qui abusent du champagne depuis une bonne semaine se sont montrés moins efficaces hier. Ils semblent devenus plus patauds, leurs coups de griffe sont moins précis, ils laissent certaines de leurs victimes préférées s’échapper par des brèches dans la clôture
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Epargne
Laxiste avec les puissants, impitoyable avec les faibles…
par Philippe Béchade 3 juillet 2008Aux Etats-Unis, le marché du travail se dégrade. Le secteur privé américain a détruit 79 000 emplois au mois de juin, selon le cabinet Automatic Data Processing (ADP), quand les économistes tablaient seulement sur 20 000 destructions
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** Nous anticipions depuis la mi-mai qu’un retour de balancier se préparait, constatant que la remontée du dollar n’empêchait pas le baril de pétrole de battre record sur record. Le mécanisme élémentaire consistant à vendre l’un pour acheter l’autre s’était enrayé… et cela ne pouvait qu’attiser les tensions inflationnistes en Europe puisque notre divine monnaie unique ne nous protégeait plus de rien
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D’après J.C. Trichet, le strict encadrement des salaires serait le principal moyen de lutter contre l’inflation de second tour. Autrement dit… il faut laisser le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres continuer de se détériorer sous peine de voir le prix du pétrole et des céréales continuer de s’envoler
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Notre cher Jean-Claude — oui, il nous coûte décidément très cher, il n’y a qu’à constater la chute des commandes de l’industrie allemande, la chute de la consommation dans toute l’Europe et le recul des exportations depuis le début de l’année, pour cause d’euro fort — n’a jamais été aussi clair dans son diagnostic et ses recommandations. Face à la poussée de l’inflation, le sacrifice sans état d’âme du pouvoir d’achat des ménages est absolument impératif
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Il ne se passait rien de passionnant hier sur les places boursières européennes ; cela s’est confirmé au fil des heures puisque la séance s’est conclue par un score d’une désarmante banalité, c’est-à-dire par une baisse de 0,33% sur le CAC 40. Nous avons donc décidé de nous abreuver aux meilleures sources d’inspiration, au premier rang desquelles nous plaçons, tel un vieux trognon de pomme oxydé sur un piédestal en argent massif, les discours du type "langue de bois ciselée dans de la racine de thuya" du patron de la BCE
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Epargne
Tigre de papier et bouclier en carton-pâte… contre crise en béton armé
par Philippe Béchade 18 mars 2008Notre autre étonnement majeur et récurrent depuis six mois provient de l’absence patente de coopération entre les deux principales banques centrales de la planète, la Fed et la BCE. Il y a deux mois, Christian Noyer et J.C. Trichet ont ainsi reconnu implicitement n’avoir pas prévenu Ben Bernanke des causes réelles du trou d’air des 21 au 23 janvier derniers. Ils ont donc laissé la Fed prendre seule l’initiative face à un accident technique — et non systémique — survenu sur le sol français
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Epargne
M. Trichet au service de l'or : la BCE battue par l'inflation
par Simone Wapler 22 février 2008M. Trichet reste la main crispée sur son robinet. Avec l’autre main posée sur le coeur, il jure qu’il combat l’inflation. Il n’écoute pas les suppliques des traders déshydratés, des banquiers haletants, des assureurs pris à la gorge. Même les exportateurs angoissés tirent la langue : ils aimeraient bien voir l’euro à égalité avec le dollar. Mais point de ce nivellement par le bas, M. Trichet combat l’inflation, dormez en paix braves gens !
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Nous pensions avoir passé en revue ces dernières 48 heures un certain nombre de scénarios boursiers comme il n’en survient qu’une fois tous les 20 ans. Mais nous étions loin du compte, puisque la soirée de mercredi a été ponctuée par deux coups de théâtre absolument sensationnels — au sens étymologique comme au sens figuré — et nous vous gardons le plus croustillant pour la fin
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La politique de Trichet à la tête de la BCE va-t-elle mettre fin l’inflation en 2008 et éteindre la hausse fulgurante de l’or ? Nous donnerions plus de chances de réussir à un pompier essayant d’éteindre un incendie en l’arrosant de kérosène
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Le Financial Times vient de choisir Jean-Claude Trichet — président de la BCE — comme "Homme de l’Année 2007". Certes, TIME a dû se contenter de Vladimir Poutine — l’ancien spectre du KGB qui entretient désormais sa technique de marionnettiste au Kremlin. Mais la liste de candidats du Financial Times était-elle vraiment si courte que personne ne pouvait dépasser Trichet ?
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Nous l’espérions fortement depuis lundi, Ben Bernanke l’a fait ce jeudi vers 18h45. Il affirme que la politique monétaire américaine va être encore assouplie de manière très volontariste afin de contrer les risques de récession
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La BCE avait organisé une sorte de journée "portes ouvertes" où il suffisait à n’importe quel établissement de crédit de la zone euro de présenter un document authentique — liste d’actifs offerts en garantie — pour obtenir sans limitation toute somme jugée nécessaire afin d’assurer le cours normal de ses activités. La BCE avait estimé les besoins courants à 180 milliards d’euros, un montant un peu plus élevé que la moyenne, mais qui n’a rien de très exceptionnel s’agissant d’une opération de prêt à court terme…
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La crise du subprime s’étale maintenant à la une de tous les journaux. Elle est présente dans toutes les rubriques économiques (leurs auteurs ont juste entre neuf et 12 mois de retard sur la Chronique Agora)… et l’un des thèmes les plus en vogue concerne le caractère contagieux (si, si !) de la débâcle des dérivés de crédit. Elle n’épargne pratiquement aucun secteur de la cote parce que les institutions financières ont cessé de constituer le moteur principal de l’activité dans les pays où les services sont la clé de voûte de la croissance.
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Epargne
La forteresse Wall Street ne doit pas tomber sous la griffe des ours !
par Philippe Béchade 7 novembre 2007C’est une vue de l’esprit : la quasi-totalité des lignes de défense du système économique américain a été pulvérisée par la crise du subprime. Il ne subsiste même plus de décombres assez hauts dans le secteur des dérivés de crédit pour s’y abriter des rafales de dégradation de notation tirées par les agences de rating depuis le milieu de l’été. Mais le grand public — ou tout du moins la cohorte des épargnants qui gobe tous les mensonges officiels depuis le 26 février dernier — doit absolument être rassuré et distrait de la débâcle qui se joue hors de son champ d’investigation.