La journée d’hier a été d’une platitude absolue, en dépit de statistiques qui avaient de quoi rassurer n’importe quel investisseur quant à la solidité de la reprise. Imaginez : une hausse de 9,6% pour les logements neufs aux Etats-Unis, la plus forte depuis février 2005… tandis que le stock de maisons invendues baissait de 9 000 unités, passant à 271 000 — un niveau qu’on n’avait plus vu depuis mars 1993
immobilier US
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L’administration Obama a annoncé que la crise était un peu plus grave qu’on le pensait, si bien que son estimation pour le déficit budgétaire de 2010 a dû être mise à jour — avec une augmentation de 19% — à 1 500 milliards de dollars. Le Congressional Budget Office a fait son propre décompte et est arrivé à la somme de 1 400 milliards de dollars. Quoi qu’il en soit, ça fait beaucoup d’argent
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Les consommateurs américains ont repris du poil de la bête, comme le montre l’indice de confiance du Conference Board : il est ressorti à 54,1 en août. Et l’immobilier ! L’indice Standard & Poor’s Case-Shiller montrait que les prix des maisons américaines ont augmenté de 1,4% en juin — alors qu’on attendait plutôt une hausse de 0,2%
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Puisqu’il faut parler du CAC 40, parlons-en. Il va mieux. 3,15% de hausse vendredi et une clôture à 3 615,81 points, on n’avait pas vu ça depuis près de 10 mois […] Evidemment, les statistiques étaient du côté des investisseurs ; les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont grimpé à un sommet de deux ans
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Hier, le CAC 40 s’est finalement adjugé une hausse respectable de 0,91% — après avoir toutefois touché un plus bas de 3 419,71 points en séance, dans des volumes ultra-bas. A Londres, le FTSE a grimpé de 0,88%, tandis qu’à Francfort, le DAX augmentait de 0,62%. La raison de cette journée "positive mais négative", c’est l’immobilier américain
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L’indice NAHB est en hausse : rendez-vous compte, 18 points ce mois-ci contre 17 en juillet, ce qui représente un sommet d’un an… D’ailleurs, la Fed a également annoncé le prolongement du "TALF" — mesures de soutien à la consommation et à l’immobilier — jusqu’en 2010. Mais c’est sûrement le signe que l’économie reprend de la vigueur, si, si. En tout cas, les places principales ont terminé sur une baisse unanime : le CAC 40 a perdu 2,16% sur la journée d’hier
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Nous parions que la bêtise est la plus contagieuse et cause bien plus de ravage économiques que la grippe H1N1 — un "vrai sujet" dont les politiques se sont emparés avec une diligence et une détermination qui auraient peut-être fait merveille… si elles avaient été appliquées à la crise des subprime dès fin février 2007, lors de la faillite de New Century Financial. Le pire aurait peut-être pu être évité
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Ben Bernanke nous expliquera peut-être aujourd’hui comment résoudre ce paradoxe : le double langage tenu par les banques qui d’un côté justifient l’euphorie de la Bourse par l’anticipation d’un retour de la croissance… et de l’autre ferment le robinet des liquidités lorsqu’il s’agit de soutenir financièrement les forces vives de la nation. La priorité accordée à l’assainissement des bilans, la multiplication des augmentations de capital massives pourraient passer pour de la saine gestion. La réalité est pourtant que le système bancaire est acculé dans les cordes
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Notre foi vacille. Notre foi dans le fait que, tôt ou tard, le gouvernement américain réussira à causer de l’inflation. Revoyons notre prévision : la déflation maintenant, l’inflation plus tard. C’est très simple. Peut-être trop simple. Après un demi-siècle d’expansion de crédit, nous avons désormais une contraction du crédit
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La Californie peut s’enorgueillir de détenir trois des cinq premières places du pays en matière de chute des prix de l’immobilier en l’espace de deux ans. Et ce sont -51,1% à Stockton, avec en prime le second plus fort taux de negative equity des Etats-Unis puisque 57,5% des acheteurs perdent de l’argent par rapport à leur prix d’acquisition. Le numéro un toutes catégories confondues reste toutefois, Las Vegas, dans le Nevada. On y enregistre une chute de moitié du prix des biens immobiliers
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Il y a trois sortes d’argent sur les marchés. L’argent intelligent qui suit la tendance. L’argent idiot qui parie contre la tendance. Et l’argent qui ne sait pas où il va. Le problème, c’est de déterminer qui est qui. Les marchés sont clairement dans une phase de ralentissement déflationniste. Ca ne fait aucun doute. Après une longue période d’expansion, le crédit se contracte enfin. L’argent intelligent parie probablement sur une baisse des prix des actifs
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Epargne
Encore plus fort, encore plus fou que notre "finance-fiction" !
par Philippe Béchade 2 juin 2009Facile de se rendre maître des indices en toute fin de parcours lorsqu’une majorité d’opérateurs se retirent du marché avant le week-end, ce qui vide les carnets d’ordres. Certains commentateurs, tentant d’expliquer l’hystérie haussière du début de séance en Europe hier matin (+2% en quelques minutes, +3,5% au final), invoquaient le soulagement relatif à la mise en faillite de General Motors
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Epargne
Créons vite en Europe notre propre baromètre du Conference Board !
par Philippe Béchade 27 mai 2009A Wall Street, après une ouverture hésitante, ce fut également l’euphorie puisque le Dow Jones et le S&P 500 se sont envolés de 2,5%, tandis que le Nasdaq prenait 3,5%. Un tel décalage de cours pour un prétexte aussi sujet à caution… cela ressemble fort à un rally savamment orchestré à partir d’un évènement "alibi" qui évite à la hausse d’apparaître par trop suspecte. Jamais aucun indice du Conference Board n’a été à l’origine d’une telle envolée indicielle
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Si l’économie américaine suit vraiment le Japon, les choses vont aller en empirant. La production japonaise s’effondre — au taux annuel de 15% au trimestre dernier. Le pays du Soleil-Levant est un grand exportateur. Pour la toute première fois, les exportations chutent… et entraînent l’économie avec elles
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S’il apparaît déjà que "ça va moins mal" qu’en mars, cela ne signifie pas que le secteur immobilier se prépare à aller mieux. Si l’activité sur le marché trouve enfin un plancher, il est impossible d’affirmer — et l’exemple japonais est riche d’enseignement — que les prix vont se stabiliser et stopper la spirale du negative equity
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Seule donnée économique dévoilée ce lundi, la balance commerciale de la Zone euro pour le mois de mars est ressortie en excédent de 0,4 milliard d’euros avec le reste du monde, comparé à -2,3 milliards d’euros un an plus tôt. Le solde du mois de février 2009 était de -1 milliard d’euros (contre -2 milliards d’euros en première estimation) : avouez qu’il n’y avait pas matière à enfoncer frénétiquement la touche "achat"… à moins de pressentir que Wall Street allait sortir le grand jeu dès l’ouverture
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Les marchés ont un peu baissé. Nous ne serions pas étonné de les voir baisser plus encore — pas uniquement parce que les bourses viennent d’enregistrer leur plus grande remontée en deux mois depuis les années 30, mais également parce que l’économie reste tout aussi malade qu’elle l’était le 9 mars dernier, date où le rally boursier a commencé. La seule chose qui ait changé dans l’économie, ces deux derniers mois, c’est la manière dont les gens en parlent. Début mars, alors que le Dow enregistrait des plus bas de 12 mois, les medias parlaient continuellement de ruine et de crise. Une seconde Grande Dépression semblait certaine
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Rappelez-vous, en novembre dernier, nous attendions le "Rebond Obama". Il a mis du temps à venir… puis, enfin, en mars, les prix ont pris le chemin de la hausse. Depuis le 9 mars, les marchés boursiers mondiaux ont repris 37% — une bonne moyenne pour un rebond post-krach. A présent, il semble que le rebond de marché baissier touche à sa fin