J’ai assisté mercredi dernier à un déjeuner dont l’invité d’honneur était Eric Woerth. Je n’ai pas pu laisser passer l’occasion de l’interroger sur les mesures gouvernementales visant à rassurer les agences de notation. Vous connaissez pourtant tout le bien que je pense de ces dernières et mon malaise à la seule évocation de l’obligation de jouer les bons élèves à leurs yeux… un comble lorsque l’on dresse la liste de leurs erreurs de l’époque Enron, Worldcom ou Vivendi puis vis-à-vis des subprime et autres MBS de 2005 à 2007
immobilier US
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Denninger déclare, d’après les dépréciations d’actifs sur les entreprises saisies par la FDIC, que les pertes totales sur les prêts bancaires pourraient représenter entre 1 500 et 3 000 milliards de dollars. Imaginez l’impact que cela pourrait avoir sur les marchés du crédit. Et si la Fed essayait de le dissimuler, imaginez ce que cela pourrait faire (et ce que cela va faire) au dollar. Et maintenant, imaginez pouvoir acheter de l’or à 1 124 $ l’once. Bien évidemment, l’hypothèse sous-jacente à une reprise, c’est que le nantissement de la banque retrouverait sa valeur quand le marché de l’immobilier se remettrait. Et cela pourrait arriver, au fil du temps, grâce à des taux d’intérêts bas et une mémoire courte
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Le dollar avait de bonnes raisons locales de consolider après le test des 1,3452/euro jeudi après-midi. Il n’y a toujours aucun signe d’embellie du côté du secteur immobilier aux Etats-Unis ; les reventes de logements existants ont plongé de 7,2% en janvier par rapport à décembre, pour atteindre un plus bas depuis sept mois, à 5,05 millions d’unités en rythme annualisé. Les économistes de Wall Street prévoyaient sûrement des ventes pénalisées par les mauvaises conditions climatiques dans plusieurs Etats du Nord… mais pas à une telle débâcle
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Epargne
La marmotte n’a pas chômé mardi matin… mais qu’en est-il des Chinois ?
par Philippe Béchade 3 février 2010Qui parmi nos lecteurs connaît le véritable taux de chômage dans l’empire du Milieu ? La petite subtilité, c’est qu’il existe un "taux de chômage urbain" (qui reste stable autour de 4,2% à 4,5% en toutes circonstances puisqu’en cas de perte d’emploi, la perte du droit de résidence survient dans la foulée)… mais pas de sondage national global incluant les campagnes. Pire, les chiffres annoncés résultent de modes de calculs différents selon les villes (chômeurs déclarés ou chômeurs recensés). La tendance à la minoration par les mairies, pour des raisons de prestige, est si prononcée que le taux officiel devrait être multiplié par plus de deux… et se rapprocherait de celui qui prévaut aux Etats-Unis
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Difficile d’avoir une idée claire de ce qui se passe au niveau du marché immobilier. Selon Case-Shiller, les prix grimpent dans de nombreuses régions des Etats-Unis. Mais il en va de même pour les stocks. Désormais, il faut 13,9 mois pour vendre une nouvelle maison — un record, et une hausse de 50% par rapport à l’an dernier. Cela doit décourager beaucoup de vendeurs. Ceux qui peuvent se le permettre pourraient maintenir leurs maisons hors du marché — en attendant un retour à une période plus favorable
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Epargne
Ensemble, nous sommes invincibles, seuls, nous ne sommes que des cibles
par Philippe Béchade 28 janvier 2010Caterpillar annonce des résultats meilleurs que prévus… et chute de 8% ! Le profit par titre ressort à 36 cents contre 29 attendus au quatrième trimestre. La direction table sur une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 10% et 25%. Bigre ! Cela représente une marge d’incertitude impressionnante et les projections de bénéfices ne vont pas être commodes à établir
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A Wall Street, les indices boursiers n’ont besoin d’aucune nouvelle, bonne ou mauvaise pour dupliquer jour après jour le même scénario : repli initial, rapide retour à l’équilibre, phase d’hésitation durant la majeure partie de la séance, envolée de dernière minute et inscription d’un nouveau record annuel
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La tendance étant ce qu’elle est, les performances de 2009 ont vocation à se perpétuer. En effet, il est impossible de détecter le moindre support d’épargne susceptible de dégager un rendement comparable (sans le moindre épisode de correction douloureux depuis neuf mois) avec des taux qui demeureront longtemps voisins de zéro. C’est à la virgule près le raisonnement que les stratèges nous tenaient il y a 10 ans avec les dot.com : "cela ne fait que monter, il y a tellement d’argent qui se déverse dans la "nouvelle économie" que tout repli boursier est impossible". Puis ce fut au tour des subprime : il n’y avait pas de meilleure affaire que la structuration et la titrisation de créances à haut rendement
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Le chômage américain a dépassé les 10%… et continue apparemment de grimper. Les prix de l’immobilier ne sont pas en forme… probablement en anticipation d’une avalanche de nouvelles offres sur le marché, due aux "stocks cachés" de maisons dont les vendeurs voudraient se débarrasser… s’il y avait des acheteurs. Et le ménage américain moyen redécouvre les vertus de l’épargne
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Epargne
Les rennes s’emballent : mais qui fait claquer le fouet ?
par Philippe Béchade 23 décembre 2009Malgré une hausse assez anodine de Wall Street lundi soir, le ramassage reprenait de plus belle, dans un marché toujours aussi creux, mardi matin. Ah, si seulement l’actualité avait pu se résumer à la hausse inattendue de 7,4% des reventes de logements anciens en novembre aux Etats-Unis ! La hausse du jour (+0,7% en moyenne en Europe) n’aurait souffert d’aucune ambiguïté, contrairement à l’envolée quasi miraculeuse de la veille
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Suite à la crise des subprime, on aurait pu croire que les décideurs avaient appris leur leçon. Leurs taux trop bas et les prêts hypothécaires subventionnés ont mené à la plus grande bulle de l’immobilier de l’histoire des Etats-Unis. Mais non, ils continuent à causer des problèmes
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Le groupe CIT vient d’être placé sous la tutelle d’un juge, est présent dans une cinquantaine de pays et revendique 71 milliards de dollars d’actifs — dont 65 milliards d’encours de prêts. Déjà mis en grave difficulté par la crise à l’automne 2008, CIT avait bénéficié d’une injection de 2,33 milliards de dollars le 31 décembre 2008 — un joli cadeau de Nouvel An sous forme d’achat d’actions préférentielles souscrites par le TARP
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Epargne
La croissance avec Ben Bernanke, c'est que d'la bombe !
par Philippe Béchade 30 octobre 2009Nous ne nous étions pas trompé en anticipant une bonne surprise à l’occasion de la publication des chiffres du PIB américain au troisième trimestre 2009. Le score de +3,5% s’inscrit dans le haut de la fourchette des estimations les plus optimistes. Nous n’avons pas eu grand mérite à privilégier ce scénario. Tout d’abord parce que le département du Commerce n’allait pas manquer l’occasion de gonfler toutes les composantes attestant de l’efficacité des mesures de relance
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Epargne
Les ventes de logements américains mettent Wall Street à la rue
par Philippe Béchade 29 octobre 2009Confrontés à de mauvais chiffres immobiliers… à la baisse de confiance des ménages, qui ne se laissent pas berner par l’euphorie de Wall Street… à un rebond du dollar qui provient peut-être de l’anticipation d’un changement d’attitude de la Fed… les haussiers se sont vite passé le mot. Plutôt que de s’obstiner dans un discours artificiel qui devient inaudible, il convient de rassurer le chaland
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Epargne
Les REIT refusent de rejoindre le S&P dans sa marche haussière
par Eric J. Fry 28 octobre 2009Toutes les catégories d’options put ne meurent pas sur le champ de bataille de la finance. Une poignée d’actions et d’indices bien visibles refusent de rejoindre le S&P dans sa marche vers de nouveaux sommets. La plupart des actions financières ont chuté de près de 5% par rapport à leurs plus hauts du 14 octobre. Citigroup et Bank of America ont toutes les deux chuté de plus de 10% depuis cette date. De même, l’Indice Dow Jones REIT US s’est effondré
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Ce mardi, la valse hésitation du CAC 40 reflétait également l’aspect contradictoire des statistiques du jour. On trouvait d’un côté la bonne surprise d’un rebond de l’indice S&P/Case-Shiller du prix des maisons… mais de l’autre, il y avait la déception causée par un nouveau recul de la confiance du consommateur. Cette dernière s’est dégradée en octobre, de 53,4 vers 47,3. Cela prouve que la flambée de Wall Street est loin d’occulter la réalité du terrain
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Epargne
13 000 milliards de dollars qui n'atteignent PAS l'économie de consommation
par Bill Bonner 22 septembre 2009Mettons les choses au clair. Aux Etats-Unis… Le crédit à la consommation baisse… Les profits baissent… L’emploi baisse… Les prix des maisons baissent… La base salariale baisse… Mais la récession est terminée ! Houlà… comment est-ce possible
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Les places européennes, censées bénéficier avec retard d’un hypothétique rebond économique aux Etats-Unis, battent les indices américains à plate couture depuis la mi-juillet. Et ce alors que les dépenses des ménages se contractent : la masse du crédit à la consommation chute de pratiquement 20% en un an et de 10% cette année. Où se situe donc le moteur de la miraculeuse reprise dont la presse économique se fait l’écho