Au centre des discussions cette semaine, on trouve le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. A eux tous, ils comptent l’équivalent de 2 000 milliards de dollars de dette. Les prêteurs augmentent les tarifs s’ils veulent emprunter plus. Si ça continue, ils devront faire défaut sur leurs paiements. Et ensuite, disent les autorités financières, de terribles calamités se produiront. Le système financier européen tout entier pourrait s’effondrer. Ce serait la fin du monde tel que nous l’avons connu
Grèce
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Epargne
Meurtre avec préméditation. Nous ne nous en sortirons pas indemnes
par Isabelle Mouilleseaux 11 février 2010Les prédateurs ont déjà en ligne de mire d’autres proies, presque aussi fragiles et alléchantes que nos amis Grecs : l’Espagne et le Portugal. Les attaques spéculatives ne pourraient que commencer… Le ver est dans la pomme. Le cheval de Troie dans l’Union. Nous voilà face au mur. Il y a actuellement un short abyssal de huit milliards de dollars sur l’euro (position nette vendeuse à Chicago !). Jamais, absolument jamais depuis la création de l’euro, autant de spéculateurs n’ont accumulé autant de positions vendeuses sur l’euro
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Nous savons tous que la Grèce va être sauvée des eaux. Ce n’était qu’une question de timing. Nous pensons que la BCE attendait juste que l’euro soit à un niveau approprié pour donner son feu vert à l’Allemagne, chargée du montage financier de l’opération. La BCE ne peut pas racheter directement de la dette grecque (comme la Fed qui accumule les créances douteuses de la Californie). En revanche, elle peut soutenir les banques qui vont acheter les prochaines émissions du Trésor proposées par Athènes ! Ce n’est qu’un petit tour de passe-passe qui ne trompe personne
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Les investisseurs ne mettront pas longtemps à comprendre qu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les finances grecques et celles des Etats-Unis. Elles ont toutes deux la même quantité de dette et un déficit de la même taille, par rapport au PIB. La grande différence, c’est que les Etats-Unis contrôlent la devise dans laquelle leur dette est calibrée. Ce n’est pas le cas de la Grèce. Ni de la Californie. Tant la Grèce que la Californie empruntent à long terme, à peu près au même taux… 6% environ. Les prêteurs savent que lorsqu’ils seront au pied du mur, les deux gouvernements n’auront que deux choix, et non trois
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Epargne
Les banques ont dicté leurs quatre volontés… la BCE les invite désormais à dicter leurs dernières !
par Philippe Béchade 9 février 2010La BCE n’a pas dit un mot pour dénoncer de nouvelles attaques spéculatives qui vont rendre la gestion de la crise très difficile pour les pays européens. La raison de ce silence ? La BCE n’est pas fâchée que l’euro retombe sous les 1,40 $ — et de nouveau sous 1,3650 $ lundi soir après le trou d’air de vendredi. Elle fait ainsi d’une pierre trois coups. Cela améliore en effet la compétitivité de l’Europe (comprendre de pays exportateurs comme l’Allemagne, la Hollande, la France ou l’Italie)… cela restaure la possibilité de resserrer la politique monétaire sans être accusée d’étouffer la reprise… et cela donne une bonne leçon à la Grèce qui a intégré la Zone euro en falsifiant sa comptabilité publique (comme si la BCE et Bruxelles ne le savaient pas à l’époque !)
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En ce qui concerne l’affaire AIG, qui commence à empoisonner la carrière de Tim Geithner, Ben Bernanke se montre également formel. Ni lui ni le secrétaire d’Etat au Trésor n’ont cédé aux pressions de Goldman Sachs pour obtenir un versement immédiat portant sur l’intégralité de la valeur des CDS (contractés auprès d’AIG) au pire moment de la crise : "il n’y avait pas d’autre choix" ! L’influence de Goldman Sachs sur les décisions de la Fed et de la Maison Blanche à l’automne 2008 est difficile à prouver, faute de preuves matérielles — à l’exception du nombre exceptionnellement élevé d’échanges téléphoniques entre Tim Geithner et Lloyd Blankfein.
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Epargne
La Grèce a placé sa dette souveraine. Tout le monde est soulagé, mais pas nous
par Simone Wapler 29 janvier 2010Nous pressentons une tragédie grecque plutôt qu’un conte de fées. On expliquait récemment dans le Financial Times que la Grèce "se débat pour placer sa dette". Puis, un peu plus loin, on apprend que les cinq milliards d’émission ont été sur-souscrits, avec quatre fois plus d’acheteurs que nécessaires. Sans avoir l’esprit spécialement tordu, avouez qu’il est étrange que les acheteurs se bousculent pour quelque chose qui se vend mal. Cherchez l’erreur
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2010 sera l’année où la solvabilité de l’Etat providence sera sur le devant de la scène. Les gens commencent lentement à comprendre que l’énorme dette sociale des Etats doit être payée par quelqu’un. Et si l’économie n’est pas en pleine croissance, il est difficile de "partager les richesses". Il faut plutôt "les emprunter à droite et à gauche". Et on s’endette
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S’il nous fallait sortir un gros titre pour résumer la séance de jeudi, nous le consacrerions à l’envol de 1,5% du dollar/euro après la dégradation d’un cran de la notation de la dette souveraine de la Grèce par Standard & Poor’s de A- à BBB+. Le billet vert a culminé à 1,4315/euro peu après la publication de l’indice des indicateurs avancés du Conference Board. Il a progressé de 0,9% au mois de novembre, signant sa huitième hausse consécutive et atteignant son meilleur niveau depuis juillet 2007
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Epargne
Une révolution économique en 12 mois… nous ramène à la case départ !
par Philippe Béchade 11 décembre 2009Il est instructif de se replonger dans des commentaires rédigés à chaud il y a un an jour pour jour (le 9 décembre 2008, alors que les Bourses occidentales venaient de reprendre 10% en 48 heures sur l’instauration d’une politique monétaire "non conventionnelle"). Qu’il s’agisse de l’Espagne, de la Grèce ou de la Chine, les situations n’ont pas vraiment changé
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Le coût des CDS (assurance contre une restructuration ou un défaut de la dette de Dubaï) a effectué un nouveau bond de 50 points de base, à 592 points. Le CDS "DP World", la filiale de Dubai World, a grimpé quant à lui de 45 points à 636 : nous supposons que les vendeurs de la prime d’assurance commencent à faire leurs comptes… et vous devinez où nous voulons en venir
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Epargne
Les mauvaises notes succèdent aux fausses notes en Grèce et à Dubaï
par Philippe Béchade 9 décembre 2009Les Bourses de Dubaï et d’Abou Dhabi ont plongé mardi ; elles ont perdu respectivement à la clôture plus de 6% et de 3% de leur valeur, poursuivant leur chute pour la deuxième journée consécutive. L’indice DFM de la Bourse de Dubaï a plongé mardi de 6,15% (après -5,85% lundi) et l’ADX d’Abou Dhabi a chuté de -3,3%. Le géant immobilier de Dubaï, Emmar (notation abaissée par Moody’s), a dévissé de 9,85% après avoir perdu la veille 10%, le maximum autorisé pendant une séance de cotation