La Grèce n’est pas la seule responsable de l’état lamentable des marchés. L’agence de notation Standard & Poor’s a certes abaissé la note de sa dette souveraine de trois crans… mais le Portugal est désormais lui aussi dans la ligne de mire : "considérant le niveau élevé de la dette publique et les faiblesses des perspectives économiques, le pays perçu comme le deuxième maillon faible de l’UEM a vu sa note d’émetteur souverain à long terme être abaissée de deux échelons par Standard & Poor’s
Grèce
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Côté européen, la récréation continue. Maintenant que le FMI est prêt à voler au secours de la Grèce et que même Angela Merkel n’exclut pas le soutien de Berlin (à condition que des engagements soient pris, que des mesures de restriction budgétaires soient mises en place etc., etc.) les marchés, tranquillisés, ont pu reprendre leur partie de marelle haussière — encouragés également par les résultats américains
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Le CDS grec à cinq ans évolue désormais non loin des 5%, voyions-nous hier. En d’autres termes, l’écart de rendement entre les obligations grecques et celles de l’Allemagne atteint près de 5%, le papier allemand étant considéré comme le moins risqué en Europe
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Après les déplorables nouvelles concernant la taille de son déficit publiées la semaine dernière, les Hellènes ont finalement décidé de demander officiellement l’aide du FMI. Personnellement, le recours à des solutions si drastiques me porterait à redoubler d’inquiétude… mais visiblement, les marchés ont plutôt été rassurés par l’arrivée de la cavalerie financière
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Après plusieurs semaines de tergiversations, le 11 avril, l’Europe annonce s’être mise d’accord sur les modalités financières de l’aide accordée à la Grèce. En pratique, l’enveloppe est comprise entre 40 et 45 milliards d’euros dont environ 10 à 15 milliards apportés par le FMI. Le taux de financement tourne lui autour des 5%. Le 12 avril, le problème semble alors résolu et les rendements sur le marché obligataire retombent autour des 6% dès le lundi matin
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Les nouveaux chiffres de l’agence de statistiques de l’Union européenne révèlent que le déficit budgétaire de la Grèce pour 2009 sera encore plus élevé que prévu. Il y a cinq mois, l’Union européenne projetait un déficit total de 12,7% du PIB. Aujourd’hui, c’est 13,6%. Et les "incertitudes" concernant la qualité des données de la Grèce pourrait le faire monter au-dessus des 14% avant que tout ne soit réglé. D’ailleurs, ces "incertitudes" englobent également les swaps mis en place pour le gouvernement grec par la banque d’investissement préférée de tous, Goldman Sachs, et censés dissimuler la taille réelle du déficit
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On aurait pu croire qu’entre plan d’aide européen et mesures de restriction budgétaire, la Grèce aurait jeté suffisamment de poudre aux yeux des investisseurs pour se faire oublier pendant un petit temps… mais il n’en est rien. L’agence de notation Moody’s a annoncé hier qu’elle avait une nouvelle fois abaissé la note de la Grèce — la faisant passer à A3
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Goldman affirme qu’il était parfaitement légal de structurer, comme elle l’a fait, l’accord avec la Grèce. De plus, les autorités de Bruxelles étaient au courant depuis des années… et semblaient même approuver. Les Etats membres étaient autorisés à "utiliser des produits dérivés pour ajuster les ratios de déficit", a révélé le Financial Times. Goldman s’est organisé afin qu’Athènes échange des liquidités contre un flux de revenus provenant de la titrisation des revenus d’un aéroport et de la loterie nationale. S’agissait-il de dette ou de valeur ? Goldman a-t-il prêté à la Grèce… ou a-t-il acheté une part du patrimoine national
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Epargne
Ces tout petits riens qui nous préparent un grand quelque chose
par Philippe Béchade 14 avril 2010Récents soubresauts des parités de change… flambée du pétrole… risques d’explosion imminente de la bulle de la dette publique dans les pays qui croulent sous les déficits budgétaires… nouvel épisode de récession ou de stagflation qui se prépare dans l’Eurozone (selon J.C. Trichet et Dominique Strauss-Kahn)… Malgré tous ces facteurs, les indices boursiers n’esquissent même pas l’amorce de l’ébauche d’un soupçon de commencement de consolidation depuis six semaines
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Le spectre du défaut de paiement grec s’évanouit dans l’immédiat mais le véritable souci, c’est que la Grèce n’aura tout simplement pas les moyens de supporter le financement du service de sa dette à un taux de 5%. Le pays fera faillite, soit tardivement si le peuple grec met du temps à s’apercevoir que ses sacrifices sont inutiles… soit rapidement si les spéculateurs, pressés de reprendre leurs attaques contre l’euro, répandent l’idée que le plan accepté ce week-end n’a permis de reculer que pour mieux sauter
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Epargne
Grèce, dettes, déficits… que va-t-il advenir de l'euro ?
par Isabelle Mouilleseaux 12 avril 2010L’euro perd pied, décroche, dévisse, n’en finit plus de déraper… Nous voilà passés hier sous les 1,33 $ alors que nous campions fièrement sur les 1,51 $ il y a à peine quelques mois. "La faute aux marchés et spéculateurs", entend-on dire un peu partout. Ils jouent contre l’euro et la dette grecque
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Epargne
Pourquoi le Nasdaq s’arrêterait-il à +94% en 55 semaines ?
par Philippe Béchade 12 avril 2010Fitch annonçait vendredi après-midi une dégradation de deux crans (à BBB-, soit "junk bond") de la notation de la dette souveraine grecque. Qu’à cela ne tienne : la réaction des marchés s’est rapidement traduite par une bouffée d’euphorie. La Grèce semble foncer droit dans le mur avec une cure d’austérité qui va plonger le pays dans la récession pour plusieurs années
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J.C. Trichet juge la situation "sérieuse" et y consacre "toute son attention"… mais il reste confiant dans l’effet bénéfique des engagements pris par Athènes pour réduire ses déficits. Le patron de la BCE aurait rassuré Wall Street (mais pas les Européens) en affirmant qu’aucun défaut de paiement n’est à redouter — sous-entendu dans l’immédiat. Cependant, les économistes s’inquiètent du fardeau que ferait peser à terme une dette de 30 milliards d’euros coûtant 5% — ou plus — après l’appel au marché des deux prochains mois
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La dégradation des T-Bonds n’a pas empêché Wall Street de poursuivre l’inscription quotidienne de nouveaux records annuels — aucune anticipation de tension durable sur les taux américains à l’horizon. Le bon accueil réservé à la dernière enchère de 21 milliards de dollars de bons du Trésor US à échéance 2020 a de quoi réjouir les investisseurs. Avec un rendement de 3,90% contre 3,65% lors de la dernière adjudication, les acheteurs se sont bousculés au portillon et l’émission a été sursouscrite 3,7 fois (contre trois fois fin mars). Conclusion, les liquidités demeurent abondantes et les institutionnels continuent de préférer détenir des T-Bonds US plutôt que des emprunts grecs. Athènes pourrait ne plus trouver preneur pour sa dette long terme… à moins d’offrir 7% si jamais elle devait annoncer une levée de fonds dans l’urgence. Depuis que des rumeurs d’amendement au plan de refinancement circulent dans les salles de marché, les investisseurs exigent une prime de 400 points par rapport aux Bunds
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Epargne
Quel genre de poisson d’avril les marchés nous concoctent-ils ?
par Philippe Béchade 30 mars 2010La seule surprise du jour fut en effet le puissant rebond du baril de pétrole (+2,5% à 82,1 $). Ni l’actualité macro-économique, ni le léger tassement du dollar face à l’euro (-0,5%) n’expliquaient un décalage de cours aussi brutal. Si la thématique des matières premières et de l’énergie pouvait être envisagée, cette piste est invalidée par la stagnation de l’or (+0,2%), de l’argent et du platine (-0,1%) ainsi que de l’uranium. Le cuivre en revanche prenait 3% à 3,5 $ l’once : quelqu’un aurait-il décidé lundi de stocker une courte sélection de produits de base industriels… et dans quel but ? Mystère
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Décidément, l’opposition Grèce/Allemagne agite les bureaux des Publications Agora… et nos lecteurs. Philippe Béchade a consacré plusieurs chroniques à vilipender l’Allemagne ; Isabelle Mouilleseaux s’est chargée quant à elle de plaider pour nos voisins d’outre-Rhin
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Epargne
Règlements de compte dans les vestiaires de l'équipe Euroland : drôle de drachme !
par Philippe Béchade 23 mars 2010Qui n’a pas voulu voir que la Grèce ne respectait pas dès l’origine les critères de Maastricht ? Qui s’est satisfait de comptes nationaux grossièrement maquillés dans l’urgence par Athènes pour rendre le pays éligible à l’Eurozone dès 2001? La Commission de Bruxelles, la BCE, le Parlement européen… tous n’y ont vu que du feu. A moins qu’ils n’aient trouvé agréable la chaleur et la lumière provenant du flambeau grec — même si celui-ci devait se consumer en moins de temps qu’il n’en faut pour abaisser le drapeau olympique lors de la cérémonie de clôture des Jeux
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Epargne
Des tensions extrêmes dans un pays pris de violentes convulsions
par Isabelle Mouilleseaux 22 mars 2010Imaginez un instant ce que psychologiquement et émotionnellement un Allemand peut ressentir… lorsque, après avoir "sué sang et eau" pour revenir dans les clous de Maastricht alors que les cigales s’amusaient, on lui dit qu’il faut qu’il paye personnellement pour les Grecs, sinon l’euro implosera. Lui qui a déjà tant payé… Imaginez un instant ce qu’un Allemand peut ressentir quand les Grecs s’autorisent du "rentrent dedans" avec leur histoire de nazisme. Lui, qui ne l’a pas vécu et qui s’évertue à accepter sa douloureuse histoire