En France, le PIB a reculé de 2,2% en 2009, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre. Les dépenses de consommation des ménages se sont maintenues : +0,8% après +0,9% en 2008, grâces en soit rendues à la "prime à la casse". Cependant, l’investissement a lourdement chuté : -7% après +0,4% l’année précédente… où tout s’était arrêté net à la fin de l’été, il y a déjà plus de 18 mois. Une reprise sans investissement, voilà bien un phénomène singulier mais qui ne dissuade pas le gouvernement de tabler sur 2,5% de croissance en 2011. François Baroin, nouvellement installé au ministère du Budget dans le fauteuil d’Eric Woerth, rappelle que le projet du gouvernement "vise justement à favoriser la reprise". Mais il enchaîne sur ce terrible aveu : "si la croissance faisait défaut, la France ne serait pas seule dans ce cas de figure"
France
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Epargne
La tragédie grecque n’a pas fini de faire rire les Chinois
par Philippe Béchade 26 mars 2010Le marché a des sujets d’inquiétude immédiats, qui doivent beaucoup faire sourire du côté de la Chine, qui a toujours pris l’Europe pour un nain politique. Jean-Claude Trichet a ouvertement critiqué le possible recours à l’intervention du FMI prôné par l’Allemagne dans le cadre d’un accord de refinancement de la dette grecque — un problème qui devrait se résoudre au sein du périmètre de l’Eurozone, laquelle ne devrait pas fuir ses responsabilités
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Epargne
Des tensions extrêmes dans un pays pris de violentes convulsions
par Isabelle Mouilleseaux 22 mars 2010Imaginez un instant ce que psychologiquement et émotionnellement un Allemand peut ressentir… lorsque, après avoir "sué sang et eau" pour revenir dans les clous de Maastricht alors que les cigales s’amusaient, on lui dit qu’il faut qu’il paye personnellement pour les Grecs, sinon l’euro implosera. Lui qui a déjà tant payé… Imaginez un instant ce qu’un Allemand peut ressentir quand les Grecs s’autorisent du "rentrent dedans" avec leur histoire de nazisme. Lui, qui ne l’a pas vécu et qui s’évertue à accepter sa douloureuse histoire
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Dans le monde réel, l’association française des sociétés financières françaises (ASF) nous apprend qu’en 2009, le montant total des crédits à la consommation s’est effondré de 13,3%, à 38 milliards d’euros. "Cette chute est d’une ampleur sans précédent en 45 ans de suivi statistique", affirme l’ASF, qui ajoute que "le niveau des prêts apparaît proche de celui de 2004 : cinq années de croissance viennent donc d’être effacées"
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"La France garde le cap au milieu des bouleversements économiques", titre un article dans l’International Herald Tribune. Garder le cap ? Forcément. Elle continue de subventionner, renflouer, protéger, cajoler et mettre le nez dans toutes les affaires de son économie — exactement comme elle le faisait avant que la crise ne débute. Si elle ne l’avait pas fait, continue l’article, la France n’aurait peut-être pas été la première grande économie à se sortir de la récession mondiale. D’un autre côté, les Français ne se sont jamais beaucoup endettés… donc peut-être qu’ils n’étaient pas si exposés que ça à la crise de dette mondiale
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Epargne
Impressionnant : l'or pulvérise son record en euro (2)
par Isabelle Mouilleseaux 23 février 2010La Grèce est clairement derrière la faiblesse actuelle de l’euro. Mais ce n’est pas la seule. Juste derrière la Grèce, il y a l’Espagne et la France. Oui, je dis bien la France. Et là, on change clairement de dimension. On sort de la catégorie poids plume et on plonge dans la catégorie poids lourd. Car la dette de ces deux pays représente un tiers du PIB de la Zone euro
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L’Allemagne et la France "renouent avec la croissance", pouvait-on lire ce matin dans La Tribune. Dans les deux pays, l’indice PMI des directeurs d’achats est repassé au-dessus de la barre des 50, qui sépare la récession de la croissance. Si les gouvernements n’avaient pas mis la main à la poche, en serions-nous là
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La brutale chute du nombre de transactions en France en 2008 se traduira dans les prix en 2009. La baisse des taux d’intérêt des prêts à l’habitat ne renversera pas la tendance. En 2008, les ventes de logements neufs ont chuté de 50% dans le neuf et de 30% dans l’ancien. Les professionnels du marché juraient alors la main sur le coeur que le marché ne baissait pas
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L’Amero remplacera-t-il le dollar ? Pas de sitôt, pensons-nous. Nous vivons une dépression. Peut-être se transformera-t-elle en Grande Dépression… ou en Plus Grande Dépression — nous n’en savons rien. Mais nous vivons une époque de contraction du crédit, non d’expansion. Pour le moment, les prix chutent. Le dollar est en sécurité… du moins pour l’instant
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Le cuivre a autant grimpé, selon les journaux, parce que la Chine achète tout ce qu’elle peut. Qu’est-ce qu’elle en fait, nous n’en savons rien. Peut-être le stocke-t-elle à ce qu’elle pense être des prix bas. Ou peut-être qu’elle se couvre. La Chine possède le plus grand tas de bons du Trésor américain au monde — pour 768 milliards de dollars. Cela fait 768 milliards de raisons de s’inquiéter. Parce que chaque T-Bond est libellé en dollars
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Alan Greenspan estime à 50% les risques de voir les Etats-Unis entrer en récession… comme s’il s’agissait d’une simple question académique de probabilités. Nous parlons de celles appliquées aux mécanismes du marché et qui sont enseignées par des chercheurs (et chercheuses) de renom aux polytechniciens qui s’apprêtent à faire carrière dans le secteur des produits dérivés. Mieux vaudrait lui demander à combien il estime les chances de voir son pays échapper à un désastre systémique après 18 ans de politique monétaire expansionniste et un encouragement permanent du secteur financier à créer des vecteurs d’addiction à la dette
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Epargne
Malgré l'incertitude des marchés, nous allons dans le bon sens !
par raphaelgaraud 21 mai 2008En France et en Europe nous avons, semble-t-il, plutôt bien résisté aux secousses et bouleversements du premier trimestre. Les publications de résultat de part et d’autre de l’Atlantique sont plutôt conformes aux attentes — voire moins mauvaises que prévues, bancaires mises à part. Alors ça y est ? La crise est finie ? Nous repassons à l’achat ?
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Epargne
Quarante ans après mai 68, les Shadoks ont-ils vraiment intérêt à pomper… les Gibis ?
par Philippe Béchade 19 mai 2008Puisque nous avons entrepris depuis mercredi dernier de dénoncer la mascarade des statistiques officielles — nous n’épargnons ni les Etats-Unis, ni la France, ni les experts de Bruxelles –, notre petit crochet par Londres nous fournit l’occasion de vous expliquer pourquoi les pauvres y représentent près de 20% de la population — contre 7% en Ile-de-France — alors que l’Angleterre se targue de flirter avec le plein emploi
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Les investisseurs n’ont pas jubilé en découvrant hier matin les chiffres de la croissance en Europe : elle aurait connu une accélération inattendue au premier trimestre 2008 et atteint 0,7% contre 0,4% au quatrième trimestre 2007 — le consensus tablait sur 0,5%
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Epargne
Inflation… de mensonges et coup de pompe sur la réalité économique
par Philippe Béchade 15 mai 2008L’enclos du mensonge économique officiel — à la soviétique façon années 50 ou à la Mao façon années 60 — a été ouvert en grand mercredi après-midi. La Maison-Blanche fait claquer le fouet pour qu’il se disperse dans toutes les directions en faisant un raffut médiatique de tous les diables afin d’empêcher le citoyen — crédule ou déboussolé — de rassembler ses esprits et de hurler à l’escroquerie ou à l’insulte à son intelligence
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Nous allons démontrer aujourd’hui qu’en plus des icebergs évoqués hier, les capitaines de l’industrie financière vont devoir également se faufiler entre les récifs de l’inflation — +7,4% l’an aux Etats-Unis selon l’indice des prix à la production, le pire depuis 25 ans — et les écueils de la récession
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Il est presque de bon ton, en France, de fustiger la mondialisation, censée être responsable de tous les malheurs ou quasi. Le "capitalisme mondial" (qui n’est pas sans rappeler la bonne vieille notion de "judéo-capitalisme cosmopolite" des années 1930) est pêle-mêle coupable des délocalisations, du chômage, de la faillite de la Sécurité Sociale, de l’endettement de la France, et j’en passe. Au lieu de chercher les vrais responsables, il est si commode de désigner des coupables à l’extérieur de nos frontières !