Au centre des discussions cette semaine, on trouve le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. A eux tous, ils comptent l’équivalent de 2 000 milliards de dollars de dette. Les prêteurs augmentent les tarifs s’ils veulent emprunter plus. Si ça continue, ils devront faire défaut sur leurs paiements. Et ensuite, disent les autorités financières, de terribles calamités se produiront. Le système financier européen tout entier pourrait s’effondrer. Ce serait la fin du monde tel que nous l’avons connu
Europe
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Renouveler une dette se faisait en un clin d’oeil il y a deux ans ; aujourd’hui, c’est nettement moins facile. 60% des prêts immobiliers polonais sont en francs suisses. Les Polonais ont emprunté en euros et en francs suisses pour tirer parti des taux plus bas. A présent, ils gagnent des zlotys, remboursent des francs suisses et pleurent
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Que pensez-vous qu’il faille à l’économie pour sortir de la crise ? Un certain nombre d’hommes politiques, de chercheurs et de penseurs affirment avoir trouvé la recette contre la récession : il s’agit du développement durable. L’Union européenne est pour l’instant le champion de cette cause, avec son paquet énergie-climat et son rôle de "leader" dans les discussions internationales. Un rôle qui pourrait lui être contesté par les Etats-Unis
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Est-il besoin de rappeler que le secteur aérien constitue un concentré de l’ensemble des problématiques économiques que nous décrivons à une plus large échelle ? Le trafic aérien ne ment pas : le ralentissement de la croissance se traduit d’abord par une baisse des déplacements de la clientèle affaires et la profitabilité des vols s’effondre lorsque ces derniers renoncent à voyager en première classe ou en classe affaires
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Alan Greenspan estime à 50% les risques de voir les Etats-Unis entrer en récession… comme s’il s’agissait d’une simple question académique de probabilités. Nous parlons de celles appliquées aux mécanismes du marché et qui sont enseignées par des chercheurs (et chercheuses) de renom aux polytechniciens qui s’apprêtent à faire carrière dans le secteur des produits dérivés. Mieux vaudrait lui demander à combien il estime les chances de voir son pays échapper à un désastre systémique après 18 ans de politique monétaire expansionniste et un encouragement permanent du secteur financier à créer des vecteurs d’addiction à la dette
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Les investisseurs n’ont pas jubilé en découvrant hier matin les chiffres de la croissance en Europe : elle aurait connu une accélération inattendue au premier trimestre 2008 et atteint 0,7% contre 0,4% au quatrième trimestre 2007 — le consensus tablait sur 0,5%
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La dégradation conjoncturelle dans le secteur de l’immobilier devient globale ; le second pays le plus exposé à une correction de grande ampleur est l’Angleterre. Selon une enquête d’Halifax, la banque classée numéro un du crédit aux particuliers outre-Manche, les prix des logements résidentiels ont brusquement chuté de 2,5% en mars, contre un recul de 0,5% anticipé. Ce mouvement était prévisible après 170% de hausse en 10 ans
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Notre cher Jean-Claude — oui, il nous coûte décidément très cher, il n’y a qu’à constater la chute des commandes de l’industrie allemande, la chute de la consommation dans toute l’Europe et le recul des exportations depuis le début de l’année, pour cause d’euro fort — n’a jamais été aussi clair dans son diagnostic et ses recommandations. Face à la poussée de l’inflation, le sacrifice sans état d’âme du pouvoir d’achat des ménages est absolument impératif
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Comment est-il possible que les Américains — les gens les plus privilégiés et les plus avancés de la planète — n’aient pas vraiment profité du Boom de la libre-entreprise entre 1980 et 2007, nous demandions-nous hier… Telle est la réponse que nous avançons : la libre entreprise n’est pas une formule magique. C’est le meilleur moyen de créer de la richesse, mais elle n’empêche pas les gens de commettre des erreurs. Le capitalisme offre aux gens la possibilité de gagner de l’argent. Mais il leur offre également la possibilité de se rendre ridicules. La libre entreprise — comme le reste de la vie — permet simplement à la Nature de suivre son cours