La journée du vendredi 24 octobre s’est traduite par un rarissime phénomène de liquidation global de tous les actifs "à tout prix". Pour tenter de se rassurer, le CAC 40 est l’un des indices mondiaux qui a enregistré le plus spectaculaire rebond en l’espace de deux heures, après réouverture de Wall Street. Les pertes ont été réduites de pratiquement deux tiers à Paris par rapport au pic de panique survenu vers 11h30/11h45, lorsque le CAC 40 affichait jusqu’à 10,6% de baisse
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La grande muette, depuis la faillite de Lehman et le début de l’effondrement du système bancaire américain, c’est la BCE ! Tout d’un coup, elle cesse de marteler que l’euro constitue le bouclier contre l’inflation, la déflation, les déficits, la dérive des salaires, la désintégration de l’épargne, les maux d’estomac, l’obésité, l’anorexie et les crises de mélancolie
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La "main invisible" s’est glissée, un certain 26 février 2007, dans un gant de plomb… et à l’image du champion de boxe écossais Adam Smith, elle s’avère incapable d’en ressortir toute seule. La candide Goldilocks n’était autre qu’une Calamity Jane en robe vichy ; cela a déclenché la fureur des ours qui, en représailles, saccagent Wall Street. La BCE, si fière dans son armure don quichottesque de pourfendeuse de l’instabilité monétaire, assiste impuissante à la chute de 16% de l’euro face au dollar depuis la mi-juillet
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La séance du 29 septembre, placée sous le signe du rejet du plan de renflouement, restera gravée dans les mémoires comme un nouveau lundi noir… tandis que la séance du 2 octobre — qui a vu une partie du Congrès US voter le plan Paulson reloaded — a rapidement pris l’apparence d’un jeudi gris foncé : -350 points sur le Dow Jones au final, -4,5% sur le Nasdaq, -4% sur le S&P 500. A moins d’un spectaculaire rebond ce vendredi, le recul hebdomadaire des indices américains pourrait être compris entre 8% et 9%
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Le CAC 40 s’est repositionné au-dessus des 4 030 points après avoir cédé 2% à l’ouverture puis affiché +2,5% à quelques secondes de la clôture… soit près de 200 points de variation en quelques heures. -10% un jour, suivi d’un rebond de 5% le lendemain, de tels écarts ne surprennent personne lorsqu’il s’agit d’un titre quelque peu volatil. En revanche, cela demeure une rareté s’agissant d’un indice aussi considérable que le S&P 500 ou le Nasdaq
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Depuis lundi, les nostalgiques de monnaie en métal précieux peuvent se jeter sur des pièces de cinq euros en argent, et rongent leur frein pour quelques semaines encore en attendant celles de 15 et 100 euros — cette dernière étant en or. La Monnaie de Paris frappe à nouveau des pièces et il est vrai que faire tourner une pièce ronde et brillante entre ses doigts a toujours été plus agréable que de tenir un billet froissé
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L’ancien sénateur américain Everett Dirksen a dit un jour, paraît-il, que l’utilité principale du PIB était de rendre tout le reste petit en comparaison. Et de fait, qui se pavane et augmente la valeur de toutes les transactions économiques dans un trimestre donné ? Ces chiffres ne sont-ils pas une arnaque ? Et l’obsession qui en découle n’est elle pas basée sur une autre arnaque, qui consiste à faire croire que l’économie est une machine bien huilée qui ne peut pas être trafiquée, aiguillée, et manipulée par les autorités politiques et économiques
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La crise immobilière fait rage, l’endettement est massif à tous les échelons (ménages compris) et la crise hypothécaire bat son plein. Dans ces conditions, un relèvement rapide des taux serait suicidaire. Faire imploser le système financier ou accepter un minimum d’inflation, il faut choisir. La Fed a déjà tranché. Elle devrait garder le cap. Je suis même prête à affirmer que la Fed a délibérément fait le choix de l’inflation
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Pourquoi le dollar s’envole-t-il ? Quand trop d’investisseurs pensent et parient dans le même sens, les marchés se déséquilibrent dangereusement. Et quand les excès sont exacerbés, les réajustements sont violents. Ce qui s’est produit cet été pourrait bien être un cas d’école
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Ceux-là mêmes qui pensaient et écrivaient que l’euro était fort avant l’été soulignent maintenant sa faiblesse. Qu’est-ce qui fait qu’une monnaie est "forte" ou "faible" ? Une simple question de perspective. A l’éclatement de la crise financière, il y a un an, la parité eurodollar était de 1,36. Bien entendu, nous savons que l’euro n’a jamais été fort. Nous savons seulement que le dollar a eu une crise de faiblesse historique
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Impossible de lutter durablement contre les fondamentaux ! Déclin du dollar, hausse de l’or et du pétrole — ces tendances de fond ont repris leurs droits lors de la séance d’hier… tandis que les marchés mondiaux finissaient en ordre dispersé sur des statistiques peu encourageantes des deux côtés de l’Atlantique
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Notre intrépide envoyée au Canada, Nathalie Boneil, continue de nous révéler les points forts de la conférence financière annuelle des Publications Agora US — avec, en vedette aujourd’hui, le dollar
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Le CAC 40 retrouve ses niveaux du 8 juillet 2005 — c’était donc il y a trois ans jour pour jour — et inscrit en séance un nouveau plancher annuel à 4 224,08 points
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Les bulls n’ont peut-être pas encore gagné la partie… mais les bears qui abusent du champagne depuis une bonne semaine se sont montrés moins efficaces hier. Ils semblent devenus plus patauds, leurs coups de griffe sont moins précis, ils laissent certaines de leurs victimes préférées s’échapper par des brèches dans la clôture
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Dans l’état d’esprit où évoluent les marchés depuis le 2 juin dernier, n’importe quel concept économique teinté de pessimisme… n’importe quelle rumeur touchant une valeur financière… n’importe quelle évocation d’une hausse du loyer de l’argent… suffit à plonger les marchés dans des abîmes de neurasthénie.
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Si les fonds souverains et leurs investissements en actions étrangères ne font parler d’eux que maintenant, c’est parce que les revenus du pétrole sont devenus si importants qu’ils dépassent largement les besoins — et/ou les idées — de financement des états. Il n’est pas incongru de se demander si les pétro-états n’ont pas négligé l’option qui se cache entre distribution et placement financier
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Même si votre correspondant accueille avec plaisir un petit soubresaut dans la valeur de la devise qui prédomine sur son chèque de salaire, nous ne sommes pas encore prêts à déboucher le champagne et à porter un toast à la fin de la chute du dollar. Que se passe-t-il si, par exemple, les gouvernements étrangers se joignent à la tendance du "lâchons le dollar" ? Se pourrait-il que la devise de réserve du monde entier devienne un jour un vague souvenir, comme les T-shirts délavés, les gadgets Star Trek et les albums de Vanilla Ic
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Prêts au combat, les deux adversaires se scrutent, s’étudient, se dévisagent. La tension monte. L’euro est près à affronter le dollar. Ces dernières années, le premier a largement pris l’ascendant sur le second, mais quelques coups d’éclats récents du dollar redonnent une lueur d’espoir à son camp, qui redresse la tête. Derrière eux, les entraîneurs Trichet et Bernanke dopent leur poulain à coup de petites phrases et messages subliminaux, dont les répercussions s’entrechoquent