La Grèce est clairement derrière la faiblesse actuelle de l’euro. Mais ce n’est pas la seule. Juste derrière la Grèce, il y a l’Espagne et la France. Oui, je dis bien la France. Et là, on change clairement de dimension. On sort de la catégorie poids plume et on plonge dans la catégorie poids lourd. Car la dette de ces deux pays représente un tiers du PIB de la Zone euro
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Impressionnant : l'or pulvérise son record en euro (1)
par Isabelle Mouilleseaux 22 février 2010Le cours de l’once en euro a gagné 27% depuis l’été, et 8% depuis le 1er janvier (contre 0,9% seulement pour l’or libellé en dollar). Et surtout, l’once a atteint jeudi dernier un sommet historique à 825 euros. L’ancien record datait de début décembre à 810 euros (au même moment l’once d’or libellée en dollar atteignait elle aussi un pic historique à 1 226 $). Record pulvérisé
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La Fed de New York ne changera rien aux problèmes de l'économie mondiale
par Dan Denning 22 février 2010La Grèce n’a pas été abandonnée par le reste de l’Europe… pas encore. L’Europe pourrait très bien laisser tomber la Grèce et préserver l’intégrité (pour ce qu’elle vaut) de l’euro en tant que devise solide. Mais après cinquante ans de bla-bla sur la justice sociale, l’harmonie économique et le capitalisme humain, il est difficile aux dirigeants de laisser la Grèce se débrouiller seule. Cela signifie que la crise de la dette se divise sur des entités moins nombreuses mais plus importantes : l’Union européenne… le gouvernement américain… et le gouvernement britannique pour ne nommer qu’eux. Pour sauver la Grèce, pourraient écrire les historiens, il était nécessaire de détruire l’euro
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Même si la Fed rejette l’anticipation d’une hausse de taux en 2010, les marchés anticipent une réabsorption graduelle des liquidités, ce qui va mécaniquement raréfier le dollar. Il s’ensuit que l’euro rechutait lourdement dès jeudi soir, après un bref test des 1,375 $ en milieu de semaine. Il a inscrit un nouveau plancher annuel à 1,347 $ vendredi matin. La surprise provient du baril de pétrole (+0,7%) qui déborde les 79 $, à 79,65 $. Il se rapproche ainsi du palier des 80 $ malgré la bonne tenue du billet vert
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Wall Street a retenu son souffle à deux heures de la clôture. Les échanges se sont mis à tourner au ralenti alors que les écrans géants des salles de marché avaient basculé du grand cirque financier vers le grand cirque blanc des Jeux olympiques : la descente féminine était l’événement le plus attendu car la favorite n’était autre que la ravissante championne américaine au physique de top model, Lindsay Vonn
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Les marchés grimpent, tout va parfaitement bien dans le meilleur des mondes ! Non vraiment, il n’y avait pas de quoi se plaindre. Les résultats d’entreprise ont été meilleurs que prévus côté américain, avec en plus des statistiques encourageantes pour l’activité économique. Alors quoi ? Fini, la Grèce ? On renfloue et on oublie toute l’histoire ? Balayés sous le tapis, les problèmes de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal… et de tous les autres ?
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Or : vous êtes victime d'un affreux effet d'optique. Ouvrez les yeux
par Isabelle Mouilleseaux 15 février 2010Tout le monde le martèle. Vous détenez de l’or ? Pauvre de vous… La presse financière et économique ne cesse de vous le répéter. Elle vous l’assène tous les jours depuis quelques semaines : depuis son record historique à 1 226 $ en décembre, l’or baisse. Ce discours baissier permanent sur l’or est bien mauvais pour votre moral… Je perds de l’argent, êtes-vous en train de vous dire… Alors Simone et moi-même jetons un pavé dans la mare : NON ! Cessez de croire que vous êtes en train de perdre de l’argent si vous détenez de l’or. Vous en gagnez !
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Début de l’année du Tigre… la spéculation toutes griffes dehors
par Philippe Béchade 15 février 2010Les rumeurs de renflouement de la Grèce par ses partenaires européens avaient commencé à circuler dès mardi dernier (le 9 février). Trois jours plus tard, cependant, les marchés ne s’estimaient pas plus avancés, les engagements politiques étant loin de valoir un plan de sauvetage en bonne et due forme. Nous pressentons qu’il sera décortiqué dans ses moindres détails. Après tout, la même recette pourrait être appliquée ultérieurement aux autres pays en crise du "club Méditerranée"
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Les fuites concernant le fait que la Grèce a mandaté Goldman Sachs pour vendre ses emprunts à la Chine vient du Financial Times. Le quotidien britannique n’est pas mécontent de plomber l’euro alors que la livre est réduite à l’état de monnaie de singe. Il faut dire que la Bank of England pratique la monétisation de la dette à tout-va et que les actifs du pays Grande-Bretagne ne valent pas tripette. Jeter la suspicion sur la Zone euro, c’est rendre plus alléchante la dette grecque"
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Aux Etats-Unis, une étude précise des statistiques concernant le PIB et le chômage révèle une économie loin d’être guérie. En Europe, la "nouvelle haussière" selon laquelle l’Allemagne va renflouer la Grèce est en réalité une nouvelle plutôt baissière (l’Allemagne va-t-elle également renflouer l’Espagne, le Portugal, l’Italie et l’Irlande ?). En Asie, pendant ce temps, la Banque centrale chinoise réduit la quantité de crédit accordé à l’économie locale, pendant que l’armée chinoise encourage la Banque centrale à restreindre également le crédit accordé à l’économie américaine
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Paul Krugman affirme, non sans preuves, que les finances des Etats-Unis, du Japon ou de la Grande-Bretagne sont dans une situation à peine moins déplorable que celle de la Grèce. Mais cette dernière constitue la proie la plus facile au sein du troupeau des éclopés de l’après-crise. Les prédateurs restent à l’affût, toujours prêts à bondir au moindre signe de faiblesse d’un pays que ses partenaires laissent à l’écart et sans défense, excités par l’odeur du sang (selon le vocabulaire en vogue dans les salles de marché)
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Meurtre avec préméditation. Nous ne nous en sortirons pas indemnes
par Isabelle Mouilleseaux 11 février 2010Les prédateurs ont déjà en ligne de mire d’autres proies, presque aussi fragiles et alléchantes que nos amis Grecs : l’Espagne et le Portugal. Les attaques spéculatives ne pourraient que commencer… Le ver est dans la pomme. Le cheval de Troie dans l’Union. Nous voilà face au mur. Il y a actuellement un short abyssal de huit milliards de dollars sur l’euro (position nette vendeuse à Chicago !). Jamais, absolument jamais depuis la création de l’euro, autant de spéculateurs n’ont accumulé autant de positions vendeuses sur l’euro
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Si Ben Bernanke sort la grosse éponge, Wall Street a compris : tous aux igloos !
par Philippe Béchade 11 février 2010La tendance haussière qui prévalait en début de journée en Europe a été contrariée par la publication à 14h30 du déficit du commerce extérieur des Etats-Unis. Ce dernier s’est fortement creusé au mois de novembre, à 40,2 milliards de dollars, contre 36,4 milliards en octobre — soit une hausse de plus de 10% en un mois. Loin de plomber le dollar — ce qui n’aurait étonné personne –, ces chiffres provoquaient au contraire un net affaiblissement de l’euro sous les 1,38 $
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Les banques ont dicté leurs quatre volontés… la BCE les invite désormais à dicter leurs dernières !
par Philippe Béchade 9 février 2010La BCE n’a pas dit un mot pour dénoncer de nouvelles attaques spéculatives qui vont rendre la gestion de la crise très difficile pour les pays européens. La raison de ce silence ? La BCE n’est pas fâchée que l’euro retombe sous les 1,40 $ — et de nouveau sous 1,3650 $ lundi soir après le trou d’air de vendredi. Elle fait ainsi d’une pierre trois coups. Cela améliore en effet la compétitivité de l’Europe (comprendre de pays exportateurs comme l’Allemagne, la Hollande, la France ou l’Italie)… cela restaure la possibilité de resserrer la politique monétaire sans être accusée d’étouffer la reprise… et cela donne une bonne leçon à la Grèce qui a intégré la Zone euro en falsifiant sa comptabilité publique (comme si la BCE et Bruxelles ne le savaient pas à l’époque !)
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Une capitulation boursière moins spontanée qu’il n’y paraît
par Philippe Béchade 8 février 2010Dans un contexte de déprime qui n’a épargné aucun des grands indices du Vieux Continent, le plongeon de 3,4% du CAC 40 semble totalement disproportionné. Cela d’autant que l’Eurotop 100 ne cédait que 1,9%, Francfort 1,8% et Londres 1,5%. La place de Paris terminait donc — et de très loin — en queue de peloton vendredi soir. Cette cinquième semaine de l’année — la quatrième de baisse consécutive — s’est achevée de la pire des façons pour le CAC 40
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Trois petits singes, une paille, une poutre… et patatras !
par Philippe Béchade 5 février 2010Wall Street a snobé la hausse de la productivité aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Elle s’établit à +6,2% mais le consensus tablait sur hausse de 7,5% (après 7,2% au troisième trimestre), alors que les coûts salariaux ont chuté de 4,4% en année pleine. Au final, Wall Street subit sa pire correction depuis le 22 juin 2009 avec une chute verticale de 3,1% du S&P 500 et de 3% du Nasdaq… Le Dow Jones a fait quant à lui une incursion sous les 10 000 points quelques minutes avant la clôture, pour en terminer sur un repli de 2,6% à 10 002 points
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En ce qui concerne l’affaire AIG, qui commence à empoisonner la carrière de Tim Geithner, Ben Bernanke se montre également formel. Ni lui ni le secrétaire d’Etat au Trésor n’ont cédé aux pressions de Goldman Sachs pour obtenir un versement immédiat portant sur l’intégralité de la valeur des CDS (contractés auprès d’AIG) au pire moment de la crise : "il n’y avait pas d’autre choix" ! L’influence de Goldman Sachs sur les décisions de la Fed et de la Maison Blanche à l’automne 2008 est difficile à prouver, faute de preuves matérielles — à l’exception du nombre exceptionnellement élevé d’échanges téléphoniques entre Tim Geithner et Lloyd Blankfein.
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2010 sera l’année où la solvabilité de l’Etat providence sera sur le devant de la scène. Les gens commencent lentement à comprendre que l’énorme dette sociale des Etats doit être payée par quelqu’un. Et si l’économie n’est pas en pleine croissance, il est difficile de "partager les richesses". Il faut plutôt "les emprunter à droite et à gauche". Et on s’endette