Le Nikkei demeure plus de 50% en dessous de son niveau record en 1989. Se pourrait-il qu’une version identique de ce triste scénario se déroule aux Etats-Unis ? Bien évidemment. Pourquoi pas ? Mais si la Bourse américaine devait avoir le malheur d’imiter le Nikkei, la route à faire ensuite sera longue et douloureuse
Etats Unis
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Les Chinois demandent aux Américains de leur donner des chiffres, de "l’arithmétique". Les Américains ont beau tirer ça dans tous les sens, refaire les équations avec leurs ordinateurs, les chiffres en sortent toujours de la même façon : précédés par le signe "moins". Mais parfois, les mauvais chiffres peuvent être bons — c’est du moins ce que le marché essaye de nous faire croire
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Pour autant que nous puissions en juger, le voyage de Tim Geithner à Pékin était — au mieux — un match nul. Il a débité ses mensonges apaisants. La Chine a écouté. Les marchés ont réagi favorablement. Son but était de bluffer et berner les investisseurs du monde — et notamment de la Chine –, pour les pousser à croire que les Etats-Unis gardaient le contrôle de leurs finances
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A la fin de l’année dernière, le meilleure pote des Etats-Unis, la Chine, a changé de politique. Au lieu d’acheter de la dette américaine à longue échéance, la Chine s’est mise à préférer les échéances courtes. Le chef d’Etat chinois s’est ouvertement demandé si les Etats-Unis pourraient protéger la valeur du dollar et tenir ses promesses vis-à-vis des prêteurs étrangers
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Environ 15 000 milliards de dollars ont été assignés au grand programme de renflouage/relance des Etats-Unis. Ca ne devrait pas manquer de court-circuiter la correction et accélérer l’économie, n’est-ce pas ? Eh bien… non. Parce qu’on ne peut pas corriger des erreurs financières en les subventionnant
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L’économie japonaise est verrouillée depuis 19 longues années. Le pays a financé lui-même sa convalescence — en puisant dans l’épargne d’une population remarquablement patiente. Les plans de relance sont arrivés puis repartis. En moyenne, ils coûtaient environ 3% du PIB par an. Le plus gros a eu lieu en 1998 — à 6% du PIB. Le financement de cette mise en résidence surveillée a été facile — le Japon a commencé avec un taux d’épargne de 14% du PIB
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Selon les experts, General Motors est en train de faire faillite. Les investisseurs ont fait passer le titre à 1,15 $ — un prix que GM n’a pas vu depuis plus de 70 ans. A ce prix, on peut acheter toute l’entreprise pour 700 millions de dollars. Une misère. Certains gestionnaires de fonds gagnent autant en une année. Parallèlement, les Etats-Unis sont sur la même pente glissante
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Aux Etats-Unis, ils sont plus d’un demi-million à perdre leur emploi chaque mois. Ils sont aussi des centaines de milliers à voir également leur logement saisi (et le taux de recoupement entre les deux catégories est important). Et lorsqu’il n’y a pas de parachute doré, il n’y a rien du tout, pas de filet de sécurité sociale, pas de recours massif aux emplois aidés. Pourtant, malgré l’absence de ce poste de dépense qui plombe les comptes des pays sociaux-démocrates du Vieux Continent, les Etats-Unis sont pratiquement en faillite
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Dans notre livre L’Inéluctable Faillite de l’économie américaine, rédigé avec Addison Wiggin, nous avançions l’idée que les Etats-Unis suivaient le Japon dans une longue crise par intermittence. Nous avons écrit ce livre au début des années 2000, et les faits nous ont donné tort quasi immédiatement. Au lieu d’une longue crise à la japonaise, l’économie américaine a décollé
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Hier, la Fed a commencé à acheter des T-Bonds. La Grande-Bretagne le fait déjà. Idem pour le Japon. L’ampleur du projet est immense. Vous vous souvenez comment ça fonctionne, cher lecteur ? Lorsque vous achetez un bon du Trésor américain, vous le payez avec du véritable argent. L’argent change de mains. Pas d’augmentation nette de la masse monétaire. Mais lorsque la Fed achète un bon du Trésor, elle crée l’argent pour l’acheter, si bien que la masse monétaire augmente
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Le monde entier tourne maintenant ses yeux las… non pas vers ce bastion du libre-échange, les Etats-Unis d’Amérique, mais vers un pays qui n’a une semi-économie de marché depuis moins d’un quart de siècle […] Quelle excellente époque vivons-nous ! Quasiment tous les gros titres nous donnent envie de boire un verre. Et nous allons enfin assister à une chose dont on n’entend parler que dans les livres d’histoire… une Grande Dépression
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L’essentiel de l’économie mondiale, sur le dernier quart de siècle, était un mélange d’illusions qui a mené à de gigantesques bulles. Les Américains ont fait semblant d’avoir de l’argent sain… les Asiatiques ont fait semblant d’avoir de bons clients. Les banquiers ont fait semblant d’avoir des crédits solides. Et Wall Street a fait semblant que des actions toxiques étaient en fait de bons actifs. A présent, tout cela est en train de prendre fin. Et d’après vous, qui en souffrira le plus
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Epargne
Voici que faire face à la bulle obligataire qui enfle (2)
par Isabelle Mouilleseaux 14 janvier 2009L’Allemagne n’a pas réussi, la semaine dernière, à placer son émission de six milliards d’euros d’obligations d’Etat et a dû se satisfaire de quatre milliards seulement […] Elle est, avec les Etats-Unis pour l’instant encore, la signature la plus solide qui soit ! Dans ces conditions, comment les Grecs, les Italiens et même nous autres Français réussirons-nous à placer nos obligations d’Etat
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Epargne
Voici que faire face à la bulle obligataire qui enfle (1)
par Isabelle Mouilleseaux 13 janvier 2009Le récent discours d’Obama ne vous aura certainement pas échappé. Il offre (entre autres) 1 000 $ de baisse d’impôt aux Américains, en plus d’un grand plan d’aide aux énergies alternatives dont la production doit doubler sur trois ans. Coût : entre 775 et 1 000 milliards de dollars. Une broutille au point où nous en sommes
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Wall Street a lancé un grand thème dont vous risquez d’entendre beaucoup parler ces trois prochains mois : "les actions dirigent l’économie". Ce thème sera populaire pour une raison très simple. L’économie mondiale est dans un état lamentable. Si vous cherchez une raison pour justifier de revenir aux actions à de tels niveaux, il faudra vous convaincre que les marchés financiers ont atteint leur plancher, alors même que l’économie réelle s’enlise
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Il faut reconnaître que 2008 fut une année riche en idées stupides. La plupart de ces idées tournaient autour des plans de relance susceptibles de fouetter une économie en panne, ou autour des hypothèses de sortie de crise. Dans le cimetière des grandes idées, nous nous recueillons d’abord sur la tombe du rebond américain
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Que pensez-vous qu’il faille à l’économie pour sortir de la crise ? Un certain nombre d’hommes politiques, de chercheurs et de penseurs affirment avoir trouvé la recette contre la récession : il s’agit du développement durable. L’Union européenne est pour l’instant le champion de cette cause, avec son paquet énergie-climat et son rôle de "leader" dans les discussions internationales. Un rôle qui pourrait lui être contesté par les Etats-Unis
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Nous ne savons pas trop quelle mauvaise conjonction astrale ou quel type de vents solaires radioactifs ont touché la planète Terre ce week-end mais les investisseurs semblaient d’une humeur massacrante dès l’entame de la séance d’hier. Les places boursières européennes viennent même de matérialiser la pire entame de mois boursier de l’histoire