Le changement d’ambiance sur les places européennes (elles affichent +2,8% en moyenne) en 24 heures est assez saisissant. Il tranche avec la morosité la plus complète qui régnait la veille, alors que les marchés américains étaient fermés et qu’il n’y avait ni bonnes ni mauvaises nouvelles pour justifier une variation de 0,5% (à la baisse) en clôture
Espagne
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Qu’arrive-t-il lorsque les ménages remboursent leurs dettes au lieu d’emprunter plus ? Les ventes et les profits des entreprises baissent. L’économie ralentit. Les actions des entreprises valent moins qu’avant… du moins celles des entreprises qui gagnent leur pain en vendant des choses aux individus — c’est-à-dire la majorité d’entre elles
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Le ministre français du Budget, François Baroin, a estimé que l’objectif de conserver la note "AAA" de la France serait ardu. Matignon et Bercy peuvent-ils parier que Fitch fera preuve de plus de mansuétude envers la France (qui n’a pas annoncé grand-chose pour l’instant) qu’elle n’en a montré pour l’Espagne ? Cette dernière a été privée vendredi soir de son "triple A" malgré une politique budgétaire destinée à plaire au FMI et aux détenteurs de dette allemands et anglo-saxons
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Epargne
Les plus hautes murailles de dettes ne peuvent arrêter les vents du désert
par Philippe Béchade 31 mai 2010Les dégradations de notation de bons du trésor s’enchaînent inexorablement — la dernière en date remonte au vendredi 28 mai : l’agence Fitch a privé les emprunts souverains espagnols de leur triple A, provoquant une brusque rechute de l’euro sous les 1,23 $ peu avant la clôture des marchés américains
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Epargne
Si la Grèce s'apparente à Bear Stearns, qui sera notre Lehman Brothers ?
par fredericlaurent 27 mai 2010Pour vous dire mes plus profondes impressions, la crise grecque me rappelle bigrement le début des subprime avec Bear Stearns. Le big problème, c’est que six mois plus tard survenait Lehman Brothers… Pourquoi faire ce lien entre l’épisode Bear Stearns d’hier et la crise grecque d’aujourd’hui ? A l’époque en 2008, on savait que les banques s’étaient empêtrées dans des produits hautement toxiques même si l’étendue des dégâts n’était pas totalement mesurée. Afin d’éviter l’effondrement de tout notre système bancaire, les dettes privées ont été remplacées par des dettes publiques
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Epargne
Oncle Sam vous offre 3,15% sur des T-Bonds 2020… à vot’bon coeur !
par Philippe Béchade 26 mai 2010Aucune bonne nouvelle n’a semblé avoir de prise sur la tendance — notamment la forte hausse des commandes industrielle en Europe (+5,2% en mars dernier… ce qui apparaît déjà lointain). Pas de quoi faire oublier le florilège de mesures d’austérité qui sont annoncées dans le sud de l’Europe et qui font craindre un second épisode de récession à l’égal de 2008 sur le Vieux Continent
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Le Fonds monétaire international ne s’embarrasse plus de précautions stylistiques : dans son rapport annuel sur l’Espagne publié ce lundi, le FMI pointe du doigt un important déficit budgétaire, un lourd endettement du secteur privé, une hausse de la productivité quasi inexistante, une faible compétitivité de l’industrie et un secteur bancaire présentant "des îlots de faiblesse" — un doux euphémisme : la moitié des caisses d’épargne ibériques seraient en dépôt de bilan sans le secours de l’Etat
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Nous ne nous attarderons pas trop sur la série de rumeurs qui a affolé les marchés (dégradation démentie de la note AAA de la France par Fitch, bras de fer entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel le week-end dernier pour obtenir le plein soutien de l’Allemagne à la constitution d’un Euro-TARP) : susciter l’effroi, tout en bénéficiant d’une parfaite impunité, reste l’une des stratégies les plus efficaces en période de stress intense
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On exige des "engagements" et des "plans d’austérité" dont on sait parfaitement qu’ils ont autant de valeur curative qu’un cataplasme sur une jambe de bois… et puis on jette des milliards d’euros dans la bataille. Plus de 100 milliards, pour être précis. D’où vient cet argent ? Angela Merkel s’indigne et sous-entend que la Grèce n’aurait pas dû rejoindre la Zone euro ; dira-t-elle la même chose de l’Espagne, dont le PIB représente cinq fois celui de la Grèce ou du Portugal
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En France, le PIB a reculé de 2,2% en 2009, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre. Les dépenses de consommation des ménages se sont maintenues : +0,8% après +0,9% en 2008, grâces en soit rendues à la "prime à la casse". Cependant, l’investissement a lourdement chuté : -7% après +0,4% l’année précédente… où tout s’était arrêté net à la fin de l’été, il y a déjà plus de 18 mois. Une reprise sans investissement, voilà bien un phénomène singulier mais qui ne dissuade pas le gouvernement de tabler sur 2,5% de croissance en 2011. François Baroin, nouvellement installé au ministère du Budget dans le fauteuil d’Eric Woerth, rappelle que le projet du gouvernement "vise justement à favoriser la reprise". Mais il enchaîne sur ce terrible aveu : "si la croissance faisait défaut, la France ne serait pas seule dans ce cas de figure"
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"Soupir de soulagement en Europe le 18 février dernier : l’Espagne a réussi à trouver preneur pour sa dette obligataire à 15 ans au taux de 4,668%. […] Et tout le monde de se féliciter sur la transparence de l’Espagne, sur la capacité de l’Europe à assumer sa dette, sur le faible coût de financement de la dette espagnole, assorti de la bonne rémunération offerte pour les débiteurs. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, puisqu’on vous le dit"
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Epargne
Impressionnant : l'or pulvérise son record en euro (2)
par Isabelle Mouilleseaux 23 février 2010La Grèce est clairement derrière la faiblesse actuelle de l’euro. Mais ce n’est pas la seule. Juste derrière la Grèce, il y a l’Espagne et la France. Oui, je dis bien la France. Et là, on change clairement de dimension. On sort de la catégorie poids plume et on plonge dans la catégorie poids lourd. Car la dette de ces deux pays représente un tiers du PIB de la Zone euro
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Le coût des CDS (assurance contre une restructuration ou un défaut de la dette de Dubaï) a effectué un nouveau bond de 50 points de base, à 592 points. Le CDS "DP World", la filiale de Dubai World, a grimpé quant à lui de 45 points à 636 : nous supposons que les vendeurs de la prime d’assurance commencent à faire leurs comptes… et vous devinez où nous voulons en venir
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La France est officiellement en récession, déclarait La Tribune vendredi. Le PIB a chuté de 1,2% au cours du dernier trimestre, annonce le gouvernement. On attend un déclin de 1% pour 2009. C’est pire en Espagne. Les ventes immobilières sont en baisse de 30%. Le PIB devrait baisser de 3,3% cette année. Et au Japon : "Les craintes de déflation augmentent alors que les prix de gros chutent". "Pioneer licencie 10 000 employés"… Le commerce mondial s’effondre
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Aujourd’hui, nous allons donner quelques conseils aux autorités. Ils seront nombreux à trouver nos conseils repoussants. D’autres les trouveront choquants. Et d’autres encore penseront que nous plaisantons. C’est vrai que les autorités ne nous ont pas demandé notre avis. C’est vrai aussi que des gens iront faire du patin à glace en enfer avant de suivre nos conseils. Mais au moins, nous aurons le sentiment d’avoir fait notre devoir
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Au début, personne ne croyait vraiment à cette technologie qui disait vouloir transformer le soleil en électricité à partir de panneaux photovoltaïques. Notamment à cause des coûts de production prohibitifs. Mais on a fini par leur trouver des avantages : pas de coûts de transport (puisque les panneaux sont sur nos toits !), longue durée de vie, possibilité de stocker les kilowatt/heure, pas d’émission de CO2. Et puis surtout, on peut aussi revendre l’électricité produite au réseau national. A un tarif plus qu’intéressant
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Epargne
Les préfets Medvedev et Poutine échappent à toute sanction !
par Philippe Béchade 4 septembre 2008Il ne suffit pas que les cours de l’or noir se corrigent, même brutalement, pour que tous les problèmes de production et d’exportation s’évanouissent comme par enchantement. Nous venons d’assister à un brusque réajustement technique, pas à un renversement de tendance historique. Nous ajouterons même que le genre de capitulation (des acheteurs) à laquelle nous avons assisté mardi matin (jusque vers 105,5 $) caractérise souvent la fin d’une vague spéculative
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La dernière semaine du mois de mai s’avère boursièrement beaucoup plus favorable que ne le laissait craindre la toile de fond macroéconomique. Les valeurs françaises ont abordé la séance de vendredi avec un solde hebdomadaire positif de 0,85% et le bilan mensuel ne ressortait plus que faiblement négatif (-0,4%) en cette veille de week-end