Les chiffres économiques s’enchaînent et les déceptions succèdent aux déceptions, et ce sur le front de l’immobilier, de l’emploi… et du crédit à la consommation. Ce dernier chute dans des proportions jamais observées depuis 1943 : il enregistre -17,5 milliards de dollars en novembre, soit -8,5% en rythme annuel, un comble en pleine période consumériste de Thanksgiving. Autant d’indicateurs qui confirment le scénario d’un redressement laborieux de la croissance américaine… C’est au fond la meilleure nouvelle possible pour Wall Street, qui ne jure que par la perspective du maintien des taux par la Fed au niveau zéro
emploi US
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A Wall Street, les indices boursiers n’ont besoin d’aucune nouvelle, bonne ou mauvaise pour dupliquer jour après jour le même scénario : repli initial, rapide retour à l’équilibre, phase d’hésitation durant la majeure partie de la séance, envolée de dernière minute et inscription d’un nouveau record annuel
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La Fed et la BCE, dans des notes beaucoup plus confidentielles que celles éditées lors de leurs réunions de politique monétaire, soulignent que la surliquidité temporaire dont bénéficient les marchés n’a pas vocation à encourager une croissance de la masse salariale ni la consommation. Si tel était le cas, le péril inflationniste deviendrait très vite menaçant… ce qui les amènerait à réagir vigoureusement (et tout le monde comprend qu’il serait alors question de l’instauration d’un cycle de hausse des taux)
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Epargne
Emploi US : les nouvelles sont-elles aussi bonnes qu'elles le semblent ?
par Bill Bonner 9 décembre 2009Peut-être que les investisseurs ont été induits en erreur — une fois encore — par Wall Street et les autorités. Répandez assez d’argent brûlant et il semblera qu’une véritable reprise est en cours. Les employeurs — tout comme les consommateurs — sont dupés. Les chefs d’entreprise, par exemple, pensent probablement que la récession est terminée et mettent fin aux licenciements.Il est plus probable que l’annonce selon laquelle le chômage a touché un plus bas est bidon. Une hirondelle ne fait pas le printemps. Pas plus qu’un mois de statistiques de l’emploi nous en dit beaucoup sur la tendance sous-jacente
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Pour la première fois depuis plus de deux ans, la situation sur le front de l’emploi semble donc se stabiliser outre-Atlantique, et il n’est pas impossible que le léger mieux constaté dans les résultats des entreprises ne perdure pas dans les mois à venir
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Epargne
La crédibilité des statistiques américaines au chômage technique
par Philippe Béchade 7 décembre 2009La violence de la réaction des opérateurs a été à la mesure de la surprise causée par l’ampleur de la contraction du chômage américain au mois de novembre. Non seulement les pertes d’emplois sont pratiquement tombées à zéro (-11 000) mais les pertes des mois précédents auraient été largement surévaluées — alors qu’elles avaient déjà fait l’objet d’une révision… à la hausse le mois dernier : on croit rêver
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Nous n’allons pas vous dresser la liste des erreurs de jugement et de stratégie monétaire commises par Ben Bernanke au cours des dernières années ; nous ne voulons pas que, de rage, vous jetiez votre ordinateur par la fenêtre… Cependant, nous ne pouvions passer sous silence cette perle qui résume à elle seule toute une carrière de nuisance larvée au sein des plus hautes sphères du mouvoir financier aux Etats-Unis : "nous ne constatons pas de surévaluation des actifs par les marchés aux niveaux actuels"
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Epargne
Le Monopoly de la Fed va nous ramener à la case départ !
par Philippe Béchade 3 décembre 2009Le chiffre du jour est passé pratiquement inaperçu dans la courbe du CAC 40. L’enquête mensuelle d’ADP révèle que les entreprises américaines ont détruit 169 000 emplois en novembre au lieu de 150 000 anticipés. Le total d’emplois détruits depuis le début de la récession en décembre 2007 dépasse les 7,4 millions ! C’est le 24ème mois de contraction du marché du travail selon ADP
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Les actions sont en hausse ; l’emploi est en baisse… Et n’oubliez pas les saisies. Aux Etats-Unis, elles sont 23% plus élevées que l’an dernier… même si elles n’étaient pas aussi épouvantables en septembre que le mois précédent. "La crise des saisies américaines a affecté près de 938 000 propriétés […]", selon Associated Press. Vous parlez d’une économie
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▪ La deuxième semaine d’octobre a été peu dense en matière de chiffres macro-économiques. Wall Street s’est focalisée sur la hausse des ventes de détail aux Etats-Unis. Il y a également eu l’embellie hebdomadaire d’une ampleur inattendue sur le front de l’emploi. Deux chiffres qui ont opportunément éclipsé un net recul du volume de crédit distribué par les banques
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Le taux de chômage officiel des Etats-Unis est monté à 9,8% vendredi dernier, un record sur les 26 dernières années, et la conséquence de la suppression de 263 000 emplois. Comme d’habitude, cela a dépassé de loin les 175 000 licenciements prédits par les économistes. 600 000 personnes ont également abandonné la recherche d’emploi au mois de septembre. Ajoutez ces pauvres âmes, et le taux monte
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On compte 7,2 millions de pertes d’emploi aux Etats-Unis depuis que la récession a commencé. Bon nombre de ces postes étaient nés durant l’Ere de bulle. Des millions d’Américains, par exemple, gagnaient leur vie grâce à "l’immobilier". Ils construisaient des maisons dans les états les plus ensoleillés… ou installaient des plans de travail en marbre… ou bien vendaient, revendaient et finançaient des maisons. Ces emplois ont disparu pour toujours
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Epargne
Après le temps des bourgeons, voici venue la saison des marrons
par Philippe Béchade 5 octobre 2009Les statistiques de l’emploi américain au mois de septembre ont fortement déçu les investisseurs. Ils ont accusé le coup ; cependant, les places européennes n’ont pas clôturé au plus bas du jour ni de la semaine vendredi dernier. En effet, quelques rachats à bon compte exécutés dès l’ouverture des marchés américains ont permis de limiter les dégâts
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Plus le rebond dure, plus il devient dangereux. Le S&P a grimpé de près de 60% depuis mars. Le Dow vient de connaître son meilleur trimestre depuis 1998. Mais si nous sommes dans un vrai marché haussier, il est plutôt bizarre — il lui manque des bouts
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Les milieux financiers sont tellement convaincus de la réalité de leur scénario de reprise en "V" qu’ils commencent à spéculer sur le timing d’un durcissement de la politique monétaire de la Fed. Bien instruite des erreurs du passé, elle devrait donner un violent coup de barre à tribord après avoir abaissé — pour la dernière fois — son taux directeur de 50 points en début d’année
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Le CAC 40 à 4 000 points, le Dow Jones à 10 000 avant la fin de la semaine… Voilà le genre de scénario auquel les investisseurs se sont repris à croire à l’issue de l’ébouriffante séance de lundi. Mauvaise nouvelle pour ceux qui espéraient voir s’inscrire de tels scores au soir du 31 décembre 2009 ; les trois derniers mois de l’année pourraient se révéler peu palpitants s’il s’avère que tout est joué d’ici la Saint-Léger… c’est-à-dire ce vendredi 2 octobre
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Un ami a commis l’erreur de nous demander ce qu’attendre de l’économie. Nous avons dit qu’elle baisserait. "Vous voulez dire que vous attendez une reprise en ‘W’ ?" a-t-il demandé, "une récession à double creux ?" "Non… nous n’attendons pas de reprise du tout. C’est un ‘V’ sans le deuxième trait"… Bien entendu, nous exagérons. Mais pas beaucoup. Nous ne pensons pas que l’économie de l’Ere de Bulle puisse être ressuscitée un jour. Elle ne se remettra jamais, parce qu’elle est morte
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Les pertes d’emploi se sont accélérées dans l’industrie, contrairement au tertiaire qui connaissait un ralentissement des compressions d’effectifs. Nous étions intimement convaincu que les chiffres de l’emploi américain n’auraient pas d’impact décisif sur les cours de bourse cette fois-ci : si l’optimisme avait prévalu, les indices boursiers n’auraient pas commencé par chuter