Il est peut-être encore un peu tôt pour enterrer les espoirs de voir le CAC 40 retracer les 6 000 points — et le Dow Jones les 14 000 points — mais l’année 2008 ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Le CAC 40 (-3,2% en quatre séances) réalise sa plus mauvaise entame d’année boursière depuis 2001 — après les -7% de la première semaine de l’an 2000. Seuls cinq titres ont pu terminer en territoire positif et il s’agit de cinq valeurs défensives
Dow Jones
-
-
Ce 2 janvier fut donc plutôt morne et ennuyeux jusque vers 16h00 : c’est à ce moment précis que les indices boursiers ont basculé dans le rouge et que le moral des opérateurs s’est retrouvé du côté obscur de la Force
-
Paris a bel et bien aligné une cinquième année de hausse consécutive d’affilée (une séquence positive d’une durée exceptionnellement longue) ; cependant, le principal indice français n’affiche qu’un gain de 1,3%, "à l’arrachée" qui plus est. Cela constitue une réelle contre-performance au regard des 6,8% de l’EuroStoxx 50 et surtout des 22% de la bourse de Francfort, qui clôture l’année 2007 à moins de 1% de son record historique absolu
-
Chaque année, la presse et les traders nous resservent le mythe du rally avant la trêve des confiseurs. Une sorte de rituel de saison, annonciateur d’un bonus en espèces sonnantes — et surtout trébuchantes — bien mérité (mais par qui donc ?), alors que selon les calculs de Jacques Attali, 10% du PIB mondial sont partis en fumée avec la crise des subprimes.
-
Pas grand’chose à dire aujourd’hui… et pas beaucoup de temps pour le dire. Nous avons fait nos valises, et nous nous préparons à entamer une nouvelle partie de notre tour du monde. Qu’avons-nous appris en Afrique du Sud ? Qu’il faut avoir un plan B, cher lecteur… comme nous allons le voir dans quelques lignes. Cette semaine, le Dow a maintenu le suspense, et grimpé. Selon nous, la marée se retire. Le cycle du crédit a atteint son sommet au printemps dernier… et la vague de liquidités et de crédit s’en va.
-
Epargne
Chiffres US, FED, dollar… c’est rien que d’la triche ?
par Philippe Béchade 30 novembre 2007Jeudi matin, mon fils de huit ans me demandait pourquoi j’étais resté vissé devant CNBC jusqu’à une heure tardive au lieu de regarder le résumé des matchs de Coupe d’Europe ou une belle émission du service public comme Des racines et des ailes. Je lui ai répondu que je venais d’assister à une envolée historique du Dow Jones — 600 points en 48 heures, du jamais vu depuis les 13 et 14 octobre 2002 — et que les 3% de hausse (en moyenne) du Nasdaq Composite et du S&P 500 avec plus de 95% de titres en hausse constituaient des performances dont je brûlais de connaître l’explication.
-
Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que les investisseurs européens tirent les marrons du feu au moment même où leurs homologues américains enfournaient leurs dindes ! Les cours de bourses sont peut-être qualifiés de très bas par nombre d’analystes, mais chacun d’entre eux redoute qu’ils soient encore jugés trop chers, vus depuis l’autre bord de l’Atlantique.
-
Comment les ordinateurs de la Fed sont-ils parvenus à modéliser un impact neutre de l’inflation importée sur le panier de la ménagère, ou encore la non-répercussion du doublement du prix du baril en 10 mois sur les coûts de production des entreprises américaines ? Mystère. Comment Ben Bernanke espérait-il faire avaler cela à Wall Street ? Peut-être en calculant que les Américains vont faire de substantielles économies sur le prix des logements et les loyers si la décrue actuelle se perpétue en 2008
-
Epargne
Ne vous fiez pas à l’apparente stagnation des indices !
par Philippe Béchade 19 novembre 2007Mais notre étonnement provient de la passivité des pays développés, tant au niveau de la neutralisation des émissions de gaz à effet de serre que du développement de carburants alternatifs, moins nuisibles à l’environnement. Malgré l’échec du protocole de Kyoto — torpillé par le cartel pétrolier qui avait financé la campagne de Georges W. Bush –, la plupart des experts affirmaient que le franchissement durable du cap des 50 $ le baril provoquerait une révolution comportementale.
-
Décidément, les marchés ont le cuir épais. Tels un rhinocéros qui continuerait de charger avec cinq fléchettes tranquillisantes dans le corps, ils ne se laissent pas abattre par les multiples revers qu’ils rencontrent depuis cet été ; effondrement de l’immobilier, crise du subprime, ralentissement économique, flambée du pétrole… non, rien ne les arrête.
-
Aïe aïe aïe… et le dollar est passé sous les 1,44/euro. Mais qui s’en soucie ? Les experts nous disent que la baisse du dollar simplifie la vie des exportateurs américains. Les entreprises US vont prospérer, disent-ils. On s’attend à ce que la Fed favorise les exportateurs américains, cette semaine. Bon nombre d’analystes parient que les taux seront réduits d’un quart de point supplémentaire. Bernanke s’inquiète bien plus des problèmes de l’immobilier, disent-ils, que de la chute du dollar. Ils ont sûrement raison. Personne ne semble particulièrement inquiet du déclin du billet vert.
-
Epargne
Optimisme des investisseurs… pessimisme des consommateurs
par Françoise Garteiser 29 octobre 2007Une séance en forme de réconfort pour les principales places mondiales vendredi. Après les soubresauts des jours précédents, les investisseurs ont eu un soudain besoin de câlins, de douceur et de nounours en guimauve… qu’ils sont allés retrouvés dans les résultats trimestriels des entreprises. Je ne vais pas me plaindre de voir enfin les marchés s’intéresser à ce qui devrait dicter leur évolution — c’est-à-dire les entreprises elles-mêmes.
-
Epargne
Comment l'industrie financière peut vous faire économiser 15 euros
par La rédaction 26 octobre 2007Voici un bon moyen d’économiser 15 euros. Plutôt que d’acheter un billet pour aller voir le dernier film d’action hollywoodien — assorti d’un pot de pop-corn et d’un soda à des prix exorbitants — achetez donc du pop-corn à faire au micro-ondes… et suivez les nouvelles financières. Vous y retrouverez tous les frissons et le suspense d’un bon vieux blockbuster, et, si du moins vous n’avez pas investi dans le secteur des prêts hypothécaires, c’est bien moins cher que d’aller au cinéma.
-
Connaissez-vous le Fedeuforizens Miraculis ? Il guérit les marchés américains de tous leurs maux : de la faillite d’un LTCM, de la crise des emprunts russes, des déficits budgétaires et commerciaux, de l’éclatement de la bulle du crédit subprime. Il prévient également des risques d’inflation, mais également de déflation, de stagflation (et de tous les autres types de "flation" que nous ne connaissons pas encore).
-
Les mouvements boursiers sont comme une succession d’escales : chacun peut choisir d’enrichir son album de souvenirs en effectuant une série de visites à terre. Mais cela accroît d’autant le risque de voir un impondérable interdire de remonter à bord avant que le bateau ne lève l’ancre. Et lorsque le paquebot a pris sa vitesse de croisière, il ne faut pas compter le rattraper en embarquant sur un bateau de pêche ou un zodiac.
-
Acheter le Dow, c’est parier sur une classe d’actifs toute entière — les grandes valeurs. Vont-elles monter, vont-elles baisser… nous n’en savons rien. Mais si nous avons envie de jouer, nous irons au casino ; là-bas, au moins, il y a de quoi boire — et des jolies filles à regarder. Investir dans une action bien précise, c’est complètement différent. On peut toujours trouver une ou deux valeurs raisonnables — même dans un marché surévalué. Si vous faites vos devoirs — comme Warren Buffett, par exemple — vous ferez un investissement. Nous laissons aux autres le soin d’effectuer les travaux de force. A la Chronique Agora, nous nous contentons de montrer du doigt… et de rire.
-
Il faut avouer que cette séance de mardi, pauvre en chiffres macro-économiques, ne fut guère palpitante, à moins de se passionner pour l’analyse des hauts de bilans qui foisonnent depuis une quinzaine de jours. Nous avons du mal à discerner une véritable tendance à la lumière des dernières parutions de résultats trimestriels. Des profits plutôt flatteurs sont souvent éclipsés par des prévisions prudentes concernant le dernier trimestre 2007. Mieux vaut observer les réactions du marché que se fier à sa propre expertise. Les consensus sont souvent biaisés et les manipulations de cours fréquentes, avant les communiqués officiels.
-
S’il vous restait encore quelques bribes de "foi du charbonnier" dans l’aspect totalement aléatoire de l’évolution des indices boursiers, dans l’absence de tentative de manipulation des marchés par quelques très gros spécialistes des instruments dérivés (options, warrants, contrats à terme, swaps, etc.), les séances des vendredis 12 et 19 octobre ont de quoi faire chanceler vos convictions.