La démonstration a été faite jeudi que la principale information servant à fixer un cours… c’est le cours lui-même. Il s’agit là de la négation même du concept de marché. Ce n’est pas nous pour une fois qui l’affirmons mais l’un des chroniqueurs vedette de CNBC : il a en effet interpellé l’un des plus brillants concepteur de logiciels de flash trading, venu défendre tout ce qui rend prétendument le marché toujours plus liquide et efficient, en lui posant cette question qui l’a laissé longtemps sans voix : "pouvez-vous m’expliquer l’utilité sociale du type d’activité que vous pratiquez"
Dow Jones
-
-
Si le défaut de paiement imminent de la dette grecque n’est pas contenu, ça va bientôt devenir une crise des liquidités. C’est en partie ce qui a rendu les traders de New York si nerveux après la séance européenne. Dans un monde où l’on fait jouer l’effet de levier et où les capitaux chutent, les problèmes de liquidité deviennent des problèmes de solvabilité. Et tout ça n’est pas bon pour la confiance
-
Nous n’avons pas d’actions américaines. En revanche, nous avons des titres de marchés émergents. Ils ont baissé avec tout le reste. Et nous ne serions pas surpris de les voir baisser plus encore. Pourquoi ? … Parce que la Chine va exploser. Elle est sur "un tapis roulant pour l’enfer", déclare le vendeur à découvert Jim Chanos
-
La séance du 6 mai à Wall Street restera dans les annales comme la synthèse de tous les travers, excès et absurdités d’une Bourse robotisée, où le trading à la milliseconde peut déboucher sur les pires catastrophes
-
Oui, cher lecteur, le marché boursier est désormais libre de se rendre à son rendez-vous avec le destin. Mais où exactement ce rendez-vous aura-t-il lieu ? Qui sait ? A environ 3 000 points pour le Dow, selon nous. Mais ce n’est qu’une supposition. Les actions s’échangent environ 20 fois les bénéfices, en ce moment… et le Dow est à environ 10 fois le prix de l’or. Un jour ou l’autre, vous pourrez probablement acheter les valeurs du Dow à cinq fois les bénéfices — et peut-être une fois le prix de l’or
-
La Grèce est un petit pays, elle a des "grands frères" vers qui se tourner… Mais les grands frères en question ne sont pas exactement en bonne santé, eux non plus. Lorsque l’Espagne et le Portugal se seront joints au choeur des ruinés, pourront-ils encore les renflouer ? Et quand les grands pays auront achevé de se mettre sur la paille… vers qui se tourneront-ils ? Une fois encore, c’est le court terme le plus aveugle qui prévaut. Peu importe les catastrophes de demain. La dette qui s’alourdit, les caisses qui se vident, les générations suivantes qui paieront, on s’en fiche ! Le CAC 40 à 4 500 avant l’été, ça c’est important
-
Tout de même, la "reprise" dure depuis si longtemps que nous avons oublié ce qu’était une crise. Vous vous souvenez du krach de 2008… quand les actions s’effondraient et que Lehman a fait faillite ? Des pleurs… et des grincements de dents. Une crainte profonde et terrifiante, c’est ce que les gens ressentaient à l’époque. C’était "la fin du monde". Le jour du jugement était arrivé
-
Le spectre du défaut de paiement grec s’évanouit dans l’immédiat mais le véritable souci, c’est que la Grèce n’aura tout simplement pas les moyens de supporter le financement du service de sa dette à un taux de 5%. Le pays fera faillite, soit tardivement si le peuple grec met du temps à s’apercevoir que ses sacrifices sont inutiles… soit rapidement si les spéculateurs, pressés de reprendre leurs attaques contre l’euro, répandent l’idée que le plan accepté ce week-end n’a permis de reculer que pour mieux sauter
-
Epargne
Pourquoi le Nasdaq s’arrêterait-il à +94% en 55 semaines ?
par Philippe Béchade 12 avril 2010Fitch annonçait vendredi après-midi une dégradation de deux crans (à BBB-, soit "junk bond") de la notation de la dette souveraine grecque. Qu’à cela ne tienne : la réaction des marchés s’est rapidement traduite par une bouffée d’euphorie. La Grèce semble foncer droit dans le mur avec une cure d’austérité qui va plonger le pays dans la récession pour plusieurs années
-
Nous sommes encore en mode rebond, après la grande chute entre 2007 et mars 2009. A court terme, notre chercheur en chef — Charles Delvalle, qui garde un oeil sur nos investissements, dans notre bureau familial — est haussier : "La tendance intermédiaire pour le Dow Jones est toujours à la hausse. Cette tendance a été confirmée après que le Dow a dépassé son sommet du 19 janvier. Nous pourrions assister à un recul de cette tendance, et l’on reviendrait tester les plus hauts de janvier. Tant que le Dow réussit à rester au-delà de ce seuil, nous pourrions le voir tenter les 11 000 dès [cette] semaine"
-
Il ne s’est pour ainsi dire rien passé sur le Vieux Continent (+0,03% pour l’Eurotop 100, +0,05% sur l’Euro-Stoxx 50) mardi soir ; la surprise est venue des Etats-Unis. Le Nasdaq 100 alignait en effet une dixième séance de gain consécutive — eh oui, un 10 sur 10 à la hausse et +7% en ligne droite, excusez du peu ! Tout cela avec un écart complètement inattendu de +1% à 1 911 points au bout de trois heures et demie de cotations, alors qu’un repli de 0,3% était anticipé en pré-ouverture sur la base des mêmes éléments d’actualité
-
En ce qui concerne la remontée des embauches dont les marchés se sont si bruyamment réjouis vendredi dernier, elles sont pour une large part dues au recrutement de personnel temporaire pour le prochain programme de recensement national. Nous espérons que ces nouveaux fonctionnaires seront dotés de bonnes chaussures de marche… car plus d’un million d’Américains vivent désormais dans les bois et ne figurent plus sur aucun registre officiel (emploi, impôts, permis de conduire, assurance maladie, carte d’électeur). Ils seraient plus de trois millions à être sans domicile fixe (1% de la population américaine) et 15 millions (soit 5% des citoyens des Etats-Unis) en situation d’extrême précarité, avec des niveaux de ressources qui les situent bien en deçà du seuil de pauvreté. Cette proportion a plus que doublé en 18 mois ; les personnes concernées ne survivent que grâce à la charité publique (congrégations religieuses, fondations, oeuvres de bienfaisance)
-
La France a appris hier que son taux de chômage était revenu au-dessus des 10% — il n’y avait pas franchement de quoi hisser le drapeau de la victoire. Les investisseurs européens ont également choisi de se concentrer sur l’immobilier américain : la baisse de 7,6% des promesses de vente (contre une hausse de 1% attendue) a pesé sur leur moral
-
Epargne
Si Ben Bernanke sort la grosse éponge, Wall Street a compris : tous aux igloos !
par Philippe Béchade 11 février 2010La tendance haussière qui prévalait en début de journée en Europe a été contrariée par la publication à 14h30 du déficit du commerce extérieur des Etats-Unis. Ce dernier s’est fortement creusé au mois de novembre, à 40,2 milliards de dollars, contre 36,4 milliards en octobre — soit une hausse de plus de 10% en un mois. Loin de plomber le dollar — ce qui n’aurait étonné personne –, ces chiffres provoquaient au contraire un net affaiblissement de l’euro sous les 1,38 $
-
Nous avons eu notre marché haussier. Il a emmené le Dow sous les 1 000 points à plus de 14 000 en l’espace de 26 ans. Nous avons également eu une bulle. Tout le monde s’est bien amusé pendant la fête. A présent, il est temps de faire le ménage. Il est temps de voir un krach arriver… ainsi qu’un marché baissier pour les actions. C’est comme ça que ça marche. Désolé
-
Epargne
Une capitulation boursière moins spontanée qu’il n’y paraît
par Philippe Béchade 8 février 2010Dans un contexte de déprime qui n’a épargné aucun des grands indices du Vieux Continent, le plongeon de 3,4% du CAC 40 semble totalement disproportionné. Cela d’autant que l’Eurotop 100 ne cédait que 1,9%, Francfort 1,8% et Londres 1,5%. La place de Paris terminait donc — et de très loin — en queue de peloton vendredi soir. Cette cinquième semaine de l’année — la quatrième de baisse consécutive — s’est achevée de la pire des façons pour le CAC 40
-
Epargne
Trois petits singes, une paille, une poutre… et patatras !
par Philippe Béchade 5 février 2010Wall Street a snobé la hausse de la productivité aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Elle s’établit à +6,2% mais le consensus tablait sur hausse de 7,5% (après 7,2% au troisième trimestre), alors que les coûts salariaux ont chuté de 4,4% en année pleine. Au final, Wall Street subit sa pire correction depuis le 22 juin 2009 avec une chute verticale de 3,1% du S&P 500 et de 3% du Nasdaq… Le Dow Jones a fait quant à lui une incursion sous les 10 000 points quelques minutes avant la clôture, pour en terminer sur un repli de 2,6% à 10 002 points
-
Epargne
La marmotte n’a pas chômé mardi matin… mais qu’en est-il des Chinois ?
par Philippe Béchade 3 février 2010Qui parmi nos lecteurs connaît le véritable taux de chômage dans l’empire du Milieu ? La petite subtilité, c’est qu’il existe un "taux de chômage urbain" (qui reste stable autour de 4,2% à 4,5% en toutes circonstances puisqu’en cas de perte d’emploi, la perte du droit de résidence survient dans la foulée)… mais pas de sondage national global incluant les campagnes. Pire, les chiffres annoncés résultent de modes de calculs différents selon les villes (chômeurs déclarés ou chômeurs recensés). La tendance à la minoration par les mairies, pour des raisons de prestige, est si prononcée que le taux officiel devrait être multiplié par plus de deux… et se rapprocherait de celui qui prévaut aux Etats-Unis