Notre collègue de Melbourne, Dan Denning, pense que nous avons un problème, à La Chronique Agora. "La majeure partie des choses prédites par notre ligne éditoriale (vieille de près de 10 ans, maintenant) s’est produite", écrit-il. "Et maintenant ?". Les lecteurs se lassent de nos thèmes… ils veulent un vrai dénouement. Sauf que ce dénouement va prendre du temps
dollar
-
-
Les plus fervents partisans du métal précieux, s’ils se montrent suffisamment patients, pourraient bénéficier d’une belle fenêtre pour réinvestir dans des conditions aussi favorables qu’il y a trois mois, lorsque l’once d’or a rebondi dans la zone des 800 $… mais aussi et surtout battu un record historique face à l’euro, ce qui lui ouvrait un boulevard vers des sommets que nous estimions vertigineux
-
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le week-end de Pâques aura fait du bien aux marchés. Quatre jours (trois, dans le cas des places américaines) de repos, et hop ! Tout le monde en selle pour une hausse spectaculaire. Le CAC 40 enregistrait ce matin une hausse de 3,09%, à 4 673,76 points à l’ouverture, tandis qu’à Londres, on était à 3,19% pour le FTSE. Francfort n’était pas en reste, avec une hausse de 3,03% dans le même temps sur le DAX
-
Les difficultés et les coups de théâtre ont lieu sur le territoire américain mais ce sont les marchés européens qui payent les pots cassés. En réalité, il est bien tentant pour les gérants anglo-saxons de prendre des bénéfices sur les actifs libellés en euros — ce dernier ayant culminé à 1,5905 le lundi 17 mars — afin de soutenir leurs propres indices boursiers, dont chacun sait à quel point ils constituent le dernier rempart contre un déferlement de pessimisme aux Etats-Unis
-
Les investisseurs ont mis du temps à comprendre, mais ils semblent avoir pigé, maintenant : le grand sauvetage bancaire de la Fed n’effacera pas vraiment les pertes… et ne rendra pas Wall Street plus profitable ; cela servira simplement à sauver les banques de la faillite — si elles ont de la chance — tout en détruisant le dollar.
-
Arrêtons-nous un peu pour réfléchir au dollar. Cela fait des années que nous disons qu’il va baisser. Il baisse. Il est déjà très bas comparé aux capitaux concrets et à certaines devises (l’euro, la livre sterling, les monnaies matières). Mais nous devons nous demander, en toute candeur : que va-t-il se passer maintenant ? Pour nous, il existe trois possibilités (peut-être quatre)
-
Il est tentant de regarder les marchés actuels et d’en arriver à une conclusion simple : l’économie décline… les autorités essaient d’enrayer ce déclin avec plus de cash et de crédit. Par conséquent, le dollar doit baisser, tandis que l’or et les matières premières doivent grimper. C’est notre point de vue de base ; voilà pourquoi nous nous en tenons à notre formule — vendre les actions sur les rebonds, acheter de l’or sur les replis
-
Epargne
Une quarantaine de quatre semaines, cela peut-il fonctionner ?
par Philippe Béchade 13 mars 2008La stratégie de cantonnement des dérivés de créances immobilières adoptée par la Fed — avec la complicité de la BCE, de la Banque d’Angleterre et de la Banque Nationale Suisse — peut-elle constituer le point de départ d’un redressement durable des marchés financiers ?
-
Le pétrole augmente plus rapidement que l’or. Les deux laissent le dollar loin derrière. Le pétrole a atteint son neuvième record sur les dix dernières séances boursières. Pourquoi le pétrole dépasse-t-il l’or à une telle vitesse ? Les deux peuvent servir de couverture contre l’inflation et la faiblesse du dollar US. En termes plus simples, il est plus facile pour les grands joueurs d’être à l’achat sur le pétrole que sur l’or. Les futures sur le brut sont en ce moment les contrats les plus actifs sur les marchés des matières premières. Si vous voulez faire une opération rapide, c’est de ce côté-là qu’il faut vous tourner
-
Après deux semaines de repli consécutif, la dynamique baissière ne perd rien en intensité et les causes vous sont connues : subprime et dépréciations d’actifs en série, stagflation, credit crunch, dégradation du marché du travail aux Etats-Unis, flambée du pétrole… Désormais, il importe de déterminer si les dernières évolutions indicielles constituent ou non une rupture par rapport à la situation de crise – spirale baissière et capitulation des cours – observée du 18 au 25 janvier dernier.
-
En 1971, Nixon annonça que les Etats-Unis n’honoreraient plus leurs obligations étrangères sur leur or — suite à l’insistance de Charles de Gaulle pour échanger ses dollars contre le métal jaune dans les années 60. Depuis, le monde fonctionne avec l’étalon-dollar. Les gouvernements étrangers ont empilé des dollars, plutôt que de l’or, en faisant confiance au Trésor US pour s’assurer que leurs dollars ne perdraient pas trop de valeur. Hélas, c’est exactement ce que le dollar a fait. Il est passé de 1 $ environ à cinq cents au cours du 20ème siècle. Mais la chute a été relativement graduelle… et d’autres devises ont chuté avec lui – plus ou moins.
-
Nous avons donc été assez surpris de lire les commentaires d’un banquier central dans le journal du matin. Allant à l’encontre de la tendance dominante en ce moment, le directeur de la Banque centrale indienne, Homi Ranina, a récemment donné des conseils qui semblaient étrangement incongrus étant donné sa profession… "Achetez de l’or"
-
Comme des marathoniens qui se seraient découragés au bout de quelques mètres, les marchés ont lâché prise hier, coupant tout net leurs velléités haussières de mercredi. Absence de statistiques décisives, mauvais résultats dans le secteur bancaire, BCE peu accommodante… tout cela a motivé des baisses conséquentes sur les principales places mondiales
-
Les Etats-Unis sont-ils déjà en récession ? Oui, déclare Warren Buffett [et l’indice ISM manufacturier]. S’agit-il techniquement d’une récession, nous n’en savons rien. Mais ça n’a pas vraiment d’importance. Partout, les indicateurs signalent une économie qui ralentit. Nous attendons simplement les détails — elle ralentit comment ? Et pour combien de temps
-
Rien ne va plus dans le monde de la finance, décidément ! Imaginez un peu : Berkshire Hathaway, en baisse de 2,50% sur une seule séance ! Avec des bénéfices en baisse ! Où va le monde, franchement… Le Sage d’Omaha lui-même estime que la belle époque est terminée, pour Berkshire Hathaway. Une page se tourne-t-elle dans le monde de l’investissement ? Mais même si les résultats du prestigieux fonds avaient été positifs, cela n’aurait pas suffi à sauver les marchés
-
Les analystes ne savent pas quoi penser des marchés boursiers. Avec autant de mauvaises nouvelles, on pourrait penser que le Dow réagirait à la baisse. Mais les commentateurs, dans leur ensemble, tirent les mauvaises conclusions : les marchés nous disent de ne pas nous inquiéter ; l’économie se remettra "au deuxième semestre"
-
Epargne
Un 29 février de ce calibre tous les quatre ans, cela suffit largement !
par Philippe Béchade 3 mars 2008Difficile de trouver la semaine dernière des conditions plus difficiles pour travailler sur les marchés financiers ; dans un premier temps, ils ont en effet véhiculé le sentiment de vouloir résister à toutes les mauvaises nouvelles macro-économiques
-
La crise du dollar est assez simple en elle-même. Ben Bernanke a clairement fait comprendre que la Fed avait tous ses canons pointés sur la déflation. Et tandis qu’elle fait feu, l’inflation attaque depuis l’arrière. Les marchés des changes attendent une nouvelle baisse des taux à Washington… tandis qu’à Bruxelles, la Banque centrale européenne fait preuve de sévérité à l’égard de l’inflation. Que peut faire un spéculateur en devises ? Il échange ses dollars contre des euros