De nombreux commentateurs l’écrivent depuis six semaines, Henry Paulson l’a répété jeudi dernier — et que cela rentre une fois pour toute dans votre tête –, "la crise financière est terminée" ! Oui, ter-mi-née, une bonne fois pour toutes. A ceci près que 500 ou 600 milliards de dépréciations d’actifs — sinon de pertes sèches — devront encore être passés dans les comptes des établissements de crédit en 2008 et 2009
dollar
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Un dollar faible met également les actifs américains "en solde" pour les acheteurs étrangers. Nous observons donc une augmentation des investissements étrangers aux Etats-Unis — près de 25% de plus en 2007. – Les entreprises étrangères ont placé 407 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2007. Cela équivaut à 93% d’augmentation depuis 2006. Les Chinois en particulier ont été très actifs
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Pour autant que nous puissions en juger, la plupart des investisseurs pensent que le pire est passé. Après une correction, les actions grimpent. Idem pour le dollar. L’or, pendant ce temps, baisse. Bernanke, Bush et toute l’armée d’anges et d’archanges qui veillent sur l’économie mondiale gagnent, pensent-ils. Mais plus ils gagnent… plus vous perdez, cher lecteur
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Epargne
Baisse des prix immobiliers américains : Las Vegas décroche le jackpot !
par Philippe Béchade 30 avril 2008Nous ignorons si la spéculation se dégonflera rapidement sur le blé ou le riz car, ralentissement économique ou pas (en Chine ou aux Etats-Unis), les populations du Tiers Monde continueront d’avoir faim. En revanche, il y a de fortes chances que la demande de pétrole se modère de part et d’autre de l’Atlantique car les ménages de la classe moyennen’ont tout simplement plus les moyens de maintenir leur niveau de consommation de carburant et de fuel domestique
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"Ce qui semblait toujours mal tourner", déclarait notre guide dimanche, "était qu’ils se retrouvaient à court d’argent". Elle parlait des empereurs romains. Elle aurait aussi bien pu parler de présidents élus ou de dictateurs. Lorsqu’ils se retrouvent désargentés, les ennuis ne tardent pas à suivre. Cette semaine, les Etats-Unis ont ouvert l’ambassade la plus grande et la plus chère de leur histoire — en Irak. On dirait le Vatican, déclarent les articles, un pays dans un pays… à la fois lourdement fortifiée et luxueuse… prête pour un siège ou une fête
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Nos sherpas de Bruxelles se rangent à l’avis des marchés financiers, qui ont déjà intégré l’impact négatif de la hausse du fuel, des carburants et des produits alimentaires de première nécessité sur le pouvoir d’achat des ménages. Les prévisions de croissance pour l’année 2008 sont ainsi revues à la baisse
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Epargne
Le moral des ménages américains au plus bas depuis 26 ans…
par Philippe Béchade 28 avril 2008Nous le pressentions depuis 10 jours : la prodigieuse capacité des marchés à digérer les mauvaises nouvelles au prétexte que le pire est derrière nous préfigurait un nouvel épisode haussier qui a peut-être trouvé son épilogue avec le test de la barre symbolique des 5 000 points par le CAC 40 vendredi dernier en début d’après-midi
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Epargne
Le rebond du dollar provoquerait donc les effets escomptés ?
par Philippe Béchade 25 avril 2008Quelques voix s’élèvent pour affirmer que le marché du neuf est probablement tout près de rebondir : il faudrait vraiment se montrer exagérément pessimiste pour imaginer que la situation puisse encore se dégrader en avril ! Eh bien chiche ! Nous prenons les paris !
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Parce que, maintenant, les Etats-Unis sont un pays endetté. Nous sommes le pays le plus endetté du monde. Au moins, dans les années 1970, nous étions encore créditeurs. Le Japon a pu survivre parce qu’il était le plus gros créditeur à l’époque. Cela leur a permis de ne pas disparaître de la surface de la terre. L’Amérique est aujourd’hui le pays le plus endetté que le monde ait jamais vu. Et l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices
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On récolte ce qu’on a semé, déclare la Bible. Mais entre 1997 et 2007, les Américains ont pu récolter sans semer. Ils pouvaient consommer sans rien gagner. Ils pouvaient investir sans épargner, et dépenser autant qu’ils le voulaient sans se trouver à court d’argent. Ils étaient les gens les plus veinards de la terre — ils avaient la devise de réserve mondiale… et l’accès à tout le crédit planétaire
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La thèse selon laquelle les mauvaises nouvelles sont dans les cours remporte de plus en plus de suffrages et l’espoir — insensé ? — d’un rebond de l’activité au second semestre aux Etats-Unis commence à poindre. Les valeurs les plus sensibles à un renversement de cycle économique sont en effet plébiscitées depuis le 17 avril ou plutôt, devrions-nous dire, depuis le 17 mars dernier, alors que les places boursières occidentales testaient collectivement des planchers annuels
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Nos correspondants américains cèdent la parole à Keith Fitz-Gerald, du New China Trader : Keith a réalisé une longue interview de Jim Rogers, spécialiste des matières premières, que nous vous proposons par épisodes tout au long de la semaine.
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Nous avons tenu notre propre Concile de Nicée la nuit dernière… à environ trois heures du matin… après une bonne dose de méditation et de boisson. Et nous sommes parvenu à une sorte de credo. Voici les choses telles que nous les considérons actuellement
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Epargne
Quand la souris se montre plus efficace que la pioche et la battée
par Philippe Béchade 18 avril 2008Baissera, baissera pas ? Le baril de pétrole continue d’osciller de part et d’autre du seuil des 115 $ ; les spéculateurs (car c’est bien d’eux qu’il s’agit) ne veulent prendre aucun risque sur le billet vert alors que les voyants économiques américains clignotent, mois après mois, dans des tonalités de rouge de plus en plus vif
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Epargne
Quelques dernières bourrasques pour faire tomber le bois mort
par Philippe Béchade 15 avril 2008Nous devons bien admettre que le rebond du CAC 40 (en direction des 5 200 points, soyons un peu ambitieux) sur lequel nous tablons depuis le 18 mars dernier semble avoir du plomb dans l’aile. Mais à y regarder de plus près, nous estimons que ce sont les vendeurs qui devraient commencer à éprouver de l’inconfort
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Les grosses huiles du FMI ont appelé au secours cette semaine, en demandant plus d’intervention dans les marchés du crédit. Pourquoi ? Se pourrait-il que les généreux prêts que la Fed a accordés aux banques d’affaires n’aient pas amélioré la qualité des centaines de milliards de mauvaises dettes toujours visibles sur les bilans des banques d’affaires et des banques ?
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Crise financière, crise économique… Vous pensez trouver un réconfort dans l’or, échapper ainsi à la GAF (Grande Apocalypse Financière), agripper une bouée de sauvetage et voici que vous lisez que l’or peut baisser. Attendez, ne vous découragez pas. Oui, l’or peut baisser. Aucune tendance ne suit une trajectoire rectiligne. Le métal jaune est en hausse quasi-continue depuis maintenant six mois. Il doit nécessairement chuter pour reprendre son élan ; ce serait normal, sain et profitable : préparez-vous à accumuler et à charger la mule
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Ah, cher lecteur… c’est là que l’inflation et la déflation font cause commune. Toutes deux dénouent l’effet de levier… réduisant la valeur de la dette — soit par le défaut de paiement soit en diminuant la valeur de la dette elle-même. C’est là la vraie histoire des marchés financiers… et du marché immobilier : l’effet de levier ne fonctionne plus. Un prêt hypothécaire résidentiel valant 200 000 $ il y a deux ans n’en vaut peut-être plus que 150 000 aujourd’hui, par exemple. Bear Stearns — qui valait des milliards il y a quelques mois — ne vaut plus que des broutilles