"Moi j’voulais pas, c’est les autres qui m’ont forcé", déclarait Kenneth Lewis, PDG de Bank of America, le 11 juin 2009. Avouons que ce système de défense peut apparaître peu reluisant — mais il s’appuie sur certains faits incontestables (échanges d’e-mails, conversations officielles) et sur un faisceau de présomptions qui laisse peu de place au doute
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Un baril au-dessus de 70 $, soit une hausse de 93% depuis le point le plus bas qui date, pour le Brent, de juste après Noël et 57% depuis le début de l’année. Pourtant, les croissances sont en berne, les productions industrielles aussi et les dépenses des ménages itou
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L’enquête mensuelle d’ADP avait recensé 520 000 destructions de postes dans le secteur privé et une dégradation tendancielle par rapport au mois d’avril aux Etats-Unis. Si tel n’est pas le cas au vu de la comptabilité nationale, c’est que l’embellie du mois de mai résulte d’un plus grand nombre de créations d’emplois dans le secteur public. Mais il est une réalité que ne peut masquer l’augmentation du nombre des fonctionnaires : le recul du nombre d’heures travaillées par salarié. Cela signifie que les entreprises continuent de voir diminuer leur charge de travail, ce qui n’est pas un signe de reprise
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D’où vient tout l’argent nécessaire aux plans de relance ? Les Etats-Unis vont-ils l’emprunter ? A qui ? Aux Chinois ? J’en doute. Ils ont d’autres idées. Et si les Etats-Unis l’empruntent, combien d’intérêts le pays peut-il se permettre de payer sur la dette nationale ? Nous en sommes presque arrivés au point où payer des intérêts sur la dette et devenu le nouveau business des Etats-Unis
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Monétiser la dette, c’est précisément ce que la Fed fera. Mais elle ne le fera pas précisément. Non, elle agira de manière maladroite… hésitante… incompétente… accidentelle, et, en fin de compte, catastrophique. Telle est notre prédiction, à la Chronique Agora. Prouvez que nous avons tort ! Aujourd’hui, nous vous expliquons pourquoi il est inutile d’être astrologue ou économiste pour prévoir ce qui va arriver
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Alors que le dollar tente de se stabiliser autour de 1,42/euro et 96,5 yens, le pétrole poursuit son envol : le baril grimpait jeudi soir de 3,6% à 68,4 $. Il gagne ainsi 20% depuis la mi-avril et il a plus que doublé de valeur depuis ses planchers de février, vers 34 $. Une équation que Wall Street a fini par trouver rassurante — le rally de l’or noir s’apparenterait donc à un de ces signes de reprise économique baptisés green shoots, "pousses vertes"
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Pour autant que nous puissions en juger, le voyage de Tim Geithner à Pékin était — au mieux — un match nul. Il a débité ses mensonges apaisants. La Chine a écouté. Les marchés ont réagi favorablement. Son but était de bluffer et berner les investisseurs du monde — et notamment de la Chine –, pour les pousser à croire que les Etats-Unis gardaient le contrôle de leurs finances
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En 1930, six mois après que le front orageux initial se soit éloigné, la production mondiale avait baissé de 15% environ. On en est environ au même chiffre aujourd’hui. Les marchés n’avaient perdu que 20% au milieu des années 30. Aujourd’hui, ils en sont à -35% par rapport à leurs sommets. Et le commerce mondial a diminué de 15% durant les six mois qui ont suivi l’arrivée du Krach de 1929. Aujourd’hui, il est en baisse de 25%
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Les investisseurs ont maintenant compris qu’un grand bol de punch était proposé en même temps que la paie mensuelle remise à chaque début de mois à Wall Street. Dans ces conditions — très particulières pour une période de récession –, aucun fait troublant, aucun discours critique ne saurait avoir la moindre conséquence négative sur les indices américains, asiatiques ou européens
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Les Chinois ont récemment annoncé qu’ils détenaient plus de 33,89 millions d’onces d’or à des fins monétaires. Sur les six dernières années, c’est une augmentation de 75% pour les détentions d’or de la Chine. Tout cet or chinois fait de l’empire du Milieu le sixième plus gros détenteur mondial de métal jaune
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Le cuivre a autant grimpé, selon les journaux, parce que la Chine achète tout ce qu’elle peut. Qu’est-ce qu’elle en fait, nous n’en savons rien. Peut-être le stocke-t-elle à ce qu’elle pense être des prix bas. Ou peut-être qu’elle se couvre. La Chine possède le plus grand tas de bons du Trésor américain au monde — pour 768 milliards de dollars. Cela fait 768 milliards de raisons de s’inquiéter. Parce que chaque T-Bond est libellé en dollars
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En 2012, une enquête indépendante sur les relations des banques américaines avec les paradis fiscaux a été menée, mandatée par des membres de la commission financière du Congrès. Elle a révélé que de nombreuses structures offshore se proposant de participer au rachat de junk bonds avaient initialement fait du portage de dérivés de crédit pour le compte desdites banques en faillite. L’administration Obama a rapidement réagi
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Etes-vous positionné sur l’or, cher lecteur ? Nous l’espérons. Nous avons conseillé à nos lecteurs d’acheter de l’or lorsque nous avons commencé à écrire nos chroniques il y a 10 ans. A l’époque, on pouvait acheter une once d’or pour moins de 300 $ à tout moment. Aujourd’hui, il faudrait payer le triple… et il vous faudrait peut-être attendre quelques jours avant de trouver des pièces d’or
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N’êtes-vous pas troublé par les similitudes existant entre les études économiques des banques opérant au Japon il y a une quinzaine d’année et celles qui font dans la surenchère en matière d’optimisme depuis le début du mois d’avril aux Etats-Unis ? Et le procédé actuel — consistant à nier les évidences qui fâchent — est presque une copie conforme de ce qui se pratiquait à l’époque : minoration systématique de l’impact du negative equity immobilier sur le train de vie des ménages, évocation récurrente de la stabilisation du marché du travail
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Epargne
Créons vite en Europe notre propre baromètre du Conference Board !
par Philippe Béchade 27 mai 2009A Wall Street, après une ouverture hésitante, ce fut également l’euphorie puisque le Dow Jones et le S&P 500 se sont envolés de 2,5%, tandis que le Nasdaq prenait 3,5%. Un tel décalage de cours pour un prétexte aussi sujet à caution… cela ressemble fort à un rally savamment orchestré à partir d’un évènement "alibi" qui évite à la hausse d’apparaître par trop suspecte. Jamais aucun indice du Conference Board n’a été à l’origine d’une telle envolée indicielle
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L’indice de la Fed de Philadelphie a fait ressortir que le sentiment des industriels de ce district restait morose avec un indice à largement négatif à -22,6 (alors que les analystes attendaient une plus forte amélioration). Voilà qui n’arrange pas les affaires du dollar. De plus, le récent rally sur les marchés actions a ravivé l’appétit pour le risque des investisseurs et fait pression à la baisse sur le dollar
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Selon le Financial Times, la Chine achète plus d’obligations américaines que jamais. Elle doit le faire… selon l’article… parce qu’elle en a trop. Si elle ne soutient pas le dollar, elle risque un effondrement de la valeur de ses détentions en devises étrangères (libellées en dollars pour la plupart). La Chine a le doigt coincé dans la fissure qui attaque la digue. Mais il lui faut peut-être un plus gros doigt
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Tout valant soudain mieux que le dollar depuis mercredi dernier, le baril de pétrole light sweet crude livraison juillet grimpait de 59 $ vers 61,5 $… et de nombreux spécialistes l’attendent au-delà des 65 $ d’ici la fin du premier semestre. Quant à l’or — qui flirte avec les 960 $ l’once — le retracement des 1 000 $ ne devrait constituer qu’une formalité