Apple : le morceau qui risque de rester coincé dans l’économie américaine
La prudence à la veille d’un week-end placé sous le signe de la réunion des ministres des Finances du G20 l’a emporté en fin de parcours vendredi.
La prudence à la veille d’un week-end placé sous le signe de la réunion des ministres des Finances du G20 l’a emporté en fin de parcours vendredi.
▪ Avec la crise qui est en train de s’installer, vous êtes nombreux à nous écrire avec points de vue, questions et remarques. En voici une petite sélection, choisie sous la grisaille des cieux du nord de l’Angleterre…
▪ Le CAC 40 s’apprête à inscrire une seconde hausse hebdomadaire, moyennant un score honorable de +3%. A ce rythme-là, la Bourse de Paris aura renoué avec ses records annuels avant Noël.
Quand les pays se sont réunis à Bretton Woods en 1944, cela faisait déjà deux ans qu’ils préparaient des plans pour tracer les bases du capitalisme de l’après-guerre. Il ne fallait pas en attendre autant de la réunion de ce week-end à Washington. Pourtant, dans ces temps bien difficiles, certains espéraient un "Bretton Woods II"
Il y a 18 mois de cela, pas un journaliste de presse grand public n’aurait reproduit un paragraphe (ni même une ligne) de nos Chroniques décrivant étape par étape l’effondrement de la bulle des bulles, c’est-à-dire des dérivés d’emprunts immobiliers. Nous poussions même le souci de la précision jusqu’à évoquer la faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, des assureurs de crédit puis celle des plus grands brasseurs de CDO, ABS, MBS et autres CDS
D’après un tout récent sondage datant du week-end, 75% des citoyens américains sont opposés au plan Paulson : non parce qu’il représente un sacré paquet d’argent (3 750 $ par contribuable)… mais parce qu’il est destiné à regarnir les coffres d’entreprises financières qui ont poussé une partie de leur clientèle dans le piège des subprime et nombre de gérants de fonds de retraite dans celui des rendements monétaires ou obligataires mirobolants et soi-disant "sans risques"
Si nous n’avions tant disserté sur les causes d’un futur effondrement des indices boursiers depuis le début du mois de mai dernier, nous éprouverions une certaine allégresse en passant en revue la liste des facteurs négatifs qui plombent l’ambiance sur les marchés financiers
Nous étions convaincu que la lutte des bulls contre les bears était sur le point de trouver son épilogue… et le moment pouvait difficilement être mieux choisi que le vendredi 20 juin, avec l’expiration des options et contrats sur indices et options (mensuelles, trimestrielles et même semestrielles). Dès jeudi soir, nous étions effectivement parvenus à un tournant.
Comment les ordinateurs de la Fed sont-ils parvenus à modéliser un impact neutre de l’inflation importée sur le panier de la ménagère, ou encore la non-répercussion du doublement du prix du baril en 10 mois sur les coûts de production des entreprises américaines ? Mystère. Comment Ben Bernanke espérait-il faire avaler cela à Wall Street ? Peut-être en calculant que les Américains vont faire de substantielles économies sur le prix des logements et les loyers si la décrue actuelle se perpétue en 2008