Depuis le 17 août dernier, quatre grandes puissances occidentales sont dans le collimateur de Moody’s. La France, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne pourraient se voir privés de leur sacro-saint triple A. Pour l’agence, ces pays n’ont jamais été si proches d’une future dégradation — elle estime notamment que "les défis liés aux ajustements budgétaires impliquent que le chemin à parcourir avant un abaissement de la note s’est encore réduit". Pour l’heure, rien n’est encore joué. La dégradation n’est pas encore à l’ordre du jour… mais la question pourrait se poser à plus ou moins long terme
dette souveraine
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Les émergents ont sauvé la croissance en 2009. La crise les a forcés à évoluer. "Nombre de pays sont passés d’un modèle uniquement axé sur les exportations à un modèle hybride faisant la part belle à leur marché domestique", analyse ING IM. Ces mesures de soutien de la consommation d’une classe moyenne grandissante, illustrées par le colossal plan de relance chinois, fonctionnent. Les émergents sont "sur la voie d’une croissance durablement plus élevée", estime Invesco
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Epargne
Immobilier US et dette irlandaise, un cocktail détonnant
par Françoise Garteiser 25 août 2010Le temps se gâte sur l’Irlande : après l’intervention de la BCE sur le marché obligataire irlandais, c’est au tour de Standard & Poor’s de porter un coup à l’Ile d’Emeraude. L’agence de notation a en effet abaissé la note de la dette souveraine irlandaise d’un cran. Elle passe à AA-, et est placée sous "surveillance négative" — en d’autres termes, un autre abaissement est possible dans les temps qui viennent
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La plupart des titres de l’actualité sont dans les prix et leurs enjeux ont été débattus depuis de nombreux mois. Ce qui précipite une baisse, c’est la peur. Les paniques sont déclenchées par ce qui n’a pas été anticipé ou soupesé. Votre estimation de l’inconnue inconnue est aussi bonne que celle de n’importe qui, sinon ce serait de l’inconnue connue", estime Josh Wolf dans Forbes
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Les bourses nous disent que tout va mal. L’ambiance est mauvaise et les valorisations ne sont pas très attirantes. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de rebond. Mais les inquiétudes concernant les défauts de paiement de la dette en Europe ne disparaissent pas. Les credit default swaps (CDS) sur la dette souveraine grecque ont explosé à des niveaux jamais atteints auparavant au cours des opérations de la fin de semaine dernière
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Epargne
Si les actions remontent, ça vaudra de l’or… mais rien que de l’or
par Philippe Béchade 11 juin 2010Les propos tenus par Jean-Claude Trichet ont d’abord été sanctionnés par un net fléchissement des indices européens, leur avance se réduisant des deux tiers en quelques minutes (Paris passant de +0,95% à +0,35%). Les marchés ont mal accueilli l’annonce du maintien des mesures exceptionnelles de rachats de dettes souveraines à titre temporaire (sans injection de liquidités supplémentaires
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Epargne
Les plus hautes murailles de dettes ne peuvent arrêter les vents du désert
par Philippe Béchade 31 mai 2010Les dégradations de notation de bons du trésor s’enchaînent inexorablement — la dernière en date remonte au vendredi 28 mai : l’agence Fitch a privé les emprunts souverains espagnols de leur triple A, provoquant une brusque rechute de l’euro sous les 1,23 $ peu avant la clôture des marchés américains
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D’une façon ou d’une autre, l’offre mondiale en devises augmente toujours. N’est-ce pas étrange ? N’est-ce pas plus une escroquerie qu’un système ? N’est-ce pas là le jeu de la "patate chaude", que tout le monde se refile ? Ne détenez pas de peso mexicain (en 1994) quand on sonnera la fin du jeu… ni de baht thaï (1997)… ou de peso argentin (2002)… ou de couronne islandaise (2008)… ou d’euro (2010)… ou n’importe-quelle-devise-sur-le-point-de-sombrer
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Epargne
Si la Grèce s'apparente à Bear Stearns, qui sera notre Lehman Brothers ?
par fredericlaurent 27 mai 2010Pour vous dire mes plus profondes impressions, la crise grecque me rappelle bigrement le début des subprime avec Bear Stearns. Le big problème, c’est que six mois plus tard survenait Lehman Brothers… Pourquoi faire ce lien entre l’épisode Bear Stearns d’hier et la crise grecque d’aujourd’hui ? A l’époque en 2008, on savait que les banques s’étaient empêtrées dans des produits hautement toxiques même si l’étendue des dégâts n’était pas totalement mesurée. Afin d’éviter l’effondrement de tout notre système bancaire, les dettes privées ont été remplacées par des dettes publiques
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La Banque centrale européenne — tout comme British Petroleum — ne semble pas savoir comment contenir les dégâts, et encore moins les nettoyer pour de bon. Tout comme le pétrole brut jaillit du puits sous-marin de BP, la crise de la dette souveraine en Europe continue à se répandre, hors de tout contrôle, et menace d’atteindre les côtes italiennes, espagnoles et portugaises
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Les ministères des Finances de la Zone euro se sont mis d’accord sur un ensemble de prêts d’urgence d’un total de 158 milliards de dollars (110 milliards d’euros) pour la Grèce. En retour de ces prêts, dont des prêts du FMI, les Grecs ont accepté de réduire les salaires du secteur public et les retraites, d’augmenter les impôts, et de réduire le déficit par rapport au PIB de 13,6% aujourd’hui à 3% en 2014. Les Grecs ont également accepté de plafonner la dette du secteur public à 140% du PIB
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Nous ne sommes pas pessimiste. Nous disons seulement que les souhaits ne sont pas des vérités. Nous souhaitons que la Grèce puisse payer ses factures ; et nous souhaitons que Goldman cesse d’être malhonnête. Mais cela ne signifie pas que nous allons jeter des pièces dans une fontaine à souhaits et amasser les futures sur le S&P 500
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Epargne
Blessure mortelle au talon d’Achille européen et corrida spéculative
par Philippe Béchade 4 mai 2010La chancelière allemande exige l’application du plan de rigueur grec "à la virgule près" (pour reprendre ses propres termes), alors que les experts européens savent à quel point il est socialement explosif et menace de condamner le pays à un effondrement économique irréversible
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On exige des "engagements" et des "plans d’austérité" dont on sait parfaitement qu’ils ont autant de valeur curative qu’un cataplasme sur une jambe de bois… et puis on jette des milliards d’euros dans la bataille. Plus de 100 milliards, pour être précis. D’où vient cet argent ? Angela Merkel s’indigne et sous-entend que la Grèce n’aurait pas dû rejoindre la Zone euro ; dira-t-elle la même chose de l’Espagne, dont le PIB représente cinq fois celui de la Grèce ou du Portugal
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La semaine dernière a vu un "Jeudi Noir" pour la Grèce. La presse a annoncé au monde entier que les problèmes budgétaires de la Grèce étaient plus graves qu’on le pensait. Les investisseurs se sont débarrassés des obligations grecques. Selon les agences de notation, si le pays est contraint de restructurer sa dette, les créditeurs pourraient ne récupérer que 30% de leur argent. Naturellement, les prêteurs sont nerveux. Et les investisseurs craignent que les problèmes de la Grèce ne se limitent pas aux Hellènes
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Epargne
La "deuxième jambe de baisse" pointerait-elle à l'horizon ?
par Françoise Garteiser 28 avril 2010La Grèce n’est pas la seule responsable de l’état lamentable des marchés. L’agence de notation Standard & Poor’s a certes abaissé la note de sa dette souveraine de trois crans… mais le Portugal est désormais lui aussi dans la ligne de mire : "considérant le niveau élevé de la dette publique et les faiblesses des perspectives économiques, le pays perçu comme le deuxième maillon faible de l’UEM a vu sa note d’émetteur souverain à long terme être abaissée de deux échelons par Standard & Poor’s
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Les actions grimpent. L’or aussi. Il nous semble que le marché haussier de l’or a repris. Le métal jaune pourrait bientôt repasser le seuil des 1 200 $… et venir chatouiller son record historique. Pourquoi l’or grimpe-t-il ? Généralement, on achète de l’or quand on soupçonne les décideurs financiers de faire des erreurs. Quelles erreurs font-ils en ce moment ?
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Le Trésor irlandais — qui a créé en septembre 2009 une bad bank dénommé NAMA (National Asset Management Agency) — continue de racheter en masse des créances bancaires pourries. A 47% de leur valeur nominale pour le dernier "paquet" absorbé le 31 mars… c’est peut-être une belle remise, mais c’est un fardeau supplémentaire de cinq milliards d’euros pour le budget d’un pays qui pâtit d’une récession de -7,1%. La NAMA a racheté pour 90 milliards d’euros d’actifs toxiques à Anglo Irish Bank (12,7 milliards d’euros de pertes en 2009), Bank of Ireland, Allied Irish Banks