Lorsque l’euro a été mis en place, il a commencé par chuter. Il a ainsi atteint les 0,88 $. Les gens le trouvaient faible et indécis. Ils l’appelaient "la devise esperanto" — faisant référence au langage artificiel inventé au XIXe siècle et conçu pour unifier le monde. L’esperanto ne s’est jamais vraiment répandu. Les gens craignaient qu’il en soit de même pour l’euro. Il semble pourtant fonctionner aussi bien que toute autre devise papier… du moins pour l’instant. Certaines innovations fonctionnent. D’autres non. Mais derrière elles se trouve toujours la vieille horloge du coeur humain. Pour autant que nous puissions en juger, soit le progrès de la race humaine est d’une lenteur glaciaire… soit il est inexistant
dépression économique
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Les revenus des ménages américains stagnent depuis 10 ans. Les actions ont subi une décennie perdue, elles aussi. Et Ben Bernanke déclare maintenant qu’il faut être prudent… parce que la reprise est loin d’être acquise. Le chef de la Fed n’en a pas la moindre idée. Mais les citoyens moyens savent ce qui se passe. Ils savent combien il est difficile de trouver un emploi. Si on est dans le secteur immobilier… ou qu’on a seulement un an ou deux d’université derrière soi… on n’a vraiment pas de veine. L’âge de la retraite pourrait arriver avant que l’on retrouve un travail
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La dépression actuelle ressemble à la dépression japonaise de 1990-2010. Après l’éclatement de la bulle, les Japonais… qui vieillissaient plus rapidement qu’aucun peuple auparavant… se sont dit qu’ils devaient se mettre à épargner sérieusement. Ils ont donc réduit leurs dépenses… et ont épargné. Les dépenses nationales se sont effondrées. Heureusement le reste du monde — en particulier les Américains — jetait encore l’argent par les fenêtres. Et le Japon est une économie menée par les exportations. Même ainsi, avec leurs propres consommateurs qui dépensaient à contrecoeur, l’économie japonaise n’est allée ni très loin, ni très vite
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La dépression japonaise dure depuis 20 ans. Le pays a connu de bonnes années et des années mauvaises également, depuis que les vaches maigres ont commencé en 1990. Il est intéressant de constater que la population japonaise chute… si bien qu’en termes per capita, la crise japonaise n’a pas été si épouvantable. Par personne, les Japonais se sont en fait enrichis au cours des 10 dernières années. Tout de même, selon un calcul, les Japonais ont perdu une quantité colossale de richesse — équivalant à trois fois leur PIB. C’est comme si les Américains perdaient 39 999 milliards de dollars sur leurs actions et leur immobilier. Nous appellerions ça une dépression, pas vous
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Epargne
Chine, relances : deux idées fausses et une dépression économiques
par Bill Bonner 22 janvier 2010Nous sommes d’avis que l’économie chinoise n’attend qu’un prétexte pour exploser. On ne peut se développer à des taux à deux chiffres — avec des investissements aussi colossaux dans de nouvelles usines, de nouveaux équipements et infrastructures — sans commettre beaucoup d’erreurs. Aux Etats-Unis, les promoteurs ont construit des immeubles qui restent vides. Ils se lancent dans des développements qui ne sont jamais achevés. Et de temps en temps, ils abandonnent un nouveau bâtiment
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Les taux d’intérêt resteront artificiellement bas aussi longtemps que Bernanke peut s’en sortir… ou jusqu’à ce que la dépression prenne fin — selon ce qui arrive en premier. Cela dit, il n’a même pas besoin de lever le petit doigt. Si l’on en juge par les dernières enchères sur la dette à court terme du Trésor américain, les prêteurs ne trouvent rien de mieux à faire avec leur argent que de le donner au gouvernement
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Epargne
Or, dollar, rebond boursier : les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être
par Bill Bonner 10 décembre 2009Nous sommes dans une dépression. Les dépressions prennent du temps. Elles sapent les prix… les entreprises… les plans… et la confiance. Peu importe ce que vous avez ou ce que vous produisez, une dépression mettra généralement tout à bas. Parce que durant cette période d’ajustement, les gens doivent réduire leurs dépenses. Par conséquent, il y a moins d’enchérisseurs sur le marché… et des prix plus bas
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Nous rappelons aux lecteurs qu’en dépit des gros titres, les Etats-Unis et une bonne partie du monde vivent une dépression économique. En d’autres termes, ils sont confrontés à une longue période d’ajustement… durant laquelle les erreurs et les illusions de la précédente période de bulle doivent être purgées. Au niveau des ménages, cela implique de réduire les niveaux de dette
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Et si on parlait de dette gouvernementale ? Parce qu’apparemment, ce n’est pas un problème — du moins pas aux Etats-Unis, en tout cas. L’intérêt net versé par le gouvernement américain est en fait le même, en tant que pourcentage du PIB, qu’il y a 40 ans. Il ne représente qu’1,3% de la production : pas de quoi s’inquiéter. Mais attendez… que voyons-nous là ? La maturité moyenne de cette dette a baissé
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Le débat inflation/déflation fait rage… Il pétille et craque comme un feu de pommes de pin. Mais il n’éclaire guère. Abraham Lincoln lisait peut-être à la lueur d’un feu de bois, mais lorsque nous avons essayé, nous n’avons fait que nous roussir les sourcils. Aujourd’hui, nous allumons donc une chandelle et essayons d’interpréter les ombres qui dansent sur le mur
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Le dollar va probablement grimper. Nous resterions tout de même à l’écart… Voici le point de vue de Warren Buffett : "A l’automne dernier, notre système financier était au bord d’un effondrement qui menaçait de se transformer en dépression. L’écroulement a cependant été évité […]" C’est probablement l’avis partagé par la plupart des économistes et des investisseurs. Mais, ce n’est pas le nôtre
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Nous n’en jurerions pas, mais nous sommes relativement certain que ce rebond va finir… et même mal finir… tôt ou tard. Jusqu’à maintenant, le rally des marchés américains surpasse celui de 1929 de quelques semaines… mais n’a pas tout fait atteint la même ampleur. Il lui faudra encore quelques centaines de points pour atteindre le niveau des années 30. Mais une fois que le rebond prendra fin… que se passera-t-il
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La grande nouvelle, cette semaine, était la vente massive sur le marché obligataire. "Tous les regards sont sur le pic soudain des rendements du Trésor américain", titrait le Financial Times lundi. Le rendement sur les bons du Trésor américain à 10 ans sont passés au-dessus des 3% pour la première fois en trois mois. Le deux ans, pendant ce temps, est passé au-dessus de 1% de rendement. Qu’est-ce que cela signifie