Chaque jour est à peu près similaire au précédent : de nouvelles baisses… de nouvelles faillites… de nouveaux problèmes. Les gens veulent tous mettre leur argent dans des bons du Trésor US — même avec des rendements minuscules. Ils ne gagneront peut-être pas d’argent, se disent-ils, mais au moins ils n’en perdront pas
crise financière
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Au cours d’une présentation passionnante durant le Congrès américain des investisseurs par la valeur, le 7 mai 2008, Romick a cité le cas "baissiers contre secteur financier", tout en critiquant plus particulièrement Lehman Brothers pour ses péchés financiers d’omission — comme par exemple l’omission de plusieurs dévalorisations dans leurs comptes de résultats
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Les Américains ont voté pour le changement… et ils vont l’avoir. Mais le changement auquel ils vont assister n’est peut être pas celui qu’ils attendaient de la part d’Obama. Il se peut que quelque chose de bien plus sinistre arrive. Après une élection et une inauguration historiques, le président élu Obama va prendre ses fonctions avec à la clé une très longue liste de défis à relever
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En ce moment, nous connaissons une série de records. Prenons, par exemple, la volatilité. En moyenne, elle est de 20% ; le 27 octobre dernier, nous avons atteint un record avec une volatilité de 80,1%. Néanmoins, si l’on considère qu’à terme les choses finiront par se stabiliser… si l’on considère que ce n’est pas encore la fin du monde
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Epargne
Alors que le monde vacille, le refuge idéal pourrait être un petit coin de paradis tropical
par La rédaction 7 novembre 2008Alors que la crise du crédit s’est propagée de continent en continent, les démocraties occidentales ont suivi la trace des voisins socialistes de l’Est ou du Sud et ont nationalisé des pans entiers de leur économie, en particulier dans les domaines banquiers et financiers. Il semble que les expériences récentes de régulations aux Etats-Unis, consistant à faire confiance aux sociétés et aux entreprises pour s’autocontrôler, n’aient eu pour résultat que fraudes, vols et abus monumentaux. Qui aurait pu le prévoir
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Ce matin, les politologues et politiciens y allaient de leurs commentaires dans tous les médias. Les observateurs économiques, eux, se penchaient avec inquiétude sur une étude du cabinet Moody’s selon laquelle trente états américains étaient en récession en septembre alors que dix-neuf autres menaceraient d’y entrer prochainement. Le programme d’Obama pour rétablir l’économie américaine a séduit. Il doit désormais faire ses preuves
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La "main invisible" s’est glissée, un certain 26 février 2007, dans un gant de plomb… et à l’image du champion de boxe écossais Adam Smith, elle s’avère incapable d’en ressortir toute seule. La candide Goldilocks n’était autre qu’une Calamity Jane en robe vichy ; cela a déclenché la fureur des ours qui, en représailles, saccagent Wall Street. La BCE, si fière dans son armure don quichottesque de pourfendeuse de l’instabilité monétaire, assiste impuissante à la chute de 16% de l’euro face au dollar depuis la mi-juillet
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A la Chronique Agora… nous restons pétrifiés… stupéfaits… bouche bée… paralysés par tout ce spectacle… des suppositions lunatiques liées à la bulle du crédit… à la farce solennelle qui s’est déroulée la semaine dernière au Congrès américain. Oui, cher lecteur, nous souffrons d’un excès de stupidité… les absurdités arrivent trop vite pour nous ; nous n’arrivons plus à suivre. Nous craignons de tomber dans un coma post-ironique. Un scénariste aurait-il pu imaginer une intrigue aussi ridicule
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Peut-être que Henry Paulson et Larry Summers (qui s’exprimaient cette semaine dans le Financial Times) avaient raison au sujet de leur plan de sauvetage ! Peut-être que les bureaucrates auraient si bien fait leur travail, en gérant le programme de renflouage, qu’ils auraient pu engranger des profits. Ce qui nous donne une idée, puisqu’on cherche des alternatives au TARP (tel était le nom du plan de renflouage) : pourquoi ne pas le coter en Bourse ? Donnons aux autorités l’occasion de gagner de l’argent, pour une fois… qu’ils mettent leur propre argent dans le sauvetage, aux côté de l’argent des contribuables
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En général, les braquages de banques fonctionnent différemment. Un gang armé et masqué fait irruption dans la banque, tire quelques coups de feu, ordonne à tout le monde de s’allonger par terre, et demande aux guichetiers de remplir les sacs de toiles avec l’oseille. C’est simple. -Ce n’est pourtant pas de cette façon que cela fonctionne dans les banques centrales modernes. Aujourd’hui, c’est comme si Hank Paulson pointait son gros bazooka sur Wall Street et lui demandait d’ouvrir son portefeuille pour qu’il puisse le remplir avec l’argent d’autres personnes
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Quand tout le monde pense la même chose, c’est que plus personne ne pense. Aujourd’hui, tout le monde pense que le marché s’est planté… et les bureaucrates se précipitent pour essayer de le déplanter Pourquoi un bureaucrate — chargé de protéger l’argent du public — reconnaîtrait-il une escroquerie plus facilement qu’un investisseur dont l’argent est en jeu ? Quelle information a-t-il qui ne soit pas accessible au public
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Il fallait passer un sérieux coup de balai dans les couloirs et sur le floor à Wall Street après la bruyante surboum de jeudi et vendredi derniers. Les gérants s’y emploient depuis lundi avec un zèle réjouissant, faisant le ménage dans les portefeuilles, toilettant leurs stratégies de couverture — amputées par la suppression des ventes à découvert — et lustrant les valeurs qui leur semblent les plus défensives. Adeptes du tri sélectif, ils n’oublieront pas en repartant de sortir les poubelles remplies de déchets obligataires toxiques. La Fed et le Trésor US se sont engagés à leur en racheter le contenu à un prix "correct"
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Epargne
Wall Street espère tout résoudre avec l'ardoise magique !
par Philippe Béchade 24 septembre 2008Ah la magie du verbe ! A l’énoncé de l’expression "plan de sauvetage", les indices reprennent 10% en quelques heures. Pour être sûres de leur coup, les autorités de marché ont même banni les ventes à découvert. Mais comme dans le célèbre aphorisme attribué à un ministre de la troisième République — "nous étions au bord du gouffre, nous venons de faire un grand pas en avant"
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Epargne
Treize questions majeures au sujet d'un Tchernobyl financier
par Philippe Béchade 23 septembre 2008Le fait que vous connaissiez par coeur le processus qui vient de mener les Etats-Unis à un Tchernobyl financier — explosion d’une centrale économique basée sur la dette, la dérégulation, la dissimulation du risque et le transfert insidieux d’actifs toxiques à l’ensemble des acteurs du marché — va nous faire gagner un temps précieux. Nous allons le consacrer à poser une série de questions embarrassantes pour les autorités américaines (le Trésor, la SEC), la Fed, la BCE, les banques et les agences de notation
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Nous avons abondance de choix ce matin, cher lecteur ; nous ne savons plus où donner de la tête. Par quoi commencer ? Par la plus grande chute de Wall Street depuis le 11 septembre 2001 ? Par la plus grande faillite de l’histoire de Wall Street — Lehman s’est officiellement mis en faillite avec 613 milliards de dollars des dettes ? Par notre vieil adage : "la force d’une correction est égale et opposée à la tromperie qui l’a précédée"
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Il y a dix ans, la Réserve fédérale de New York faisait appel à Lehman Bros. et à une poignée d’autres grands acteurs de la finance américaine pour sauver un hedge fund prestigieux. Les sociétés ont râlé et gémi… mais elles ont avancé l’argent — 3,7 milliards de dollars. Le sauvetage fut couronné de succès. Les positions de LTCM ont été dénouées progressivement ; il n’y a pas eu de panique, et le secteur de la finance a pu revenir à son occupation habituelle : séparer les clients de leur argent
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Ce qui me frappe le plus avec les entreprises en difficulté, que ce soient des constructeurs de véhicules automobiles, des entreprises aéronautiques, des banques, des courtiers ou des GSE, c’est qu’elles ont tendance à reproduire constamment la même erreur. J’appelle ça "le Cycle du condamné". Les investisseurs qui distinguent cette erreur suffisamment tôt peuvent éviter les valeurs dangereuses… ou essayer de faire des bénéfices en les vendant à découvert
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Epargne
Des gens raisonnables peuvent-ils changer le cours de l'histoire ?
par Bill Bonner 25 août 2008Vous voyez, cher lecteur, les Etats-Unis sont dans le pétrin. Rien d’inhabituel à ça — les pays se transforment en empires (quand ils n’ont pas de chance)… puis ils s’endettent trop… ils dépensent trop… ils en font trop. Selon l’ancien président de la cour des comptes américaine — et la star d’I.O.U.S.A — David Walker, les Etats-Unis étaient sous l’eau à hauteur de plus de 50 000 milliards de dollars en 2007. A moins d’agir rapidement, le pays va faire faillite. Tout le monde sait que c’est vrai. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait pour corriger la situation