Décidément, le mois d’août est en passe de devenir un mois maudit pour les marchés boursiers. En 2007, la crise des subprime avait éclaté durant la première quinzaine d’août ; cette année, elle refait surface depuis quelques jours après un rebond de plusieurs semaines qui avait commencé à rassurer tout le monde
crise de l’immobilier
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Alan Greenspan prédit que le marché immobilier américain va atteindre son plus bas début 2009… ce qui nous garantit que ce ne sera pas le cas. Quelles que soient les vertus dont Greenspan ait pu faire étalage au cours des 19 années qu’il a passées sous le titre de bureaucrate le plus célèbre des Etats-Unis, la clairvoyance n’en a jamais fait partie. En réalité, la médiocrité de ses pouvoirs de prédiction est désormais légendaire
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Epargne
300 milliards de dollars pour les propriétaires américains en difficulté
par Bill Bonner 1 août 2008Cette semaine, George W. Bush a signé une loi sur le logement — grâce à laquelle jusqu’à 300 milliards de dollars seront dépensés pour renflouer propriétaires naïfs, prêteurs hypothécaires goujats et génies de la finance. On présente cela comme une réserve contre les catastrophes. Si tout va comme sur des roulettes à partir de maintenant, on dépensera seulement quelques milliards ici et là. Si l’immobilier continue de couler, en revanche, la facture commencera à se faire lourde
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Epargne
Fannie et Freddie sont sur un bateau… qui prend l'eau (2)
par fredericlaurent 22 juillet 2008Après des années de très forte demande, d’envolée des prix et de construction à tout crin — alimentée par de l’argent bon marché en raison de taux d’intérêt bas –, la pierre espagnole est en train de s’effondrer avec des ventes en chute libre et des prix qui marquent le pas
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Fannie Mae, Freddie Mac… on n’entend parler que d’eux dans les journaux en ce moment — mais en quoi sont-ils vraiment importants pour l’économie mondiale ? Frédéric Laurent revient sur l’opération de la dernière chance
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La guerre continue. Les forces implacables de l’inflation continuent de déferler sur les lignes inamovibles de la déflation. Et pris entre les deux se trouve le consommateur américain… l’électeur américain… et le lumpeninvestoriat
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Freddie Mac et Fannie Mae sont au grand empire américain ce que l’East India Company était à l’empire britannique au 19ème siècle… et la Compagnie de Louisiane était à la France au 18ème siècle. Gigantesque, stupide, et probablement fatal
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Le marché boursier britannique a baissé de près de 20% ces 12 derniers mois. La confiance des consommateurs est à son plus bas en 18 ans. Les prix des maisons chutent. Les banques vacillent. Les constructeurs immobiliers enregistrent perte sur perte
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Il ne se passe pas une semaine sans que des rumeurs de fermeture de fonds ou de reprises d’actifs dans les bilans — comprenez, le remboursement d’une partie de leur argent à de gros clients qui sans cela auraient tout perdu — ne circulent dans les salles de marché
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Le B&B évoqué dans le titre ne concerne pas — vous l’aurez deviné — un Bed & Breakfast peu recommandable mais une certaine banque britannique, Bradford & Bingley, spécialiste du crédit immobilier et que nous avons déjà mentionnée dans un paragraphe précédent. Cette rivale de Northern Rock — ce nom vous évoque certainement quelque chose… comme des files d’épargnants venant retirer dans l’urgence leurs économies en espèces avant que, l’automne dernier, Gordon Brown n’autorise la Banque d’Angleterre à nationaliser l’établissement — ne serait guère en meilleure posture
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Le mois de mai 2008 a donc démenti sa mauvaise réputation boursière puisqu’il s’achève sur une note globalement positive. Non seulement le CAC 40 a aligné une troisième séance de hausse consécutive — et de quatre sur une série de cinq ! — mais le score hebdomadaire avoisine +1,6% et le score mensuel +0,35. C’est peut-être un écart symbolique, mais les acheteurs prouvent ainsi qu’ils gardent la main après l’avoir reprise à la mi-mars, alors qu’ils semblaient l’avoir brutalement perdue une semaine auparavant — avec un score hebdomadaire de -2,85%
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La dernière semaine du mois de mai s’avère boursièrement beaucoup plus favorable que ne le laissait craindre la toile de fond macroéconomique. Les valeurs françaises ont abordé la séance de vendredi avec un solde hebdomadaire positif de 0,85% et le bilan mensuel ne ressortait plus que faiblement négatif (-0,4%) en cette veille de week-end
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Tout le monde se satisfait de laisser le capitalisme suivre son cours — tant qu’on aime le résultat. Mais qu’une correction arrive, et voilà que la presse est pleine d’experts s’arrachant les cheveux et de politiciens se mêlant de ce qui ne les regarde pas. Chaque correction apporte de nouvelles améliorations, jusqu’à ce qu’il y en ait tant que le système s’effondre sous leur poids. Voilà pourquoi il y a des révolutions et des faillites, après tout : pour éliminer les entraves qui s’étaient accumulées
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Les investisseurs n’ont pas jubilé en découvrant hier matin les chiffres de la croissance en Europe : elle aurait connu une accélération inattendue au premier trimestre 2008 et atteint 0,7% contre 0,4% au quatrième trimestre 2007 — le consensus tablait sur 0,5%
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Une bulle boursière peut être un accident", commence un article du Financial Times. "Deux en une décennie, ça commence à ressembler à de la négligence". Selon nous, les bulles de l’immobilier et de la dette n’étaient le résultat ni d’un accident ni de négligence. Elles résultaient des politiques de la Fed
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Il y a tant de "bruit" dans le système financier qu’on ne s’entend plus penser. Les journaux sont pleins de distractions et d’absurdités. On peut trouver quasiment tous les points de vue qu’on veut. Certains affirment que les banques centrales gagnent le combat… que les marchés actions n’ont pas baissé parce qu’ils se préparent à grimper… et que le marché de l’immobilier ne va pas tarder à faire de même
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Les analystes ne savent pas quoi penser des marchés boursiers. Avec autant de mauvaises nouvelles, on pourrait penser que le Dow réagirait à la baisse. Mais les commentateurs, dans leur ensemble, tirent les mauvaises conclusions : les marchés nous disent de ne pas nous inquiéter ; l’économie se remettra "au deuxième semestre"
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Le dollar vient donc de pulvériser le précédent plancher des 1,4960/euro pour s’inscrire à 1,5145/euro au moment de la clôture des places européennes. Après une série d’oscillations entre 1,44 et 1,49/euro, il faut s’attendre à une poursuite de la décrue en direction des 1,54/euro d’ici la mi-mars, avec une possible reprise de respiration sur le palier des 1,5250. Pour nombre d’observateurs de la Communauté européenne, le seuil de douleur est atteint — la chute du billet vert sous les 1,45 euro était considérée comme gérable par Nout Wellink, le gouverneur de la Banque Centrale des Pays-Bas et membre du directoire de la BCE — et la chute de 3% du titre EADS hier constitue un sérieux signal d’alerte