Depuis pratiquement une demi-douzaine d’année, l’empire du Milieu est le principal créancier de l’Amérique et ses réserves libellées en dollars représentent sous une forme ou une autre un total qui avoisine les 1 600 milliards de dollars. Le yuan, non-convertible, étant arrimé au dollar, la baisse de ce dernier confère un avantage commercial incontestable à la Chine
crise de l’immobilier
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Le krach de l’immobilier a touché presque tous les propriétaires immobiliers des Etats-Unis, même ceux qui possèdent des maisons dans les Hamptons. Les maisons haut de gamme en prennent un coup, où qu’elles soient. A cause de la chute du prix des maisons, de nombreux propriétaires de maisons haut de gamme se retrouvent la tête sous l’eau
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Selon un titre du Financial Times, le Fonds monétaire international affirme que la récession prend fin. En creusant un peu, nous découvrons que selon le FMI, la reprise pourrait être "faible" et nécessiter plus de stimulants pour que les consommateurs se remettent à dépenser. Comme toujours, le fonds se trompe sur tout. Ce n’est pas une récession, c’est une dépression
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L’argent idiot est relativement facile à détecter. C’est l’argent qui arrive toujours en retard à la fête, habillé à la mode d’hier. Il regarde la télévision et pense que les émissions de télé-réalité montrent la vraie vie… il pense que Ben Bernanke est un grand économiste… et que Tim Geithner s’assure que l’économie continue de tourner correctement. C’est l’argent idiot qui pense qu’on peut corriger toute une génération de croissance du crédit en 24 mois… avec moins de 10% de chômage
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La journée de mercredi a été ponctuée d’une abondante série de statistiques peu susceptibles d’engendrer le type d’euphorie auquel nous avions eu droit lundi. L’enquête du cabinet américain ADP-National Employment, qui précède toujours de deux jours le rapport mensuel sur l’emploi, a fait apparaître une dégradation du marché du travail. Mais la vraie mauvaise surprise, c’est que l’embellie d’avril était largement factice : les destructions d’emplois, initialement estimées à 491 000, ont été révisées à 545 000
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Selon les experts, General Motors est en train de faire faillite. Les investisseurs ont fait passer le titre à 1,15 $ — un prix que GM n’a pas vu depuis plus de 70 ans. A ce prix, on peut acheter toute l’entreprise pour 700 millions de dollars. Une misère. Certains gestionnaires de fonds gagnent autant en une année. Parallèlement, les Etats-Unis sont sur la même pente glissante
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Durant la dernière année et demie, le Général Marché était maître du terrain. Il a repoussé les mouches du coche un peu partout. Les bourses mondiales ont subi défaite après défaite. Même les marchés dont on pensait qu’ils étaient "découplés" de ceux du monde occidental ont chuté comme des dominos sous l’attaque du Général Marché. Quant à l’immobilier… le Général Marché a déjà capturé environ 25% de l’immobilier américain
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La Bourse de Paris a fini par perdre 2,15% mais a préservé les 3 000 points, après une incursion jusque vers 2 985 points (-2,8%). Les volumes d’échanges ont été inférieurs de 30% à ceux de la veille : les prises de profit se sont matérialisées sur un large front mais sans réelle intensité. Les investisseurs auraient donc digéré sans trop d’aigreur le plus mauvais chiffre jamais observé depuis la création de l’enquête sur les ventes de logements neufs en 1963 aux Etats Unis
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Investir dans les forêts, c’est comme le cassoulet : c’est meilleur quand ça a mijoté longtemps. Le temps est aussi l’ami de l’investisseur dans les forêts. Les forêts, en plus de leur attractivité de longue date (provenant d’un long historique de rendements positifs), tombent également à point nommé en ce moment. C’est un investissement à l’épreuve des crises
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Nous devrions être heureux. Non seulement les médias grand public abondent dans notre sens, mais les deux côtés de notre Transaction de la Décennie marchent. Les actions chutent, tandis que l’or grimpe. Mais en fait de bonheur et de satisfaction, nous ne ressentons que de l’angoisse
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Epargne
Treize questions majeures au sujet d'un Tchernobyl financier
par Philippe Béchade 23 septembre 2008Le fait que vous connaissiez par coeur le processus qui vient de mener les Etats-Unis à un Tchernobyl financier — explosion d’une centrale économique basée sur la dette, la dérégulation, la dissimulation du risque et le transfert insidieux d’actifs toxiques à l’ensemble des acteurs du marché — va nous faire gagner un temps précieux. Nous allons le consacrer à poser une série de questions embarrassantes pour les autorités américaines (le Trésor, la SEC), la Fed, la BCE, les banques et les agences de notation
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Il y a longtemps, nous avons écrit que "les Américains abandonneraient volontiers leurs libertés à quiconque pourrait leur garantir une hausse de l’immobilier", ou à peu près. Et voilà les dernières nouvelles… Le journal Libération a publié cette semaine un dessin humoristique moqueur, montrant George W. Bush mendiant 100 milliards de dollars dans les rues. Oui, le coût du sauvetage est annoncé à 700 milliards de dollars
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Maintenant que Fannie Mae et Freddie Mac sont devenus pupilles de l’Etat, les investisseurs en mal d’anticipation vont vouloir savoir combien d’orphelins de plus le département du Trésor US va pouvoir adopter. Mais ces investisseurs vont surtout vouloir savoir comment le Trésor va réussir à nourrir et habiller Fannie et Freddie, avant même qu’il ne puisse envisager d’adopter d’autres garnements financiers
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Les marchés de la Zone euro s’étaient assoupis depuis la mi-août dans une zone de cours très voisine de celle ayant fait office de résistance du 21 juillet au 8 août dernier. Ni la décrue du pétrole sous les 115 $ ni un euro retombé à son plus bas niveau depuis six mois contre le yen et le billet vert n’étaient parvenus à encourager des investisseurs rendus frileux par des perspectives économiques moroses et les menaces de récession qui planent de part et d’autre de l’Atlantique depuis fin 2007.
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** "Un nouveau jour, une nouvelle plaie", comme dirait le père de votre rédacteur. – Le marché a mangé la poussière cette semaine. L’indice Dow Jones a baissé. Le S&P 500 et le Nasdaq se sont débattus eux aussi. – Que s’est-il passé ? Tout allait pourtant si bien !
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Dans une bonne partie du monde, l’histoire est la même. Les prêteurs prêtent à contre-coeur ; ils hésitent plus par rapport à l’an dernier. Les acheteurs — qui ne peuvent obtenir du crédit facile — peuvent moins acheter. La demande et les prix baissent."On ne saura jamais ce qui va se produire, ou quand — mais les choses se passent toujours de la même manière"
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Après la fièvre de dépenses et d’emprunts la plus importante de l’histoire, les Américains ont besoin de temps et d’argent. Ils doivent rembourser leurs dettes. Ils doivent construire une épargne pour leur retraite. Ils ont besoin de temps pour se remettre de leurs erreurs
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Les Etats-Unis tout entiers semblent suivre la direction de Merced, en Californie – l’épicentre du séisme immobilier. Pauvre Merced ; le New York Times appelle la ville "un désastre". Les prix de l’immobilier ont été divisés par deux. Trois maisons mises en vente sur quatre proviennent de saisies. Si un vendeur n’est pas prêt à baisser son prix au niveau de celui d’une maison saisie, il peut oublier la vente, déclarent les agents immobiliers. Comment la Californie s’est-elle mise dans un tel pétrin