Pauvre Adolf Merckle. Le magnat devait en être à son dernier milliard. Il a été "brisé" par la crise du crédit, affirme le Financial Times. Il a écrit un mot d’adieu et s’est jeté sous l’express de 7h30 à destination de Munich. Pour autant que nous en sachions, l’effondrement mondial a effacé jusqu’à 30 000 milliards de dollars, selon un chiffre que nous avons vu, mais relativement peu de vies
consommation US
-
-
Epargne
La semaine à cinq week-ends, la solution à nos problèmes !
par Philippe Béchade 24 décembre 2008Pour ceux qui étaient lassés d’une Bourse éternellement haussière, l’année 2008 devrait s’avérer salutaire et les réconcilier avec des investissements de long terme dans des entreprises dont les métiers demeurent compréhensibles et profitables. Mais un tel état d’esprit ne régnait manifestement pas sur les places mondiales en cette veille de Noël
-
Vous ne connaissez pas HENRY ? Pourtant sa vie vous intéresse : c’est sur lui que reposent les espoirs de relance de la consommation américaine. C’est aussi sur ses économies que s’appuient les plans de renflouage aux Etats-Unis. Pourtant, aujourd’hui, HENRY est à bout de souffle
-
Les autorités font tout ce qu’elles peuvent pour sauver l’économie. Si elles le voulaient, celles-ci pourraient donner un petit coup de pouce à la Bourse de temps en temps. Mais elles ne pourraient probablement pas faire beaucoup plus — et à grands frais. Et malgré tous leurs renflouages, l’eau continue de monter
-
les investisseurs sont dans l’ensemble d’assez bonne humeur. Après tout, Warren Buffett est haussier sur le cours des actions… Warren mise son argent et ses paroles sur un seul cheval — les actions. Il dit être convaincu qu’elles vont faire mieux que les liquidités dans les dix prochaines années. A la Chronique Agora, nous ne sommes pas assez riches pour contredire le Grand Sage des Plaines. Qui plus est, nous pensons qu’il a raison. Du moins en partie
-
Même aujourd’hui — alors que les cours du pétrole sont en baisse — on pourrait s’attendre à ce que le dollar grimpe. Mais non. Les spéculateurs parient que les Etats-Unis continueront d’affaiblir le billet vert. En d’autres termes, ils parient sur de nouveaux ennuis… Ils se débarrassent du pétrole, parce qu’inévitablement, il finira par réagir à la baisse d’activité économique
-
La semaine dernière, on a vu des fantômes. Nombre d’analystes ont cru voir le spectre des années 30. D’autres auraient pu jurer avoir aperçu l’esprit des années 70. Les marchés ont chuté un peu partout. Les causes de cette punition, si l’on en croit les journaux, sont les mauvaises nouvelles provenant du marché du pétrole. Le baril a terminé la semaine à plus de 140 $
-
La grande nouvelle, la semaine dernière, c’est que les ventes au détail ont grimpé le mois dernier aux Etats-Unis — à 1%, le double de ce qu’attendaient les économistes. Quoi ? Comment les consommateurs peuvent-ils continuer à dépenser ? Ils sont censés réduire leur train de vie. Peut-être dépensent-ils leurs chèques de réduction d’impôts
-
De nombreux marchés étrangers — dont la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil — ont profité de vrais booms. Ils ont construit des usines. Ils ont mis en place des aéroports et des autoroutes. Les salaires ont grimpé. Les PIB ont augmenté. Dans ces pays, les gens sont plus aisés aujourd’hui qu’il y a dix ans. Voilà pourquoi ils ont été des investissements si profitables ; voilà aussi pourquoi nous continuons à les recommander. S’ils continuent de se développer, leurs citoyens peuvent s’attendre à être un jour aussi riches que les Occidentaux — voire plus riches
-
C’est aussi ce qui rend l’histoire financière si distrayante, après tout ; elle est comme le Bois de Boulogne — pleine de crétins et d’imposteurs. Alan Greenspan y figurera en bonne place, nous en sommes certain. On se rappellera de lui comme le plus grand banquier central depuis John Law. M. Law a inventé les bulles financières modernes. Le Dr Greenspan les a perfectionnées
-
La bulle de l’immobilier a mis tout le monde de bonne humeur. Les gens pensaient qu’ils étaient riches et croyaient pouvoir "retirer" un peu de cette richesse pour la dépenser. Une bulle pétrolière, c’est une toute autre histoire. Les gens se sentent plus pauvres chaque fois qu’ils remplissent leur réservoir d’essence. Et ils sont forcés de réduire leurs dépenses plutôt que de les augmenter
-
Nous espérons que vous vous rappelez où nous en étions hier… parce que nous avons oublié. Mais nous nous souvenons avoir pensé que le consommateur américain devrait réduire ses dépenses. Son énergie est bien plus chère. Sa nourriture est plus chère. Le prix de sa maison baisse. Il ne peut plus emprunter autant qu’avant. Il doit réduire ses dépenses, répétons-nous ; il n’a pas le choix. Et lorsqu’il les réduira, les Etats-Unis devront entrer en récession. Et là, nous sommes du même avis que Warren Buffett : ladite récession sera plus longue et plus profonde que le pensent les gens
-
Les Américains n’ont que trois actifs principaux. Ils ont l’immobilier — des maisons, pour la plupart. Ils ont des actifs financiers — des actions et des obligations. Et ils ont la valeur de leur propre labeur. Tous ces actifs stagnent… voire baissent. Et ça pourrait continuer comme ça pendant de nombreuses années. Dans ces conditions, les ménages n’ont pas le choix. Ils doivent réduire leur niveau de vie
-
A chaque fois qu’un accès de déprime plombe les indices et provoque un mouvement de repli jugé excessif, l’espoir d’un rebond technique est systématiquement déçu. Les vendeurs restent à l’affût de la moindre opportunité — un sursaut de 1% suffit à leur bonheur ! — et la tendance baissière reprend quasi inexorablement le dessus depuis le 28 décembre dernier
-
"Les Américains réduisent radicalement leurs dépenses", déclare le New York Times. La nouvelle n’est pas encore officielle. Peut-être que le New York Times met la charrue avant les bœufs. Mais les preuves provenant des chaînes de magasins, des sociétés de cartes de crédit et des sondages sur la confiance des consommateurs pointent toutes vers la même direction — le bas. "A tous les niveaux de la société américaine", déclare le NY Times, "des ouvriers aux gens aisés", on dépense moins d’argent