L’époque actuelle met nos certitudes à mal. Les actions et l’or vont dans des directions opposées — opposées à celles que nous pensions leur voir prendre. Les actions semblent vouloir grimper. L’or voulait baisser depuis longtemps ; il est passé à l’acte. Mais si nous avons raison, la ‘flation est inévitable dans le système financier
Citigroup
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Comme nous l’avons mentionné récemment, il y a beaucoup de ‘flation. Nous supposons que ça aura pour effet d’augmenter les cours des matières premières et de l’or… et de diminuer (ne serait-ce que relativement) les prix des actions et des maisons. Mais on n’aurait pas pu s’en rendre compte en regardant l’évolution des marchés ces derniers jours
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Lorsque les cotations se faisaient à la criée dans la grande nef du Palais Brongniart, les travées et les box auraient rapidement bruissé de rumeurs de l’existence de gros ordres de vente à exécuter "sans forcer" à la reprise des cotations, puis "soignant" à la mi-journée et enfin "au marché" en fin de séance, assortis de "stops impératifs" (transformés en ordres à tout prix) en cas de rupture des 5 200 points ou des 5 170 points sur le CAC 40
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La phrase d’emprunt — l’expansion de crédit — est assez plaisante. On se sent riche… et intelligent. On a de l’argent à dépenser. Le prix de vos actifs grimpe. Vos actions montent. On pense même avoir découvert une formule miracle — le moyen de devenir riche sans travailler ou épargner. C’est aussi simple que d’acheter une maison. Son prix grimpe. Vous en achetez donc une autre… ou deux… ou trois. Puis, hélas, arrive le jour où l’on doit rembourser l’argent que l’on a emprunté — la contraction du crédit. On ne se sent plus si intelligent
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"Les Américains réduisent radicalement leurs dépenses", déclare le New York Times. La nouvelle n’est pas encore officielle. Peut-être que le New York Times met la charrue avant les bœufs. Mais les preuves provenant des chaînes de magasins, des sociétés de cartes de crédit et des sondages sur la confiance des consommateurs pointent toutes vers la même direction — le bas. "A tous les niveaux de la société américaine", déclare le NY Times, "des ouvriers aux gens aisés", on dépense moins d’argent
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Epargne
La crise du subprime aura-t-elle une influence sur le monde réel ?
par Dan Denning 16 janvier 2008La crise du peso mexicain en 1994… les problèmes de LTCM et leur propagation en Asie en 1998… et même l’éclatement de la bulle technologique en 2000… Toutes ces bulles ont apparu et disparu, et le monde n’a pas cessé de tourner. Les rouages de l’industrie et les mécanismes du commerce ont continué à tourner eux aussi. Pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois-ci
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Paris a bel et bien aligné une cinquième année de hausse consécutive d’affilée (une séquence positive d’une durée exceptionnellement longue) ; cependant, le principal indice français n’affiche qu’un gain de 1,3%, "à l’arrachée" qui plus est. Cela constitue une réelle contre-performance au regard des 6,8% de l’EuroStoxx 50 et surtout des 22% de la bourse de Francfort, qui clôture l’année 2007 à moins de 1% de son record historique absolu
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Epargne
Eloge du sarcophage de liquidités sur un Tchernobyl financier
par Philippe Béchade 13 décembre 2007La Fed — et à sa suite les principales banques centrales occidentales — et les établissements de crédit américains viennent de s’entendre pour modifier radicalement les règles du capitalisme : nous entrons de plain- pied dans l’ère merveilleuse de l’économie à irresponsabilité financière illimitée.
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Que pensez-vous qu’il se passera au Proche-Orient si en un rien de temps la valeur du dollar était réduite à néant ? C’est l’implosion de toute la région assurée ! Il faut laisser le temps au temps — sans quoi pas d’adaptation possible, ni pour les entreprises, ni pour les Etats. Pensez-vous un instant que la Chine va laisser se déprécier ses milliards de dollars de réserves les bras croisés ? Vendre massivement ses dollars contre des euros conduirait à un krach assuré de la devise US. Personne n’y a intérêt… La diversification des réserves de change a ses limites ! Alors que faire ?
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"J’attendais qu’il rentre à la maison. Ensuite, j’écoutais la voiture rentrer au garage… et je me tenais à la porte jusqu’à ce qu’il sorte". La grand’mère d’Elizabeth nous expliquait comment étaient les choses durant la Grande dépression. Son mari, courtier, avait perdu quasiment tous ses clients… et peut-être tout son argent. Certains n’ont pas pu le supporter. Ils restèrent assis dans leur voiture, moteur allumé, jusqu’à ce que la Bourse et tous ses soucis disparaissent à tout jamais.
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"Les investisseurs internationaux, en réalisant l’affaiblissement relatif de l’économie américaine, vont sûrement se demander pourquoi ils détiennent le plus gros de leur capital en dollars"… a récemment noté The Economist, "le déclin du dollar s’élève déjà au rang de la plus grosse faillite de l’histoire, celle qui aura liquidé plus de capitaux étrangers que n’importe quel marché émergent". Pour nous Américains, l’analyse peu flatteuse de The Economist peut paraître dure et injuste. Mais le reste du monde se soucie de moins en moins de ce que nous, Américains, ressentons.
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"Voilà mes hommes. Je dois les suivre. Car je suis leur meneur". (Attribué à un général italien) Cette semaine, Don Kohn, numéro deux à la Fed, a déclaré au monde entier que la banque centrale américaine serait "flexible et pragmatique". Les gens savaient ce que cela signifiait. La Fed est prête à baisser les taux le mois prochain. Les investisseurs ont été si ragaillardis qu’ils ont acheté toutes les actions à portée de main. Le Dow a grimpé. Qu’est-ce que cela signifie ? Moins de choses que le pensent les investisseurs.
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Le mois de décembre est rarement un bon cru, du fait de la traditionnelle chute d’activité durant la période des fêtes. Néanmoins, pendant que les ménages américains vont faire leurs courses de Noël, le rythme des saisies/ventes aux enchères ne risque guère de fléchir cette année : les banques — dont la trésorerie vacille sous les coups de boutoir du subprime — vont tenter de faire rentrer le maximum d’argent dans leurs caisses d’ici le 31 décembre afin de présenter aux autorités monétaires des ratios de couverture "acceptables" avant le changement d’exercice fiscal.
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Lorsque l’on ne peut plus compter que sur les mauvaises nouvelles pour espérer un rebond de Wall Street, c’est que le climat boursier est manifestement déréglé. Le rebond des indices américains (1,5% en moyenne à la mi-séance) a coïncidé avec la résurrection des espoirs de détente des taux de la Fed le 11 décembre prochain, consécutif à la publication de deux très mauvaises statistiques conjoncturelles mardi après-midi.
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Les résultats commerciaux du Black Friday — la fameuse orgie consumériste qui ponctue les célébrations de Thanksgiving aux Etats-Unis — étaient attendus par les marchés avec une fébrilité et une appréhension au moins aussi grande que le prochain plan de licenciement massif anticipé de façon imminente chez Citigroup. C’est tout dire !
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Epargne
A 48 heures de Thanksgiving, les CDO déjà rôtis comme des dindes !
par Philippe Béchade 20 novembre 2007En ce qui concerne la France, les grèves des transports lui ont permis de pulvériser la barre des 550 kilomètres de bouchons cumulés vers 8h30! Imaginez une file ininterrompue de véhicules partant de Notre-Dame, longeant le Parc EuroDisney avant de traverser la Champagne, puis la Lorraine, puis les Vosges, qui redescend en serpentant à travers le vignoble alsacien jusqu’à Strasbourg. Il y avait de quoi envisager la journée avec bonne humeur…
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La crise du subprime s’étale maintenant à la une de tous les journaux. Elle est présente dans toutes les rubriques économiques (leurs auteurs ont juste entre neuf et 12 mois de retard sur la Chronique Agora)… et l’un des thèmes les plus en vogue concerne le caractère contagieux (si, si !) de la débâcle des dérivés de crédit. Elle n’épargne pratiquement aucun secteur de la cote parce que les institutions financières ont cessé de constituer le moteur principal de l’activité dans les pays où les services sont la clé de voûte de la croissance.
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Epargne
Au bout de 9 mois, Bernanke accouche d’un scenario baptise "stagflation"
par Philippe Béchade 9 novembre 2007Le patron de la Fed se déclare à présent inquiet — tout comme les marchés depuis 48 heures — de la dégradation des fondamentaux du marché du crédit aux Etats-Unis, de la flambée du pétrole qui risque d’affecter les prix d’autant plus fortement que le dollar chute contre toutes les autres devises (il ne vaut plus que 112,45yen). Et il tente de rassurer le Congrès en expliquant que lui et ses collègues ne se sont pas livrés (comme un certain Alan G.) à un calcul probabiliste du risque de récession au cours des prochains mois.