L’emploi demeure la variable d’ajustement favorite — et la plus efficace — des multinationales. Il serait facile de les stigmatiser si ce genre de comportement restait circonscrit, disons, aux entreprises phares du S&P 500. Mais ce n’est pas le cas : les méchantes World Companies que beaucoup de médias dénoncent ne détiennent pas — et de très loin — le monopole des licenciements pour motif économique : si neuf millions d’Américains ont perdu leur emploi depuis le début de l’hiver 2007, c’est que les PME-PMI ont elles aussi fortement dégraissé
ch$omage US
-
-
Epargne
Plus cela paraît impossible, moins le marché y échappe !
par Philippe Béchade 23 juillet 2010Les investisseurs n’avaient pas bronché lors de la parution des inscriptions hebdomadaires au chômage américain. Elles ont pourtant grimpé de 37 000, à 464 000, alors que le consensus tablait sur 445 000. Il est difficile d’invoquer le fait accompli car ces chiffres sont vraiment mauvais, quelle que soit l’interprétation que l’on en fasse. Le nombre d’heures travaillées — l’une de nos principales références "dures" — aux Etats-Unis n’a pas progressé et stagne autour de 34 heures par semaine. Il faudrait aller bien au-delà des 35 heures (rendons-les obligatoires, les travailleurs américains y gagneront 3% de salaire !) et même des 40 heures pour que les entreprises recommencent à embaucher
-
Epargne
Si vous voulez qu'on vous prête de l'argent, vous devez pouvoir payer vos factures
par Bill Bonner 9 juin 2010Le taux de chômage remonte lentement vers les 10%. Mais ce chiffre ne tient compte que des gens qui ont cherché un emploi au cours de l’année passée. Le problème, c’est que de plus en plus de gens cessent de chercher. Le nombre de personnes sans emploi depuis six mois ou plus a doublé, passant de 3,2 millions à 6,7 millions. On trouve désormais plus de huit millions d’Américains officiellement sans emploi. Des millions d’autres sont officieusement sans emploi — 17% de la population en tout
-
L’une des conséquences les plus effrayantes de la Grande récession américaine, c’est le chômage de longue durée. Aussi haussiers qu’aient pu être — aux yeux de certains — les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis la semaine dernière (l’augmentation comprenait près de 50 000 agents de recensement… qui pourraient sûrement s’occuper de compter de façon plus précise et plus objective le nombre réel de chômeurs), avez-vous remarqué que près de 45% des 15 millions de chômeurs américains sont au chômage depuis plus de six mois ?
-
Cette semaine, la Fed a mis fin à son programme de relance économique. Après la fin de l’aide à l’industrie automobile "Cash for Clunkers", c’est un autre pan des soutiens économiques qui disparaît. Désormais, c’est la diète pour le système financier et économique… Abondamment engraissé par le crédit facile et l’argent créé à partir de rien durant les 12 derniers mois, combien de temps va-t-il tenir tout seul
-
Oui, cher lecteur, la crise de 2007-2009 nous a fait peur. Mais elle est bel et bien passée, maintenant. Qu’en savons-nous ? Il suffit de lire les journaux ! "Vente d’un volume record de junk bonds", titrait un journal. C’est assez curieux. Cela signifie que les investisseurs pensent que rien ne peut mal tourner. S’ils étaient persuadés du contraire, ils ne voudraient pas acheter de junk bonds. Parce que ce sont les premiers à s’enfuir lorsque les problèmes arrivent. Au lieu de ça, les gens ouvrent le bar et mettent de la musique. Les dépenses de consommation ont grimpé pour le cinquième mois consécutif aux Etats-Unis. Attendez une minute. Que dépensent les consommateurs ? Le chômage US est toujours en hausse, aux environs de 10% officiellement. Officieusement, il est bien plus élevé. Comment des gens sans emploi peuvent-ils augmenter les dépenses ? C’est étrange, non
-
Alors que nous écoutions la radio, l’annonceur a déclaré que seuls les fonctionnaires "essentiels" avaient dû se présenter à leur poste durant la tempête. Nous nous sommes demandé s’ils étaient vraiment essentiels, tous autant qu’ils étaient. On ne parlait tout de même pas de ceux qui surveillent les scarabées cornus d’Afrique…Soustraire tous les employés fédéraux non-essentiels ? Qui reste-t-il ? La main-d’oeuvre fédérale est la seule qui se développe aux Etats-Unis. Le gouvernement est un secteur en croissance. Tout le reste ou presque décline
-
Difficile d’avoir une idée claire de ce qui se passe au niveau du marché immobilier. Selon Case-Shiller, les prix grimpent dans de nombreuses régions des Etats-Unis. Mais il en va de même pour les stocks. Désormais, il faut 13,9 mois pour vendre une nouvelle maison — un record, et une hausse de 50% par rapport à l’an dernier. Cela doit décourager beaucoup de vendeurs. Ceux qui peuvent se le permettre pourraient maintenir leurs maisons hors du marché — en attendant un retour à une période plus favorable
-
Qu’est-ce qui est si mort, en ce moment, que ça commence à puer ? Hmm… La seule chose qui nous vienne en tête, ce sont les actions japonaises. Chaque fois que nous en parlons, nos lecteurs nous demandent si nous avons perdu la tête. Les Japonais se font vieux. Ils ne sont pas seulement confrontés à une crise des retraites, ils risquent l’extinction. Et ils ne sont pas uniquement sur le point d’être enterrés figurativement… ils sont littéralement enterrés sous les dettes. Le gouvernement s’enfonce dans un endettement monstrueux… sans aucun moyen de le financer. Les autorités nippones empruntent déjà plus d’un dollar pour chaque dollar de recettes fiscales. En plus, les Chinois travaillent pour moins cher. Ils ont la même technologie… le même accès aux capitaux… et un marché bien plus grand
-
Les gens qui n’ont pas d’emploi ne peuvent dépenser comme autrefois… et ils ne peuvent payer leurs factures. Aux Etats-Unis, une maison hypothéquée sur quatre est sous l’eau. Une sur 10 est en saisie. Elles seront de plus en plus nombreuses à l’être à mesure que la dépression se poursuit et que le défaut de paiement devient plus acceptable socialement. Les précédentes générations considéraient le défaut de paiement et la saisie comme une disgrâce. Les prêteurs tenaient compte de cette aversion dans leurs taux de prêt. A présent, le défaut n’est plus qu’une stratégie financière. Lorsque les coûts du défaut sont inférieurs aux coûts de paiement… c’est ce que choisissent les emprunteurs. Comme Wall Street
-
Deux informations très importantes sont tombées. Tout d’abord, nous avons entendu dire que la crise était officiellement terminée […] L’autre information importante, c’est que la Fed a décidé de pêcher par excès de prudence. Elle va maintenir une politique monétaire souple, jusqu’à la fin des temps si nécessaire
-
Epargne
Les spécialistes du carry trade eux au moins ne chôment pas
par Philippe Béchade 9 novembre 2009La montagne de suspense a accouché d’une souris. Les chiffres de l’emploi d’octobre aux Etats-Unis, les plus attendus depuis huit jours, sont à première vue si mauvais que la stabilité des marchés en clôture vendredi — et même la légère progression de Wall Street à mi-séance — apparaissait pour le moins paradoxale
-
Et si l’économie ne se développe pas à 3% par an ? Ooooh… c’est bien le problème, n’est-ce pas ? Toutes les autorités projettent un retour à la normale. Ils s’attendent à une "reprise". Et s’il n’y avait jamais de reprise ? En fait, la banque centrale d’Australie a annoncé cette semaine être si certaine que tout allait bien qu’elle a fait grimper son taux directeur de 25 points de base
-
Les consommateurs remboursent la dette plus de quatre fois plus rapidement qu’ils le pensaient. En partie parce qu’ils le veulent… La dette de carte de crédit baisse au taux de 8%. Lorsqu’ils remboursent un dollar de dette, c’est un dollar de moins dans l’économie de consommation
-
Alors voyons : 5,7% de taux de chômage au pays du Soleil-Levant, soit un record historique pour le pays […] Hmmm… chômage record, déflation, consommation en berne… si c’est ça, la croissance, on en préférerait presque la crise. "Nous sommes tous japonais", a coutume de dire Bill Bonner. Et cela semble se confirmer, aux Etats-Unis comme en Europe — alors préparez-vous
-
L’Allemagne et la France "renouent avec la croissance", pouvait-on lire ce matin dans La Tribune. Dans les deux pays, l’indice PMI des directeurs d’achats est repassé au-dessus de la barre des 50, qui sépare la récession de la croissance. Si les gouvernements n’avaient pas mis la main à la poche, en serions-nous là
-
Le lecteur non économiste peut se demander, par exemple, comment le taux de chômage américain a pu passer de 9,5% à 9,4% alors que 247 000 travailleurs ont reçu leur lettre de licenciement. Comment est-ce possible ? Comment se peut-il qu’un quart de million de personnes ait rejoint la longue file des demandeurs d’emploi et que, simultanément, le pourcentage de main-d’oeuvre sans emploi ait chuté
-
Quasiment tout le monde s’attend à une hausse de l’inflation. La base monétaire ajustée des Etats-Unis a plus que doublé au cours de l’année passée. Les déficits sont vertigineux. Le pétrole nous dit que les pressions inflationnistes n’ont pas disparu. L’or aussi semble murmurer — mais non crier — un avertissement : soyez prudent