D’après J.C. Trichet, le strict encadrement des salaires serait le principal moyen de lutter contre l’inflation de second tour. Autrement dit… il faut laisser le pouvoir d’achat des ménages les plus pauvres continuer de se détériorer sous peine de voir le prix du pétrole et des céréales continuer de s’envoler
CAC 40
-
-
Le rebond vertigineux des prix du pétrole qui s’est accéléré dès 15h45 est lié à l’annonce de nouvelles attaques de rebelles du Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger qui affecte le niveau de la production pétrolière au Nigéria et au durcissement du ton de la candidate démocrate Hillary Clinton à l’encontre de l’Iran — afin de séduire un public ultraconservateur qui rêve d’en découdre avec le régime des Mollahs de Téhéran
-
Le test des 5 100 points… voilà donc un heureux évènement qui nous renvoie à une période bénie où le nom de Jérôme Kerviel n’était connu que de quelques responsables de trading sur les dérivés indiciels européens (avant de devenir une unité de mesure équivalente à une perte de cinq milliards d’euros)… une époque où personne n’envisageait qu’un Bear Stearns puisse faire faillite ou qu’un Credit Suisse puisse perdre 40 milliards de dollars sur les subprime
-
De nombreux commentateurs l’écrivent depuis six semaines, Henry Paulson l’a répété jeudi dernier — et que cela rentre une fois pour toute dans votre tête –, "la crise financière est terminée" ! Oui, ter-mi-née, une bonne fois pour toutes. A ceci près que 500 ou 600 milliards de dépréciations d’actifs — sinon de pertes sèches — devront encore être passés dans les comptes des établissements de crédit en 2008 et 2009
-
Epargne
Baisse des prix immobiliers américains : Las Vegas décroche le jackpot !
par Philippe Béchade 30 avril 2008Nous ignorons si la spéculation se dégonflera rapidement sur le blé ou le riz car, ralentissement économique ou pas (en Chine ou aux Etats-Unis), les populations du Tiers Monde continueront d’avoir faim. En revanche, il y a de fortes chances que la demande de pétrole se modère de part et d’autre de l’Atlantique car les ménages de la classe moyennen’ont tout simplement plus les moyens de maintenir leur niveau de consommation de carburant et de fuel domestique
-
Nos sherpas de Bruxelles se rangent à l’avis des marchés financiers, qui ont déjà intégré l’impact négatif de la hausse du fuel, des carburants et des produits alimentaires de première nécessité sur le pouvoir d’achat des ménages. Les prévisions de croissance pour l’année 2008 sont ainsi revues à la baisse
-
Epargne
Le moral des ménages américains au plus bas depuis 26 ans…
par Philippe Béchade 28 avril 2008Nous le pressentions depuis 10 jours : la prodigieuse capacité des marchés à digérer les mauvaises nouvelles au prétexte que le pire est derrière nous préfigurait un nouvel épisode haussier qui a peut-être trouvé son épilogue avec le test de la barre symbolique des 5 000 points par le CAC 40 vendredi dernier en début d’après-midi
-
Epargne
Le rebond du dollar provoquerait donc les effets escomptés ?
par Philippe Béchade 25 avril 2008Quelques voix s’élèvent pour affirmer que le marché du neuf est probablement tout près de rebondir : il faudrait vraiment se montrer exagérément pessimiste pour imaginer que la situation puisse encore se dégrader en avril ! Eh bien chiche ! Nous prenons les paris !
-
Nous avons le sentiment que les marchés se comportent comme un lapin qui a pris quelques plombs dans le flanc : l’impact lui a fait faire un roulé-boulé à la mi-janvier mais son instinct de survie est plus fort que la douleur, et il reprend sa fuite en avant. Malheureusement, avec des muscles tuméfiés et une patte cassée, sa course est moins efficace et le chasseur a désormais tout le loisir de l’ajuster ; il peut désormais prendre tout son temps avant de déclencher le tir fatal
-
Epargne
Mieux vaut une fin dans la douleur… qu’une douleur sans fin
par Philippe Béchade 23 avril 2008Depuis 48 heures, il n’est question que de la spirale infernale qui pousse le cours du pétrole, des matières premières et des céréales vers des niveaux de valorisation jugés "intenables". Cela n’a pas empêché Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, d’aviver les tensions sur les marchés obligataires européens en indiquant que la BCE n’hésiterait pas à relever son taux directeur afin de juguler les tensions inflationnistes qui se renforcent sensiblement depuis l’automne dernier
-
Epargne
Plaie d’argent n’est pas mortelle… peut-on encore en être aussi sûrs ?
par Philippe Béchade 22 avril 2008La bulle des dot.com a ruiné beaucoup d’idiots qui l’avaient bien cherché, la flambée des denrées alimentaires frappe mortellement des populations qui n’ont rien demandé et qui ignorent jusqu’à l’existence de marchés à terme sur les céréales tels que la Chicago Board of Trade
-
Epargne
Baril à 114 $ et discours bidon sur le contrôle de l’inflation
par Philippe Béchade 16 avril 2008Dans un contexte d’économie globalisée, l’action résolue de la BCE, ou de quelques autres banques centrales occidentales, pour restreindre la demande intérieure ne peut avoir aucun effet sur la flambée des matières premières et des produits agricoles. Nous pouvons toujours nous mettre à circuler en vélo sur nos autoroutes et nous contenter d’un bout de lard le dimanche, cela ne fera aucune différence sur le cours mondial du pétrole ou de la viande
-
Nous devons apprendre à investir avec une volatilité importante, car cette tendance risque de durer un petit moment encore. Les marchés n’ont que faire des nos palpitations. Mais c’est certain, nous ne sommes pas habitués à voir de telles variations de cours : il est loin le temps ou le CAC 40 ne variait que de 1% à 2%… par mois
-
Epargne
Quelques dernières bourrasques pour faire tomber le bois mort
par Philippe Béchade 15 avril 2008Nous devons bien admettre que le rebond du CAC 40 (en direction des 5 200 points, soyons un peu ambitieux) sur lequel nous tablons depuis le 18 mars dernier semble avoir du plomb dans l’aile. Mais à y regarder de plus près, nous estimons que ce sont les vendeurs qui devraient commencer à éprouver de l’inconfort
-
Epargne
L’Islande… ou les inconvénients d’une activité trop volcanique
par Philippe Béchade 11 avril 2008A-t-on tendu un nouveau piège aux vendeurs à découvert hier ? Il leur était difficile de ne pas s’y laisser prendre ! Ils auraient dû se méfier de la trop belle concordance d’éléments techniques et macroéconomiques accréditant le scénario d’un épisode correctif beaucoup plus intense qu’en début de semaine
-
La dégradation conjoncturelle dans le secteur de l’immobilier devient globale ; le second pays le plus exposé à une correction de grande ampleur est l’Angleterre. Selon une enquête d’Halifax, la banque classée numéro un du crédit aux particuliers outre-Manche, les prix des logements résidentiels ont brusquement chuté de 2,5% en mars, contre un recul de 0,5% anticipé. Ce mouvement était prévisible après 170% de hausse en 10 ans
-
Notre cher Jean-Claude — oui, il nous coûte décidément très cher, il n’y a qu’à constater la chute des commandes de l’industrie allemande, la chute de la consommation dans toute l’Europe et le recul des exportations depuis le début de l’année, pour cause d’euro fort — n’a jamais été aussi clair dans son diagnostic et ses recommandations. Face à la poussée de l’inflation, le sacrifice sans état d’âme du pouvoir d’achat des ménages est absolument impératif
-
En Europe, nous ne fondons guère d’espoirs sur une embellie dans le secteur des services. Les signes de ralentissement économique se multiplient et nous en voulons pour preuve le net recul de 0,5% des ventes de détail en Zone euro (-0,8% hors alimentation). Voilà qui contredit la thèse du découplage défendue par la BCE, mais également par Christine Lagarde. Notre ministre de l’économie s’est ainsi lancée hier dans un vibrant hommage rendu à la rigueur dont fait preuve J.C. Trichet en matière d’inflation et à sa maestria dans la mise en oeuvre de mesures de soutien au système financier