La journée de mercredi a été ponctuée d’une abondante série de statistiques peu susceptibles d’engendrer le type d’euphorie auquel nous avions eu droit lundi. L’enquête du cabinet américain ADP-National Employment, qui précède toujours de deux jours le rapport mensuel sur l’emploi, a fait apparaître une dégradation du marché du travail. Mais la vraie mauvaise surprise, c’est que l’embellie d’avril était largement factice : les destructions d’emplois, initialement estimées à 491 000, ont été révisées à 545 000
CAC 40
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Epargne
Encore plus fort, encore plus fou que notre "finance-fiction" !
par Philippe Béchade 2 juin 2009Facile de se rendre maître des indices en toute fin de parcours lorsqu’une majorité d’opérateurs se retirent du marché avant le week-end, ce qui vide les carnets d’ordres. Certains commentateurs, tentant d’expliquer l’hystérie haussière du début de séance en Europe hier matin (+2% en quelques minutes, +3,5% au final), invoquaient le soulagement relatif à la mise en faillite de General Motors
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Depuis mars dernier, le rebond des marchés est impressionnant. En trois mois, le CAC 40 a rebondi de 33%, le DAX de 39%, et les indices Dow Jones et S&P 500 de respectivement 29% et 37%. L’euphorie est de mise. Le résultat est époustouflant. Pas de doute, les centaines de milliards de dollars injectés à tous les niveaux par les banques centrales et les gouvernements de la planète font leur effet
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Epargne
Créons vite en Europe notre propre baromètre du Conference Board !
par Philippe Béchade 27 mai 2009A Wall Street, après une ouverture hésitante, ce fut également l’euphorie puisque le Dow Jones et le S&P 500 se sont envolés de 2,5%, tandis que le Nasdaq prenait 3,5%. Un tel décalage de cours pour un prétexte aussi sujet à caution… cela ressemble fort à un rally savamment orchestré à partir d’un évènement "alibi" qui évite à la hausse d’apparaître par trop suspecte. Jamais aucun indice du Conference Board n’a été à l’origine d’une telle envolée indicielle
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Tout valant soudain mieux que le dollar depuis mercredi dernier, le baril de pétrole light sweet crude livraison juillet grimpait de 59 $ vers 61,5 $… et de nombreux spécialistes l’attendent au-delà des 65 $ d’ici la fin du premier semestre. Quant à l’or — qui flirte avec les 960 $ l’once — le retracement des 1 000 $ ne devrait constituer qu’une formalité
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S’il apparaît déjà que "ça va moins mal" qu’en mars, cela ne signifie pas que le secteur immobilier se prépare à aller mieux. Si l’activité sur le marché trouve enfin un plancher, il est impossible d’affirmer — et l’exemple japonais est riche d’enseignement — que les prix vont se stabiliser et stopper la spirale du negative equity
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Seule donnée économique dévoilée ce lundi, la balance commerciale de la Zone euro pour le mois de mars est ressortie en excédent de 0,4 milliard d’euros avec le reste du monde, comparé à -2,3 milliards d’euros un an plus tôt. Le solde du mois de février 2009 était de -1 milliard d’euros (contre -2 milliards d’euros en première estimation) : avouez qu’il n’y avait pas matière à enfoncer frénétiquement la touche "achat"… à moins de pressentir que Wall Street allait sortir le grand jeu dès l’ouverture
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Cette séance de vendredi a constitué un vrai point d’orgue avec une impressionnante cascade de statistiques de part et d’autre de l’Atlantique. Cela avait démarré en France dès 8h30 par une véritable douche froide… mais le marché parisien n’a même pas frissonné et la hausse l’a rapidement emporté. Ceci confirme la capacité des investisseurs à digérer des indicateurs économiques qui flanquent la chair de poule
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Epargne
Foreclosures : les records d'expropriation, eux, ne sont pas forclos !
par Philippe Béchade 14 mai 2009Une véritable campagne d’intoxication médiatique voudrait convaincre les marchés et l’opinion publique que le secteur immobilier se stabilise aux Etats-Unis — nous savons que ce n’est absolument pas le cas en Europe, et surtout pas au Royaume-Uni ou en Espagne. C’est une pure fable, une invention à coucher dehors, tout comme ce qui attend les 342 000 ménages qui ont fait l’objet d’une procédure de saisie de leur logement au mois d’avril
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L’optimisme printanier a provoqué un fort rally boursier mondial, que l’Europe n’a pas boudé le mois dernier : +4% pour le CAC 40 en une semaine et +16% en un mois. Encore plus d’enthousiasme en Allemagne (une semaine à +6% pour le DAX et un mois à +18%). Le Footsie conserve un flegme tout britannique avec respectivement +2% et +13%. L’Euro Stoxx 50, qui regroupe les cinquante plus grosses valeurs européennes, s’adjuge 5% en une semaine et 20% sur le mois. Il n’en faut pas plus pour que certains caressent l’espoir du retournement des marchés
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Au soir du 30 avril, le marché parisien venait d’engranger 30% en huit semaines, sans avoir matérialisé la moindre consolidation. Ce rally haussier était historique, tant par sa forme que par son amplitude. Mais ce n’était qu’un hors-d’oeuvre puisque le mois de mai débute sur une hausse de 6% supplémentaires avec un CAC 40 qui s’envolait jeudi midi de 2,1% supplémentaires à 3 354 points — avant de retomber sous 3 260 points
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L’optimisme volontariste manifesté lors de la lecture des statistiques relatives au PIB américain s’est renforcé avec les commentaires économiques de la Fed en conclusion de sa réunion de politique monétaire. La contraction de l’activité ralentit. La récession aurait atteint son zénith en début d’année : cela permet à Wall Street de continuer à croire à un scénario de reprise qui débloquerait les indices américains
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Une idée reçue veut que le placement en actions soit toujours gagnant à long terme. C’est faux. La seule bonne stratégie consiste à entrer et à sortir aux bons moments et sur les bons secteurs. En fait, les financiers, les gestionnaires et les opérateurs de marché ont intérêt à ce qu’il y ait en permanence le plus de transactions possible. Mais, à regarder les chiffres sur le long terme, cette idée de gain garanti est erronée
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Le CAC 40 a bien réagi dès le mardi 21 avril sur le palier des 2 900 points et n’aura mis que trois séances pour retrouver le seuil — et le zénith mensuel — des 3 100 points. Même si le gain hebdomadaire est symbolique (+0,35%), Paris est parvenu à aligner une septième semaine de hausse d’affilée. Il faut remonter à l’automne 2005 pour retrouver trace d’un épisode haussier aussi durable
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Encore une journée qui ressemble fortement à un coup d’épée dans l’eau pour les marchés hier. Les chiffres du jour n’étaient pourtant pas si mauvais du côté de la Zone euro : on apprenait en effet que le moral des industriels français allait mieux ce mois-ci… tandis que l’indice PMI préliminaire d’activité dans le secteur privé de l’Eurozone était lui aussi en voie d’amélioration
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Hop, la hausse continue sur les marchés… mais l’inquiétude reprend elle aussi quelque peu, comme en témoigne la volatilité qui a animé la séance parisienne hier. Le CAC 40 a en effet connu des dents de scie tout au long de la séance au gré […] Aux Etats-Unis, on était plus mitigé — en accord avec les résultats publiés durant la séance. Les pertes plus importantes que prévu de Morgan Stanley, par exemple, on pesé sur le Dow Jones
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Et voilà ! A peine parlions-nous de rebond que les bourses subissaient des dégagements spectaculaires sur la séance d’hier. Le CAC 40 a perdu 3,96% dans la journée et terminé à 2 969,40 points, pendant que le Footsie reculait de 2,8% à Londres ; le DAX n’était pas en reste avec ses -2,65%. Côté américain, c’était plus impressionnant encore
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Nous l’attendions avec impatience, nous le prévoyions depuis longtemps, nous nous en sommes languis, nous avons eu quelques faux espoirs… mais le rebond est bien là. Six semaines de hausse à la file pour Wall Street — et une séance flamboyante pour le CAC 40 vendredi — ont signé une vraie remontée des cours, au lieu de quelques poussées hésitantes dans le vert. La prochaine question, c’est… touche-t-il déjà à sa fin