Les opérateurs et les investisseurs se félicitent sans réserve d’une hausse de 1,9% de l’E-Stoxx 50 et du CAC 40. Beaucoup d’observateurs évoquaient mercredi soir le fait accompli, Wall Street semblant hésiter avant de grappiller 0,25% in extremis… Voilà que les 600 milliards de dollars de la Fed seraient redevenus jeudi matin un providentiel stimulant pour les marchés
CAC 40
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Epargne
Quand 15 000 sociologues étudient le comportement d'une poignée d'épargnants
par Philippe Béchade 22 octobre 2010Le cycle boursier qui a démarré fin août, c’est un peu comme le Concorde qui prend son élan avec un réacteur en flammes. Il est arrivé un moment — le fameux point de non-retour — où le pilote a dû opter pour le décollage bien que ses ordinateurs lui signalaient une perte de poussée sur l’un des moteurs
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Les amateurs d’idées toutes simples se régalent : le dollar rebondit vers 1,37/euro, il faut prendre des bénéfices sur les actions. Il replonge vers les 1,40/euro à peine 24 heures plus tard ? Il faut se ruer à Wall Street, faire le plein de matières premières et de denrées agricoles puis s’arracher de nouveau les valeurs cycliques cotées sur les places européennes. Rarement la gestion des actifs ne se sera résumée à des principes dont l’énoncé tient sur un timbre poste
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Epargne
Dormez braves gens, circulez y’a rien à voir, mais qu’est-ce que vous espériez ?
par Philippe Béchade 12 octobre 2010Si vous espériez encore que les politiques et les banques centrales — saisis d’une prise de conscience admirable des vrais problèmes — allaient se résoudre à conjuguer leurs efforts pour sortir nos économies du pétrin… c’est bien vous qui n’allez pas être déçu ! Les Etats-Unis vont donc pouvoir continuer de détruire avec application le billet vert, les Japonais de créer de la dette, les Chinois de se hâter avec lenteur… et nous, les Européens, de boire le calice jusqu’à la lie
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Certains membres de la Fed admettent que les Etats-Unis vivent sous la menace d’un risque de déflation. Message bien reçu par les cambistes qui ont envoyé le dollar inscrire un nouveau plancher annuel à 1,3790 contre l’euro ; il re-teste également son plus bas absolu face au yen, à 83,1. Le Japon a déjà fait savoir qu’il ferait tout pour empêcher une appréciation du yen au-delà des 83 : une nouvelle intervention sur le FOREX ? Mais dans le climat actuel de guerre des devises, le remède pourrait s’avérer pire que le mal
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Epargne
En cas de ping-pong monétaire, mieux vaut ne pas affronter la Chine !
par Philippe Béchade 1 octobre 2010La thématique de la guerre des devises a cessé d’être un concept abstrait. Le Congrès américain vient en effet de voter une loi qui permet de surtaxer les produits exportés par un pays qui "manipule sa devise". On ne saurait désigner plus explicitement la Chine sans la nommer expressément… Pékin a protesté pour la forme mais elle dispose d’un moyen bien plus efficace de faire valoir son point de vue et manifester sa désapprobation : il lui suffit de profiter des 10% gagnés par Wall Street pour engranger quelques bénéfices de façon un peu trop enthousiaste… et d’attendre que la Maison Blanche sollicite un temps mort lorsque les indices américains auront reperdu 7% ou 8% en l’espace de quelques séances
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Epargne
Quand "Helicopter Ben" enfile le bleu de travail de "Garbage Ben"
par Philippe Béchade 30 septembre 2010Le marché ne va nulle part. Qui cela peut-il réjouir au point de faire "durer le déplaisir" ? Eh bien, tout simplement tous ceux qui ont mis en place des stratégies surfant sur la stabilité des indices. Il suffit d’avoir la capacité financière — et informatique — d’enfermer les cours dans un étroit canal de consolidation horizontal. Il n’est pas besoin de se demander d’où vient l’argent : la Fed en injecte presque toutes les semaines par le biais des bons du Trésor US. Mardi, elle a émis 23 milliards de dollars de T-Bonds à 5 ans avec un rendement de 1,26% (le plus bas de l’histoire pour un instrument portant cette maturité aux Etats-Unis
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Les places européennes se sont empressées de se réjouir d’une nouvelle rumeur faisant état de la reprise imminente du cycle de quantitative easing (QE, assouplissement quantitatif) par la Fed. Un de ses membres s’est même montré plus précis en évoquant des "montants limités" sur une période plus "resserrée". La presse américaine pense toutefois avoir identifié d’autres pistes après avoir branché son décodeur au fil des dernières déclarations de divers membres de la Fed. Les journaux évoquent un assouplissement quantitatif sans limitation de taille ni de durée, en fonction du possible surgissement de nouvelles difficultés conjoncturelles
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Les places boursières occidentales ont enregistré vendredi un rebond surréaliste, compte tenu de l’actualité du jour. Cela confirme l’existence d’un biais haussier depuis le milieu du mois de septembre : c’est une façon politiquement correcte de désigner un cycle de manipulation des cours d’une intensité sans précédent depuis la mi-juillet 2009
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Epargne
Quand le QE remplace le QI, attendez-vous à un gros couac !
par Philippe Béchade 21 septembre 2010L’évolution du CAC 40 illustre à merveille le comportement totalement moutonnier du marché. L’indice national n’affichait guère plus de 0,4% de hausse à l’ouverture des marchés américains, mais il a ensuite explosé de +1,8%, à 3 788 points, sa meilleure clôture depuis le tout début du mois de mai dernier. Il a ainsi effacé en moins d’une heure de cotation l’intégralité du terrain perdu au cours des trois séances précédentes, sans que quiconque puisse citer le moindre fait d’actualité justifiant ce prodige
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Les opérateurs ont à peine levé un sourcil en découvrant le métal précieux au-dessus des 1 280 $ l’once, établissant un nouveau record historique (en dollar) à 1 282 $ l’once. Ils persistent à considérer que l’or ne constitue pas un placement digne de ce nom… que cette hausse est motivée par une peur de l’avenir irrationnelle… et qu’il s’agit, comme l’affirmait George Soros fin janvier depuis Davos, d’une nouvelle "bulle" — à laquelle il a pourtant activement participé : regrettait-il à l’époque d’avoir vendu trop tôt une once qui cotait alors 1 220 $
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Epargne
Il ne s'est rien passé… et c'est cela qui apparaît si étrange !
par Philippe Béchade 15 septembre 2010La confiance que semble refléter la reprise en main des indices américains par les acheteurs (+0,35% pour le Dow Jones, +0,65% pour le Nasdaq) contraste avec des achats d’or — à caractère défensif — qui propulsent l’once vers un nouveau record historique de 1 275 $ (soit un gain de 2,5%). Par ailleurs, le yen — et ce n’est pas antinomique — continue de pulvériser des records historiques face à un dollar boudé par les cambistes. Le billet vert dévisse sous les 83 yens ; n’oublions pas que la devise nippone est aussi considérée comme un placement défensif
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La Chine reste tout de même confrontée à un problème de taille : il s’agit du dollar, qui constitue encore près de deux tiers de ses réserves de changes. Pékin apparaît plus que jamais l’otage de Washington. C’est une situation qui demeure gérable mais que la hausse du yen (qui repasse le cap des 84 face au billet vert) rend de plus en plus délicate. Dans le même temps, les banques chinoises apparaissent notoirement sous-capitalisées en regard des encours de prêts immobiliers qu’elles détiennent ; les capitaux à réinjecter se chiffrent en centaines de milliards de dollars
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Epargne
Wall Street se rit de Roubini… mais les cambistes s'enfuient !
par Philippe Béchade 10 septembre 2010M. Roubini, dans une interview accordée à CNBC hier soir, s’attend à ce que la croissance américaine soit plus proche de zéro que de 1% au troisième trimestre. Il explique cependant le haut niveau actuel des indices boursiers par l’impression favorable résultant du rythme d’expansion des profits des entreprises multinationales… mais en partant d’aussi bas qu’en juin 2009, il n’est pas difficile de faire ressortir des taux de progression qui donnent le tournis
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L’euphorie des dernières heures de la semaine provient de la publication de chiffres de l’emploi américain "moins mauvais" que prévus au mois d’août. Les destructions de postes s’avèrent inférieures de moitié par rapport aux prévisions (-54 000) ; le chiffre de juillet est également révisé en baisse, à -54 000 également. Le taux global du chômage remonte à 9,6% et le total hebdomadaire d’heures travaillées reste stable à 34,2… Mais c’est le genre de détail auquel les marchés ne prêtent aucune attention ; les 10 000 pertes d’emplois mesurées par ADP dans le secteur privé sont bien vite oubliées
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Epargne
Les marchés nous refont-ils le coup du 2 au 5 août dernier ?
par Philippe Béchade 3 septembre 2010Le chômage fléchit en Europe, et les dépenses des ménages sont ressorties à +0,5% au deuxième trimestre (c’est supérieur aux anticipations) contre +0,2% au premier. Jean-Claude Trichet a confirmé jeudi ce que les marchés anticipaient — à savoir une révision en hausse des prévisions de croissance de la BCE pour la Zone euro (+1,8% contre +1,4% d’ici fin 2010). Il exclut de ce fait le scénario du "double creux" qui avait déprimé les marchés ces trois dernières semaines
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Vendredi, les places mondiales attendaient avec impatience le PIB américain. Les investisseurs n’auront pas été déçus ; le PIB a été révisé à la baisse comme prévu… à 1,6% en nouvelle estimation contre 2,4% annoncés à l’origine. Passons sur le fait que ce chiffre a été amputé d’un tiers, ce qui est quand même coquet — et réjouissons-nous : les choses auraient pu être pires ! On attendait 1,4%
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Une journée de répit pour les places européennes… et de dégradation sur les marchés américains. Faut-il y voir une plus grande lucidité des investisseurs américains quant à l’état de leur économie ? Ma foi, il est permis de rêver