C’est le chaos sur les marchés. Un coup ils s’envolent, le lendemain ils s’effondrent ; au gré des nouvelles, des rumeurs, et de la psychologie des investisseurs. Un bon conseil : donnez-vous les moyens de décrypter "la psychologie" des marchés. De mesurer le degré de dangerosité du marché. C’est essentiel pour protéger votre capital
bons du Trésor US
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Il y avait une grande nouvelle, cette semaine : la Chine s’est débarrassée d’une partie de ses obligations américaines. Il y a autre chose derrière cette histoire. Et bien entendu, encore autre chose derrière. Et environ un million devant. Mais commençons au commencement, et rendons-nous aux Etats-Unis
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Bill a de nouveau regardé dans sa boule de cristal, et il annonce une toute nouvelle Transaction de la Décennie : vendez les bons du Trésor US ; achetez des actions japonaises. Votre chroniqueur californien applique la première partie de cette transaction avec enthousiasme (tout en vous encourageant à ignorer la deuxième partie). Il faut vendre les bons du Trésor US.
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"Moi j’voulais pas, c’est les autres qui m’ont forcé", déclarait Kenneth Lewis, PDG de Bank of America, le 11 juin 2009. Avouons que ce système de défense peut apparaître peu reluisant — mais il s’appuie sur certains faits incontestables (échanges d’e-mails, conversations officielles) et sur un faisceau de présomptions qui laisse peu de place au doute
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Pour autant que nous puissions en juger, le voyage de Tim Geithner à Pékin était — au mieux — un match nul. Il a débité ses mensonges apaisants. La Chine a écouté. Les marchés ont réagi favorablement. Son but était de bluffer et berner les investisseurs du monde — et notamment de la Chine –, pour les pousser à croire que les Etats-Unis gardaient le contrôle de leurs finances
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A la fin de l’année dernière, le meilleure pote des Etats-Unis, la Chine, a changé de politique. Au lieu d’acheter de la dette américaine à longue échéance, la Chine s’est mise à préférer les échéances courtes. Le chef d’Etat chinois s’est ouvertement demandé si les Etats-Unis pourraient protéger la valeur du dollar et tenir ses promesses vis-à-vis des prêteurs étrangers
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Cela fait maintenant deux mois que les indices grimpent sans désemparer aussi bien en Asie qu’en Europe ou à Wall Street. Le rendement des T-Bonds est resté quant à lui invariablement scotché sous la barre des 3% — et les Bunds sous les 3,15%. Tout se passait comme si les investisseurs se préparaient à l’évaporation du mirage haussier
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"Greenspan approuve la nationalisation", titre un journal. Eh bien, voilà qui règle la question, à la Chronique Agora. Si Greenspan est pour, nous sommes contre. Personne n’est plus responsable qu’Alan Greenspan de la crise financière mondiale actuelle et de la dépression qui s’annonce
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"Le pire ralentissement depuis 50 ans", titrait le Financial Times le week-end dernier. "Les données révèlent que la récession est pire qu’on le craignait". Et elle ne pèse pas encore de tout son poids sur l’économie. Une correction prend du temps… surtout quand la récession n’est pas uniquement cyclique, mais structurelle. Toute la structure de l’économie mondiale est en train d’être remaniée
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"Bernanke a également exprimé son soutien à l’idée de créer une soi-disant mauvaise banque qui permettrait au gouvernement d’acheter des actifs financiers en échange de liquidités ou de valeur", selon le International Herald Tribune hier. Et c’est là que nous avons ri si fort que nous avons cru nous briser les côtes. Créer une "mauvaise banque" ? C’est une plaisanterie
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Pour l’instant, à Wall Street, la nouvelle année n’a rien à voir avec l’ancienne. Après les deux premiers jours de Bourse de 2009, le S&P avait déjà gagné près de 3%. Par comparaison, les deux premiers jours de Bourse de 2008 avaient vu une PERTE de près de 4%. Et nous savons tous ce qui s’est passé ensuite
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L’économie n’est pas une voiture. On ne peut pas simplement appuyer sur la pédale de frein, changer de vitesse, allumer le clignotant et s’en aller vers le soleil couchant. Ce n’est pas aussi mécanique que les économistes sans imagination aimeraient vous le faire croire. Non, le problème, c’est que toute l’économie mondiale est orientée vers la production de biens achetés à crédit
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Ce qui nous attend en 2009, tel est le sujet de nos réflexions aujourd’hui. Non que nous en sachions quoi que ce soit. En fait, nos lecteurs nous le rappellent souvent après que nous ayons fait des remarques sur la politique, la mode, l’art ou d’autres sujets : "tenez-vous en à ce que vous connaissez", disent-ils. Le problème, c’est que nous ne savons rien
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Chaque jour est à peu près similaire au précédent : de nouvelles baisses… de nouvelles faillites… de nouveaux problèmes. Les gens veulent tous mettre leur argent dans des bons du Trésor US — même avec des rendements minuscules. Ils ne gagneront peut-être pas d’argent, se disent-ils, mais au moins ils n’en perdront pas
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Quelles sont mes grandes idées d’investissement, m’avez-vous demandé ? Je vous en donne trois : vendez le dollar, vendez le dollar et… vendez le dollar ! Mes quatrième et cinquième autres grandes idées lui sont liées : vendez les T-Bonds à 10 ans, et achetez des matières premières. Parfois, l’art d’investir est comme une partie de cache-cache. La plupart du temps, vous essayez juste de trouver une "bonne planque". Mais parfois, vous êtes celui qui doit chercher… et trouver
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La Chronique Agora avait raison depuis le début — c’est du moins l’angle que nous prenons aujourd’hui. Nous avons dit que le marché haussier avait atteint son sommet en 2000 — et qu’il serait suivi par un marché baissier géant de long terme. Mais ces huit dernières années, ce marché baissier a été retardé… et déguisé. Il a été retardé par la plus grosse inondation de liquidités fiscales et monétaires depuis le Déluge
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Les marchés financiers ne sont pas toujours rationnels, raisonnables, compatissants… ou "justes". Mais ils sont toujours très primitifs. Et ils utilisent toujours l’effet de surprise pour attirer les investisseurs naïfs loin de la meute. Depuis quelques jours, le marché des matières premières malmène beaucoup, beaucoup d’investisseurs — les naïfs comme les vigilants. Parfois, il est impossible d’éviter les coups… particulièrement si vous êtes à portée
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Lorsque les banques centrales injectent des liquidités, cela semble vaguement inflationniste. En fait, c’est le signe que le contraire se produit — au moins au début. Les banques de la Zone euro ont réagi à la crise comme celles de Grande-Bretagne et des Etats-Unis — elles hésitent à se séparer de leur argent. Le taux d’intérêt sur les prêts à trois mois a grimpé à 4,67% tandis que "la crise systémique ne donne pas signe de s’achever". Elle ne donne pas signe de s’achever parce qu’il est impossible de dire où s’arrêteront les pertes… même lorsqu’on les regarde de très près