Le secteur financier américain est à nouveau malsain et sauf… mais la menace d’une grave crise économique a-t-elle réellement disparu ? La structure du capitalisme américain s’est elle réellement améliorée ? Ou bien la Fed s’est elle contentée de vêtir une truie de lingerie pour tenter d’en faire une beauté fatale ?
Bernanke
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Pour autant que nous puissions en juger, la plupart des investisseurs pensent que le pire est passé. Après une correction, les actions grimpent. Idem pour le dollar. L’or, pendant ce temps, baisse. Bernanke, Bush et toute l’armée d’anges et d’archanges qui veillent sur l’économie mondiale gagnent, pensent-ils. Mais plus ils gagnent… plus vous perdez, cher lecteur
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Parce que, maintenant, les Etats-Unis sont un pays endetté. Nous sommes le pays le plus endetté du monde. Au moins, dans les années 1970, nous étions encore créditeurs. Le Japon a pu survivre parce qu’il était le plus gros créditeur à l’époque. Cela leur a permis de ne pas disparaître de la surface de la terre. L’Amérique est aujourd’hui le pays le plus endetté que le monde ait jamais vu. Et l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices
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Nos correspondants américains cèdent la parole à Keith Fitz-Gerald, du New China Trader : Keith a réalisé une longue interview de Jim Rogers, spécialiste des matières premières, que nous vous proposons par épisodes tout au long de la semaine.
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Les statistiques sont une chose, les dommages collatéraux de la crise des subprime en sont une autre. Les investisseurs ont, en effet, été sonnés par un crochet au menton dès le début de la matinée de mercredi par l’annonce de la faillite d’une filiale du Carlyle Group, Carlyle Capital Corp, cotée à Amsterdam et qui perd 92% depuis début mars, dont 75% hier. Cette faillite jette sous le feu des projecteurs les difficultés de sociétés de fonds d’investissement qui ont misé sur les dérivés de crédit immobilier et les créances notés "2A"
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Epargne
Une quarantaine de quatre semaines, cela peut-il fonctionner ?
par Philippe Béchade 13 mars 2008La stratégie de cantonnement des dérivés de créances immobilières adoptée par la Fed — avec la complicité de la BCE, de la Banque d’Angleterre et de la Banque Nationale Suisse — peut-elle constituer le point de départ d’un redressement durable des marchés financiers ?
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Les Etats-Unis sont-ils déjà en récession ? Oui, déclare Warren Buffett [et l’indice ISM manufacturier]. S’agit-il techniquement d’une récession, nous n’en savons rien. Mais ça n’a pas vraiment d’importance. Partout, les indicateurs signalent une économie qui ralentit. Nous attendons simplement les détails — elle ralentit comment ? Et pour combien de temps
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Fut un temps où, lorsqu’il n’y avait pas de statistiques ou de grande nouvelle pour justifier une tendance, les marchés choisissaient systématiquement la hausse. La moindre petite information était triturée, malaxée et interprétée jusqu’à ce que les investisseurs puissent grappiller quelques points en plus sur les principaux indices. A présent, c’est l’inverse — et dans des journées de latence comme hier, où l’on digérait la mauvaise performance de l’ISM manufacturier US tout en attendant les statistiques prévues aujourd’hui… les marchés optent pour la en baisse
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A la Chronique Agora, nous sommes moins pressés de prononcer un jugement sur le plan de sauvetage de Bernanke pour l’économie US. Nous n’en avons pas besoin. Nous savions que c’était une erreur dès le début. Nous ne savions pas exactement comment les marchés réagiraient, mais l’idée de secourir des gens trop endettés en leur prêtant plus d’argent nous semblait un peu comme de servir des martinis à une réunion des Alcooliques Anonymes ; cela ne pouvait qu’engendrer des problèmes
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La manière dont les évènements se sont enchaînés pour aboutir à la crise des subprime intéresse à présent le FBI. D’après le Wall Street Journal, plusieurs enquêtes fédérales pour soupçons de fraude comptable, abus de confiance et délit d’initiés auraient été diligentées auprès de 14 établissements financiers
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M. le Marché veut corriger. Il veut faire baisser les prix des actions… mettre les Etats-Unis en récession… et réduire le niveau de dette. M. Bernanke, par contre, veut l’en empêcher, craignant qu’avec tant de dettes en cours et des ménages aux finances si fragiles, toute correction se termine par une Crise du Sushi — ou pire !
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Le mois de décembre est rarement un bon cru, du fait de la traditionnelle chute d’activité durant la période des fêtes. Néanmoins, pendant que les ménages américains vont faire leurs courses de Noël, le rythme des saisies/ventes aux enchères ne risque guère de fléchir cette année : les banques — dont la trésorerie vacille sous les coups de boutoir du subprime — vont tenter de faire rentrer le maximum d’argent dans leurs caisses d’ici le 31 décembre afin de présenter aux autorités monétaires des ratios de couverture "acceptables" avant le changement d’exercice fiscal.
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Epargne
Après El Nino, réchauffez votre épargne avec El Besdeto
par Philippe Béchade 15 novembre 2007Si le cycle des saisons s’applique aux marchés financiers, nul ne saurait nier qu’ils subissent un automne frais et pluvieux, après un été orageux. Cela ne devrait pas aller en s’arrangeant, même si l’observatoire météorologique de la Fed prévoit un début d’hiver plus clément avec un réchauffement ponctuel du climat lié au passage d’un front tropical vers le 20 décembre.
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Epargne
Au bout de 9 mois, Bernanke accouche d’un scenario baptise "stagflation"
par Philippe Béchade 9 novembre 2007Le patron de la Fed se déclare à présent inquiet — tout comme les marchés depuis 48 heures — de la dégradation des fondamentaux du marché du crédit aux Etats-Unis, de la flambée du pétrole qui risque d’affecter les prix d’autant plus fortement que le dollar chute contre toutes les autres devises (il ne vaut plus que 112,45yen). Et il tente de rassurer le Congrès en expliquant que lui et ses collègues ne se sont pas livrés (comme un certain Alan G.) à un calcul probabiliste du risque de récession au cours des prochains mois.
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Selon les commentateurs, les investisseurs étaient déçus par la petite baisse d’un quart de point accordée par la Fed de Bernanke mercredi. Quoi ? Comment était-ce possible ? Neuf économistes sur dix l’ont vue arriver. Pourquoi les investisseurs faisaient-ils une tête aussi étonnée ? Peut-être parce que la Fed a signalé qu’il n’y avait plus beaucoup de baisses en réserve… mais qui croirait ça ?
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Wall Street a rouvert en hausse mercredi, dans le sillage de Google qui pulvérise la barre symbolique des 700 $ (à 705 $). Cela commence à faire cher le bout de papier… On croirait une action suisse, sauf qu’il n’aura fallu que trois ans pour voir le cours du titre multiplié par huit — alors qu’il faut généralement 30 ans pour parvenir à ce résultat au pays de l’horlogerie de haute précision.
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Début septembre, Frederic Mishkin, un gouverneur de la Fed, a estimé que les prix de l’immobilier pourraient chuter de 20% d’ici la fin 2008, et que cela pourrait coûter jusqu’à 1,5% au PIB US sur les trois prochaines années. Cela ne nous semble pas beaucoup — pas assez pour s’inquiéter, en tout cas. Mais Mishkin s’est senti comme un passager sur le Titanic ; il voulait trouver les canots de sauvetage.
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Connaissez-vous le Fedeuforizens Miraculis ? Il guérit les marchés américains de tous leurs maux : de la faillite d’un LTCM, de la crise des emprunts russes, des déficits budgétaires et commerciaux, de l’éclatement de la bulle du crédit subprime. Il prévient également des risques d’inflation, mais également de déflation, de stagflation (et de tous les autres types de "flation" que nous ne connaissons pas encore).