La devise la plus importante du monde a encore fait parler d’elle cette semaine. Son rôle se fait de plus en plus essentiel dans la marche de l’économie… et son cours est surveillé comme le lait sur le feu par d’éminents spécialistes. Je parle de l’or, bien entendu ; à 1 300 $ l’once, il a atteint cette semaine de nouveaux sommets… Et ce n’est pas près de s’arrêter, si l’on tient compte d’une nouvelle menace qui pèse sur les marchés des changes. Elle trouve son origine dans la géopolitique — Jérôme Revillier, spécialiste du Forex, donnait quelques explications dans L’Edito Matières Premières & Devises
Ben Bernanke
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Il faut en être bien conscient : en ce moment, le système monétaire et économique mondial ne tient plus qu’à des mots. Ceux de Jean-Claude Trichet… de Tim Geithner… de Ben Bernanke… de Wen Jiabao… et de tous les autres. Pour l’instant, les intervenants financiers choisissent de croire aux paroles rassurantes et autres engagements formels — c’est dans leur intérêt, me direz-vous. Mais qu’arrivera-t-il lorsque même cette limite-là sera dépassée
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Epargne
Les autorités sont-elles vraiment les mieux placées pour "faire quelque chose" ?
par Bill Bonner 20 avril 2010En théorie, les autorités prennent en charge une plus grande partie de l’économie, et dépensent plus d’argent, si bien qu’elles peuvent empêcher le PIB de baisser. Les autorités américaines ont injecté l’équivalent de 4 000 milliards de dollars par jour de dépenses déficitaires (de l’argent qu’elles n’ont pas collecté en impôts) dans l’économie. Les banquiers les ont chaleureusement remerciés pour toute cette activité et se sont versé des bonus considérables. Mais cet argent ne stimule pas l’économie privée… il la remplace
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Pauvre vieil Alan… Nous avons presque pitié de lui… "Le Maestro mis à mal", titrait le Financial Times vendredi. Nous avons souvent eu envie de le mettre à mal, en ce qui nous concerne. Mais maintenant que d’autres s’en chargent… nous avons pitié de la vieille canaille. M. Greenspan a défendu son héritage. Il avait raison 70% du temps, a-t-il dit. Les 30% restants, il s’est trompé. Pas mal, pas mal. Dommage que ce soit faux
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Ben Bernanke est reconduit sans surprise pour un mandat de quatre ans… mais les avis furent loin d’être aussi unanimes que lors des quatre renouvellements de mandat consécutifs de son prédécesseur et mentor, Alan Greenspan. Le président de la Fed a obtenu 70 voix sur 100, contre 77 lors du premier tour de scrutin préliminaire au Congrès. Son "laisser-faire" avant la crise aurait dû le disqualifier pour un second mandat. Cependant, la discipline politique (les deux chefs des partis démocrate et républicain avait appelé à sa réélection) a fini par occulter la controverse… et le voici réélu
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Epargne
L’azote se dissipe sur les marchés ; de l’eau dans le gaz à Washington
par Philippe Béchade 26 janvier 2010Wall Street s’est ému de la montée en puissance de la "ligne Volcker" (l’ex-patron de la Fed prône une séparation des activités des banques) parmi les conseillers du président… alors que Robert Rubin fait également partie de son équipe rapprochée. En effet, c’est cet ex-patron de Goldman Sachs qui avait orchestré l’enterrement du Glass-Steagall Act par l’administration Clinton dès 1995. Il a également imposé aux pays émergents d’Asie du Sud-Est — via le FMI — une libéralisation totale des mouvements de capitaux, provoquant la folie spéculative qui s’achèvera à la fin de l’été 1997 par le krach des devises asiatiques.
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Epargne
Vendre le dollar et achetez de l'or : est-ce la bonne stratégie ? (1)
par Isabelle Mouilleseaux 25 novembre 2009Nous sommes ni plus ni moins en train d’assister à un combat de titans entre les Banques centrales des pays émergents et la Fed… A ce jeu, l’euro pourrait bien être victime, l’or grand gagnant, le dollar battu, et vous grand bénéficiaire si vous shortez le dollar et achetez de l’or
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Les chiffres parus hier aux Etats-Unis n’ont eu que peu d’impact sur le dollar qui oscille depuis 24 heures entre 1,4830 et 1,4870 euro. Le mouvement de rebond du billet vert était largement amorcé avant la publication du PPI et les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis. Cette dernière n’a augmenté que de 0,1% en octobre, soit nettement moins que prévu par les analystes
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Epargne
L'activité et les ventes de détail aux Etats-Unis sont fort heureusement décevantes
par Philippe Béchade 17 novembre 2009Horreur, malheur, le dollar faisait mine de ne plus vouloir refluer en direction des 1,50 euro et des 89 yens hier matin. Wall Street se contentait donc d’afficher un gain potentiel de 0,6% en pré-ouverture, tout juste suffisant pour retracer les sommets annuels
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Ben Bernanke, notre héros plein de défauts, a évité une Deuxième Grande Dépression. Lorsque la crise est arrivée en 2007-2008, il a calmement ressorti un texte qu’il avait lui-même écrit : "La déflation à la japonaise pour les nuls"… ou quelque chose comme ça. Il a ensuite suivi sa propre théorie… calmement… en toute confiance… baissant les taux de la Fed jusqu’à zéro ou presque
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Les consommateurs américains ont repris du poil de la bête, comme le montre l’indice de confiance du Conference Board : il est ressorti à 54,1 en août. Et l’immobilier ! L’indice Standard & Poor’s Case-Shiller montrait que les prix des maisons américaines ont augmenté de 1,4% en juin — alors qu’on attendait plutôt une hausse de 0,2%
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Côté européen, tout baignait hier : le CAC 40 a terminé à un plus haut de 10 mois, s’adjugeant 1,01% pour terminer à 3 652,17 points. Le Footsie londonien a grimpé de 0,93%, tandis qu’à Francfort, le DAX prenait 1,03%. Le Vieux Continent surfait visiblement sur les bonnes statistiques publiées ces derniers jours. Mais de l’autre côté de l’Atlantique… c’était autre chose
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Puisqu’il faut parler du CAC 40, parlons-en. Il va mieux. 3,15% de hausse vendredi et une clôture à 3 615,81 points, on n’avait pas vu ça depuis près de 10 mois […] Evidemment, les statistiques étaient du côté des investisseurs ; les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont grimpé à un sommet de deux ans
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Le patron de la Fed "voit de la lumière au bout du tunnel" — si nous vous tenions de tels propos, vous éclateriez de rire… Il promet aussi de l’argent gratuit pour "une période prolongée" — et si nous approuvions cette stratégie, vous nous traiteriez d’imbéciles heureux. En ce qui concerne le "tunnel", il faudrait qu’il prenne garde à ne pas confondre la lumière du jour et celle projetée par les phares d’une locomotive qui arriverait droit sur lui
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Le rebond initial de 2,25% à Paris lundi semble n’avoir servi qu’à donner un peu plus d’élan aux valeurs françaises pour mieux rebaisser et casser avec détermination le palier de soutien des 3 000 points (-0,9% à 2 989 points). Les places européennes ont en quelque sorte célébré le premier anniversaire du mini-krach Kerviel par un plongeon des valeurs bancaires
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Comme nous le pressentions dès mercredi matin — il n’était pas besoin de faire preuve d’un sixième sens très aiguisé –, J.C. Trichet a réaffirmé l’instauration d’un "état d’alerte élevé" à la BCE depuis le début du mois de juin. Cette expression avait été choisie pour indiquer aux marchés qu’elle se préparait à agir… et le message a été bien interprété
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Tôt chaque matin, votre correspondant se joint à un groupe d’analystes et de journalistes financiers pour discuter des nouvelles du jour. "Qu’arrive-t-il au prix du cuivre ? Pourquoi les actions asiatiques chutent-elles ? Vont-ils vraiment baisser les taux aujourd’hui ?" Les réponses ne sont pas toujours satisfaisantes, mais les questions continuent d’arriver. Et la question du jour, c’était : qu’est-ce qui a vraiment changé ?
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De nombreux commentateurs l’écrivent depuis six semaines, Henry Paulson l’a répété jeudi dernier — et que cela rentre une fois pour toute dans votre tête –, "la crise financière est terminée" ! Oui, ter-mi-née, une bonne fois pour toutes. A ceci près que 500 ou 600 milliards de dépréciations d’actifs — sinon de pertes sèches — devront encore être passés dans les comptes des établissements de crédit en 2008 et 2009