La dernière intervention de la Fed rappelle les événements de 2008 (1/2)
Les similitudes entre l’année 2007 – début de la crise des subprime – et l’année 2019 sont nombreuses. Les choses sont-elles vraiment différentes, comme le répètent certains ?
Les similitudes entre l’année 2007 – début de la crise des subprime – et l’année 2019 sont nombreuses. Les choses sont-elles vraiment différentes, comme le répètent certains ?
La hausse boursière qui a suivi l’annonce historique de la Fed la semaine dernière n’a pas duré — de sorte que nous nous interrogeons : le QE Eternel était-il déjà dans les cours ? Si oui… où peuvent-ils désormais aller, sinon vers le bas…
▪ Qu’est-ce qui nourrit les marchés actuels ? Une vraie reprise ? Ou l’argent facile et rapide des banques centrales ? Nous allons faire une supposition échevelée. Il y a quelques jours, les…
En mai de l’année dernière, la BCE et le FMI ont uni leurs forces pour envoyer 110 milliards d’euros aux Grecs désespérés. L’Irlande a reçu un chèque de 85 milliards d’euros en novembre dernier. Et la semaine dernière, l’Union européenne et le FMI se sont mis d’accord pour envoyer 78 milliards d’euros au Portugal.
Les détails de la plainte de la SEC accusent Goldman d’avoir omis de communiquer des "informations vitales" au sujet d’un titre adossé aux créances hypothécaires appelé Abacus. Selon la SEC : "à l’insu des investisseurs, Paulson & Co [un fonds de couverture]… qui devait faire des bénéfices si les [titres d’Abacus] faisaient défaut sur leurs obligations de paiement, a joué un rôle important dans le choix des titres qui devaient constituer le portefeuille… en résumé, Goldman Sachs a arrangé une transaction à la requête de Paulson, dans laquelle Paulson a lourdement influencé la sélection du portefeuille afin de satisfaire ses intérêts économiques"
La confiance des consommateurs aux Etats-Unis est à un plus bas record. Fannie et Freddie déclarent avoir besoin de 51 milliards de dollars supplémentaires. Dow Chemical envisage de réduire son dividende pour la première fois depuis 1912. Tout le monde aime le salaire du péché… jusqu’à ce que le diable se pointe
Le 6 septembre dernier, le gouvernement américain nationalisait Freddie Mac et Fannie Mae, ruinant les actionnaires. Le 14, Lehman Brothers rendit l’âme. Le grand chef de Lehman, Dick Fuld, accusa les quelques personnes qui semblaient avoir compris ce qui se passait […] Le lendemain, Merrill Lynch cessa d’être une banque d’investissement ; elle fut reprise par Bank of America. Et le jour suivant, la Fed renfloua American International Group Inc. en échange d’une participation de 80 %
Le 11 janvier 2008, l’un des plus grands prêteurs hypothécaires des Etats-Unis — Countrywide Financial — a fait faillite. Le 17 février 2008, le Britannique Northern Rock a été nationalisé. Pourtant, les dirigeants n’ont pas vu la calamité qui était en train de se dérouler juste sous leur nez
Serions-nous à présent en train de passer d’un excès d’inflation à son contraire ? Depuis quelques semaines, tout baisse ! Bourses occidentales, bourses émergentes, prix de l’immobilier (même en France !), matières premières… on ne sait plus à quoi se raccrocher
La partie de flipper infernal se poursuit ; les cours des actions continuent de rebondir dans toutes les directions sans que personne ne parvienne à reprendre le contrôle de la partie. Celle du jour s’achève par un repli de 0,23% du CAC 40 et de 0,7% de l’Euro Stoxx 50. L’affaire se complique encore un peu plus lorsque des rumeurs de lourdes pertes sur les marchés de matières premières alimentent les spéculations sur des faillites d’importants fonds d’investissement
USA Today avait le blues vendredi. Un journaliste vient de se rendre compte que la baisse des prix des matières premières n’était pas nécessairement une bonne nouvelle. "Les investisseurs craignent que l’effondrement des prix du pétrole, du charbon et du platine signale une tendance bien plus sinistre : un ralentissement économique sévère à l’étranger qui pourrait freiner l’économie [aux Etats-Unis] et entraver les profits des entreprises américaines"
On entend enfin parler des banques asiatiques. Jusqu’à maintenant, les plaintes et les lamentations dues à la crise du crédit ne résonnaient qu’en Europe et en Amérique du Nord. Mais il y a également des banques importantes au Japon. Et ce mardi, trois d’entre elles ont admis posséder un total de 45 milliards de dollars de titres adossés à la dette émis par Fannie Mae et Freddie Mac
A présent, l’humeur de Wall Street se fait de plus en plus morose… sans aucun signe d’amélioration. Des milliers de licenciements. Un déclin continu des actions.
Toutes les bulles finissent par des krachs… et par des arrestations spectaculaires. Deux gestionnaires de hedge fund ont été arrêtés la semaine dernière. Apparemment, les deux employés de Bear Stearns auraient trompé des clients. Arrêtez ! Nous allons finir par nous rompre les côtes, à force de rire
Nous nous préparons à ce que les marchés donnent plusieurs fausses alertes courant 2008. Les vacanciers ont vu un grand requin blanc longer la plage et ne remettront pas les pieds dans l’eau tant qu’ils ne seront pas sûrs d’y être en sécurité. Leur confiance va augmenter au fur et à mesure que le temps passe ; cependant, ce n’est pas parce qu’on n’a pas vu de nageoire dorsale depuis un petit moment que le requin n’est plus là. Nous pensons que ce requin traîne toujours le long des plages locales et qu’il n’est pas prêt de partir
Dans la chronique d’aujourd’hui, nous ne donnons aucune réponse. Nous posons seulement une question : pourquoi la SEC ne fait-elle pas une enquête sur la Fed et le Trésor US ? Cette question nous est venue après que votre correspondant ait entendu par hasard une bribe de conversation
"Comment est-ce qu’on appelle le fait de voir les actions de la cinquième plus grande banque d’investissement [des Etats-Unis] s’échanger 50 $ le jeudi et 3 $ le lundi suivant ?" demande Jim Cramer. "Moi, j’appelle ça un plancher". Bien entendu, tout le monde affirme avoir vu le plancher des cours, sur les places américaines, en janvier… et le plancher du secteur financier lorsque les propriétaires de Bear Stearns ont paniqué et accepté de vendre la société pour 2 $ l’action… un prix ensuite revu à la hausse
En Europe, nous ne fondons guère d’espoirs sur une embellie dans le secteur des services. Les signes de ralentissement économique se multiplient et nous en voulons pour preuve le net recul de 0,5% des ventes de détail en Zone euro (-0,8% hors alimentation). Voilà qui contredit la thèse du découplage défendue par la BCE, mais également par Christine Lagarde. Notre ministre de l’économie s’est ainsi lancée hier dans un vibrant hommage rendu à la rigueur dont fait preuve J.C. Trichet en matière d’inflation et à sa maestria dans la mise en oeuvre de mesures de soutien au système financier