Puisque rien de ce qui fait les gros titres de la presse et des journaux télévisés ne saurait vous surprendre, nous allons nous employer à tracer les contours du futur chaotique qui se dessine sur les marchés et nous demander si des opportunités ne mériteraient pas d’être saisies
AIG
-
-
AIG est un grand acteur financier… et plus spécifiquement un grand acteur du marché des credit default swaps… dont on dit qu’il vaut environ 60 000 milliards de dollars. Personne n’en est sûr — le marché des CDS n’est ni réglementé, ni surveillé. Et personne ne sait ce qui se passerait s’il explosait. Mais personne ne veut le savoir, non plus.
-
Cela ne fait aucun doute : la faillite de Lehman va en entraîner d’autres. Alan Greenspan, qui est le mieux placé pour évaluer les conséquences de l’éclatement de la bulle du crédit qu’il a si activement contribué à créer, accuse maintenant les banquiers — les principaux partenaires de la Fed qui n’a rien vu — d’avoir détourné et perverti le système, sous-entendu, le sien
-
Plutôt que de nous laisser emporter et vous faire un compte-rendu haletant des derniers événements qui secouent la planète finance, nous allons prendre une grande respiration. Inspirer. Expirer. Essayez vous aussi. Inspirez… expirez… inspirez… expirez
-
Henry Paulson vient d’être incisif au sujet du numéro un mondial de l’assurance AIG. Coupant court aux rumeurs d’intervention du Trésor US et de la Fed pour éviter une faillite retentissante, et alors que tout projet de reprise ou de sauvetage par un chevalier blanc du secteur privé est désormais enterré, il réaffirme que l’argent public n’a pas pour objet de sauver la mise aux entreprises qui se sont fourvoyées sur le marché du crédit
-
Hop ! Les marchés ont promptement repris le chemin de la baisse hier, après s’être offerts une trêve vendredi. Les financières sont revenues sur le devant de la scène — qu’elles n’ont d’ailleurs jamais quittée, ce sont juste les investisseurs qui ont regardé brièvement ailleurs –, les fondamentaux économiques se sont rappelés au bon souvenir des intervenants, bref, la tendance pessimiste reprend ses droits
-
La semaine dernière avait pourtant bien commencé pour le CAC 40, qui avait enfin repassé la barre des 5 000 points ; le dollar continuait sa remontée, les indices US allaient plutôt bien, bref, les investisseurs pouvaient se croire revenus aux beaux jours pré-subprime. Las ! La BCE est venue contrarier tout ce bel ordonnancement en refusant obstinément de baisser ses taux
-
Epargne
Un 29 février de ce calibre tous les quatre ans, cela suffit largement !
par Philippe Béchade 3 mars 2008Difficile de trouver la semaine dernière des conditions plus difficiles pour travailler sur les marchés financiers ; dans un premier temps, ils ont en effet véhiculé le sentiment de vouloir résister à toutes les mauvaises nouvelles macro-économiques
-
Epargne
Si Warren assurait, Mister Buffett saura-t-il réassurer ?
par Philippe Béchade 13 février 2008Warren Buffett a-t-il senti, grâce à son flair légendaire, qu’il était temps ce mardi de faire souffler un vent d’espoir sur Wall Street ? Henry Paulson avertissait en effet presque simultanément les marchés qu’une consolidation de l’immobilier est nécessaire tandis que la crise des subprime n’avait encore atteint que le stade du début du pire ? Répondant en direct à une interview sur CNBC, Warren Buffett annonçait hier avoir proposé à trois des principaux réhausseurs de crédit américains (MBIA, Ambac et FGIC) de garantir l’équivalent de 800 milliards de dollars de bons municipaux
-
Qu’il est réconfortant de découvrir à quel point nos sherpas de la finance peuvent se montrer lucides dès qu’il devient absolument impossible de nier les évidences ! Certains ministres des finances, ou fonction assimilée, ont bien tenté un dernier petit mensonge pour la route — "une croissance à 2% en 2008, j’y crois encore" — ou se sont fendus d’une leçon de logique à deux dollars. Mais Henry Paulson n’a convaincu personne en déclarant que "tant qu’une économie progresse — même faiblement — il n’y a pas récession
-
Epargne
Au bout de 9 mois, Bernanke accouche d’un scenario baptise "stagflation"
par Philippe Béchade 9 novembre 2007Le patron de la Fed se déclare à présent inquiet — tout comme les marchés depuis 48 heures — de la dégradation des fondamentaux du marché du crédit aux Etats-Unis, de la flambée du pétrole qui risque d’affecter les prix d’autant plus fortement que le dollar chute contre toutes les autres devises (il ne vaut plus que 112,45yen). Et il tente de rassurer le Congrès en expliquant que lui et ses collègues ne se sont pas livrés (comme un certain Alan G.) à un calcul probabiliste du risque de récession au cours des prochains mois.