Certains ont fait une croix sur les bijoux, d’autres sur les vacances, certains sur les vêtements. La crise oblige à revoir les budgets. Mais que se passe-t-il lorsqu’on est contraint de couper dans l’essentiel ? C’est le dilemme auquel ont dû faire face les agriculteurs : fallait-il poursuivre les achats d’engrais, matériaux chers mais bénéfiques aux récoltes
agriculture
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Partout dans le monde, c’est la course aux nouvelles terres — qui a même donné naissance à un nouveau terme, comme nous l’expliquions hier : le land grab. Aujourd’hui, nous voyons un phénomène qui lui est intimement lié… "Les achats n’étaient pas tant à propos de la terre que de l’eau. Avec la terre, vient le droit de ponctionner l’eau […]", explique Peter Brabeck-Letmathe, président de Nestlé, qui parle même de water grab
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Oubliée la conquête de l’Ouest ! Les nouveaux territoires convoités sont au sud. Il ne s’agit plus vraiment de nouvelle frontière, d’installation sur des territoires inoccupés où même de l’apparition d’embryons de sentiments de nation. Non, la conquête du sud est beaucoup plus prosaïque mais n’en est pas moins problématique : elle concerne l’acquisition de terres agricoles par des pays… dans d’autres pays. Un phénomène dont vous avez peut-être déjà entendu le nom anglais — fort révélateur : land grab
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J’ai récemment suivi ce qui se passait dans le secteur de l’agriculture avec plus d’intérêt que d’habitude. Je ne pense pas que les investisseurs aient réellement compris à quel point la sécheresse et la crise financière vont toucher la récolte de cette année dans tous les domaines. Nous en voyons déjà les effets sur certains produits, comme le thé. Le prix du thé devrait dépasser son niveau record atteint l’année dernière. Et la sécheresse en est la cause principale
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"Prêt à pelleter" est la nouvelle phrase à la mode en ce moment à Washington. Cela signifie qu’un projet est prêt à être lancé dès que l’argent arrive. Les projets du plan d’Obama sont prêts à pelleter — dit-on. Dès que le Congrès américain aura accepté le plan, l’argent sera injecté. Certaines entreprises spécifiques pourraient voir leur activité augmenter grâce à la vague d’argent déversée par le plan d’Obama
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L’ère de la "financiarisation" de l’économie américaine touche à sa fin. C’est le retour aux fondamentaux de la création de richesses, à la propriété, et au principe de fabriquer des choses utiles. Grâce à leur utilité intrinsèque, ces investissements conservent leur valeur à long terme. Au coeur du désarroi actuel, le marché se débarrasse d’à peu près tout. On obtient donc de bons prix en reprenant ces fondamentaux. L’un deux est la capacité de produire de la nourriture
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, plantons le décor. La population mondiale ne cesse de croître, tout en adoptant un mode de vie de plus en plus urbain. Si les gens s’entassent dans les villes, ils n’en désertent pas pour autant les campagnes. Usines, bureaux, immeubles et pavillons s’étendent et recouvrent la verdure de béton et de bitume. En conséquence, les terres arables disponibles, dont les meilleures sont déjà en exploitation, se raréfient. Vous suivez le raisonnement ? Il est indispensable, si l’on veut nourrir tout le monde, que l’agriculture ait des rendements élevés, grâce à des fertilisants dont la potasse fait partie
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L’effet de levier d’une infime variation du tarif de l’eau est impressionnant : les consommateurs que nous sommes se représentent rarement ce que chaque kilo de nos aliments favoris nécessite de mètres cubes d’eau avant de parvenir dans nos assiettes
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Pour autant que nous puissions en juger, la plupart des investisseurs pensent que le pire est passé. Après une correction, les actions grimpent. Idem pour le dollar. L’or, pendant ce temps, baisse. Bernanke, Bush et toute l’armée d’anges et d’archanges qui veillent sur l’économie mondiale gagnent, pensent-ils. Mais plus ils gagnent… plus vous perdez, cher lecteur
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Epargne
Peut-on continuer de remplir les réservoirs avant les estomacs ?
par Philippe Béchade 17 avril 2008A l’heure ou les forces de police commencent à tirer sur des foules en colère dans des pays que nous jugeons sous-développés ou imperméables à toute idée de démocratie — ce n’est d’ailleurs pas toujours le cas ! –, nombre d’experts proches du FMI commencent à produire des explications qui vont au-delà du constat que "tout augmente" du fait de la seule pression exercée sur les stocks de nourriture disponibles par des pays en expansion rapide comme la Chine et l’Inde
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Que se passe-t-il avec les prix de la nourriture ? C’est bien connu, les matières premières agricoles sont très cycliques. Les prix grimpent ; les agriculteurs plantent plus. L’excès de récolte qui en résulte provoque une baisse des prix.
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Quand les prix des aliments de base de milliards de personnes dans le monde — souvent celles dont la situation économique est la plus difficile — augmentent de façon aussi dramatique, il faut s’attendre à des conséquences dramatiques. Et c’est exactement ce qui se passe
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Il y a quelques semaines, nous jetions un œil à un exemple concret de "l’effet papillon" — vous savez, cette idée selon laquelle un battement d’aile de papillon à Singapour pourrait déclencher un raz de marée à Santa Monica. Ou, pour le dire de façon plus générale, comment un évènement à priori insignifiant peut déclencher des réactions en chaîne et produire un effet très significatif. Mais que se passe-t-il si jamais un papillon ne bat PAS des ailes à Singapour ? Si une abeille n’opère pas de pollinisation sur la fleur d’un amandier ? Si une chauve-souris ne mange pas de moustique dans le Connecticut ? Ou si une banque centrale asiatique n’achète pas de T-Bond
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La problématique de l’eau est une bombe ! Car l’eau est indispensable à la survie de l’homme. Or nous sommes de plus en plus nombreux. Il nous faut boire de l’eau potable et nous nourrir avec des aliments qui ne peuvent exister sans eau ! A la base des céréales, oléagineux et softs en tous genres, il y a l’eau. Sans eau, pas de nourriture ni de survie possible. Investir dans l’eau pourrait donc être une excellente idée