« America first » avait promis Donald Trump durant sa campagne électorale. Force est de constater après les 100 jours fatidiques que pour les actions américaines, il n’en est rien. Depuis l’investiture, l’indice américain S&P 500 a pris 5,5%, faisant entre deux et quatre fois moins bien que la France, l’Inde, le Mexique…
Bill Bonner s’interrogeait sur la valorisation de ces actions, alors même que les bénéfices stagnent :
« Au bout du compte, l’espoir et le désespoir cèdent la place à la réalité des bénéfices. Lorsque vous achetez une action, vous espérez que cela vous rapportera de l’argent. »
La spéculation est évidemment le moteur de la hausse actuelle. Le président de la BCE, Mario Draghi, a quant à lui été passé sur le gril cette semaine à La Haye par des élus hollandais extrêmement critiques sur sa politique monétaire. Ces Bataves indignés (à juste titre) lui ont offert une lampe tulipe fonctionnant à l’électricité solaire afin de lui rappeler la fameuse bulle spéculative sur la tulipe qu’a connu la Hollande en 1637.
La spéculation de 2017 est nourrie par le crédit infini et presque gratuit prodigué par les banques centrales. La dette, c’est tout ce qui importe désormais, rappelle Nick Hubble qui s’interroge sur les effets de la future politique monétaire de la Fed.
Un « contrôle démocratique » des banques centrales ne modifiera pas un système monétaire et financier vicié car sans discipline. Son autodestruction – sous l’effet de 216 000 Mds$ de dettes dont les banques centrales prétendent contrôler les taux d’intérêt – n’est qu’une question de temps.
Le contrôle du prix du crédit par l’Etat, comme tout contrôle de ce genre, se terminera par une catastrophe. L’Etat n’a pas à contrôler la monnaie, ni le prix du crédit, ni la marche de l’économie. Le rôle de l’Etat doit se limiter à assurer une égalité de droits entre citoyens et à la faire respecter. Mais malheureusement, comme en matière monétaire, nous subissons une fatale inflation de droits…
1 commentaire
Ainsi le directeur de l’asile serait dément. Mais c’est pas nos affaires.
Les banques centrales autonomes seraient des monstres placés au sommet d’un système lui-même fou.
Ce système serait le capitalisme néolibéral débridé, globalisé, totalitaire et sacralisé auquel on ne peut plus rien interdire sous prétexte que l’interventionnisme est le mal absolu.
L’impuissance collective est très bien organisée.
On est mal !