Certains appellent à « refaçonner » la Fed, pour qu’elle corresponde mieux au nouveau gouvernement américain. Est-ce vraiment possible, considérant ceux qui la composent actuellement ?
Voici une plaisanterie qui n’a pas trouvé de chute, dans le Stansberry Morning Market Preview :
“Les démocrates ont appelé le président Joe Biden à remplacer les choix de l’ancien président Donald Trump à la Réserve fédérale lorsque leur mandat expirera plus tard dans l’année, refaçonnant potentiellement la banque centrale.”
La seule raison plausible de remplacer les personnes nommées par Trump serait de rendre la Réserve fédérale encore plus réactive au programme démocrate – c’est-à-dire encore plus prête à imprimer de l’argent pour couvrir le coût de programmes que les Etats-Unis ne peuvent pas se permettre.
Quelqu’un devrait leur dire… qu’ils perdent leur temps. Les personnes choisies par Trump font partie des crétins les plus sombres et les plus complaisants ayant jamais rejoint la banque centrale américaine. Tenter de trouver des idiots encore plus écervelés sera un défi aussi stérile qu’une vasectomie.
Une Fed servile
Jerome Powell est l’homme de Trump. Idem pour Randal Quarles. Et Richard Clarida. Et Christopher Waller. Et Miki Bowman. A l’exception de Lael Brainard, nommé par Barack Obama, ils ont tous été choisis par Trump. Et ils gèrent la Fed.
Comment diable pourrait-on « refaçonner » la Fed en une confédération d’idiots encore plus serviles… bas du front… et complètement lobotomisés ?
Ils impriment déjà de l’argent dans des proportions jamais vues aux Etats-Unis. Ils injectent 120 Mds$ par mois dans le système – soit plus d’argent tous les six mois qu’il en a été ajouté sur toute la période allant des débuts du dollar en 1972… à l’an 2000.
Et ces dernières semaines, quasiment tous ces individus ont fait des déclarations publiques, proclamant leur foi pleine et entière dans les dépenses de relance pour augmenter l’inflation… et stimuler l’économie.
Oui, cher lecteur, les Etats-Unis sont déjà sur l’autoroute zombie… sautillant sur les bonnes intentions et piétinant les mauvaises… sans la moindre voie de sortie.
Une solution évidente
Toutefois, les lecteurs répugnent à relier ce dernier point.
Ils imaginent qu’il doit y avoir un moyen de changer de cap… un truc qui nous « sauvera »… un président – peut-être Donald J. Trump lui-même – qui pourrait nommer une nouvelle série de gouverneurs de la Fed et freiner tout cela…
Les lecteurs nous accusent souvent de baisser les bras… d’être défaitiste. « Vous ne faites que vous plaindre », écrit le râleur moyen. « Et si vous offriez une solution ? »
Mais le remède est si incroyablement évident qu’il n’y a aucun intérêt à le mentionner : arrêter d’imprimer de la fausse monnaie… permettre aux taux d’intérêt d’aller là où ils le souhaitent… et équilibrer le budget fédéral. Il n’y a rien de mystérieux là-dedans.
Après les gains, la douleur !
En quelques secondes, les taux d’intérêt grimperaient… les marchés actions et obligations s’effondreraient… l’économie entrerait dans une profonde dépression…
… le président et une bonne partie du Congrès US seraient destitués ou renvoyés…
… il faudrait abandonner les renflouages, gabegies et allocations insensées et destructrices de richesse (on ne parlerait plus de Green New Deal… ou d’un nouveau round de chèques d’aide)…
… et des millions d’entreprises et de ménages feraient faillite.
Cette correction sévère planterait le décor pour une longue période de réelle prospérité, mais il n’y a aucune chance – pas la moindre – que les décideurs la laissent suivre son cours.
Hélas, nous vivons dans le vaste monde. Nous n’en contrôlons qu’une toute petite partie. Et dans le vaste monde, il se passe des choses… pas toujours agréables, comme nous le verrons demain.