▪ Eh bien… nous vivons une époque agitée. L’Europe est au bord du précipice. Les rendements obligataires grimpent à des niveaux dangereux. La Grèce est clairement en faillite. L’Italie pourrait aussi chuter, à moins que l’Allemagne ne vienne à la rescousse. Et les investisseurs se posent des questions sur la France.
Mais les investisseurs se sont calmés en fin de semaine dernière. A moins qu’ils n’aient pris l’habitude d’avoir peur. « Peut-être qu’on finira par s’en tirer quand même », se sont-ils dit.
Toutefois, rien n’est décidé. Rien n’est résolu. Il y a plus de questions que jamais.
A présent, quasiment tout le monde en est venu à penser comme nous. Article après article, nous voyons les économistes et les analystes concéder qu’une longue période difficile nous attend. Les chiffres officiels et les estimations montrent que le PIB se développera à peine l’an prochain. Les prévisions concernant le chômage annoncent que le nombre de sans-emploi restera élevé pendant des années.
La plupart des analystes reconnaissent également désormais que 1) la cause réelle est un excès de dette et 2) les autorités ne peuvent pas y faire grand-chose.
Voyez-vous, l’économie n’est pas la seule à avoir changé. Il en va de même pour les attitudes. Les espoirs. Les rêves. Les plans.
« Les marchés font l’opinion », disent les vétérans. Ce marché transforme les gens en grippe-sous frileux.
▪ Etant donné que toute l’économie mondiale est en plein marasme, on ne s’attendrait pas à ce que le pétrole dépasse les 100 $ et l’or les 1 700 $, n’est-ce pas ? Ou peut-être que si.
En ce qui concerne le pétrole, une bonne partie du monde émergent continue de se développer très fortement. Au cours des quatre dernières années, par exemple, la Chine s’est développée 70 fois plus rapidement que les Etats-Unis. Cela fait beaucoup de revenus supplémentaires dans beaucoup de poches en Chine. Cela fait aussi beaucoup de gens qui veulent utiliser de l’énergie. Il est naturel que le prix grimpe… parce que l’offre est paresseuse ; elle ne peut augmenter aussi rapidement que la demande.
On trouve également un nombre croissant de personnes qui soupçonnent que les Etats-Unis et Israël sont sur le point d’entamer une nouvelle guerre. Les candidats républicains commencent à rappeler que pour avoir la paix, il faut préparer la guerre. Ils s’attendent à recevoir de l’argent du secteur de la défense… et des voix des lumpen-électeurs… en promettant de jouer les gros bras à l’étranger.
Une guerre avec l’Iran pourrait être difficile à contenir. On pourrait s’attendre, au minimum, à ce que le prix du pétrole s’envole… ce qui scellerait certainement le sort d’une dépression mondiale.