Les innovateurs audacieux de l’histoire… et les politicards qui les auraient volontiers contrecarrés.
Les signes se multiplient. Selon Fox News :
« L’indicateur de PIB très suivi GDPNow, géré par la Réserve fédérale d’Atlanta, signalait jeudi que le produit intérieur brut avait reculé de 1% au deuxième trimestre, d’avril à juin.
Même si les prévisions officielles concernant les performances du deuxième trimestre ne seront pas publiées avant un mois, ces chiffres préliminaires révèlent deux trimestres de suite affichant une croissance économique négative, après le recul de 1,6% du PIB au premier trimestre. »
On nous prédit désormais une récession économique en plus d’un marché baissier à Wall Street.
Ce n’est que le début
Mais ce que nous n’avons pas, c’est le moindre signe de panique de la Fed. Elle s’est engagée – pour l’instant – à resserrer la masse monétaire afin de combattre l’inflation.
Mais nous n’en sommes qu’au début.
M. le Marché corrige les erreurs commises par la Fed et fait « dégonfler » l’économie. Et il a encore beaucoup de pain sur la planche.
Les investisseurs cherchent toujours le plus bas. En général, les véritables marchés baissiers ne s’achèvent pas tant que les investisseurs n’en ont pas assez, n’abandonnent pas et ne cherchent plus. Le Dow à 20 000 points ? Le Dow à 15 000 points ? Nous n’en savons rien, mais c’est probablement un chiffre plus bas que celui auquel la plupart des investisseurs s’attendent.
Ensuite, nous verrons ce que la Fed a dans le ventre. Elle va devoir prendre la « décision du siècle » : soit continuer à laisser M. le Marché accomplir son œuvre – en faisant le ménage dans plus de 20 ans de politiques monétaires irresponsables – soit actionner à nouveau la planche à billets et laisser l’inflation flamber.
Cette décision va déterminer si nous allons traverser un grave marché baissier et une profonde récession aujourd’hui… ou un effondrement économique, politique et social plus tard.
Restez à l’écoute.
L’ordre spontané
En attendant, nous regardons vers l’avenir.
Et nous replaçons la conversation en cours dans une perspective historique… les modes de vie actuels, notre capacité à nourrir 8 milliards de gens dont l’espérance de vie moyenne est deux fois plus longue qu’il y a 150 ans, la climatisation, la direction assistée, Facebook, les produits anti-moustiques… Pour le meilleur ou pour le pire, le monde dans lequel nous vivons a été créé par des gens qui se préoccupaient peu du gouvernement.
A la place, ils ont foré des puits et bâti des raffineries, inventé les automobiles qu’ils ont ensuite produites par millions… Ils ont frappé de l’acier… et cuisiné des plats avec des ingrédients qui venaient de l’autre bout de la planète : des ananas de Hawaï, de l’huile de palme de Malaisie, du bœuf d’Argentine, et des fraises même en hiver !
Et ils ont fait tout cela sans subventions ni crédits d’impôt, ni parce que le Congrès avait adopté une loi ou que le président les avait menacés. Ils l’ont fait pour améliorer notre existence.
Aucun plan de grande transition ne leur a montré comment passer d’un monde mû par la force musculaire à un autre offrant 1 000 fois plus de puissance grâce aux combustibles fossiles.
Aucun G7 regroupant les chefs d’Etats des plus grandes puissances du monde ne s’est réuni et n’a décrété qu’il fallait passer au charbon, au pétrole et au gaz comme principales sources d’énergie.
Aucun Pete Buttigieg n’a ordonné aux gens de construire des stations-services. Aucun think-tank ne leur a montré le chemin. Aucune réglementation de les a aiguillés… Et aucun département de l’Energie n’a été créé (avant 1977) pour surveiller ce qu’ils faisaient.
Souvent, les plus grands innovateurs – ceux qui ont le plus amélioré notre richesse et notre confort – ont travaillé dans leur coin, méconnu des pouvoirs en place, sans l’aide d’universités ou de fondations à but non lucratif ou de gouvernements.
Ils ont tous été leur propre maître… se sont fiés à leurs propres boussoles… pour nous apporter la qualité de vie dont nous bénéficions aujourd’hui.
Un travail long et ardu
Ils ont donné. Ils ont reçu. Les consommateurs choisissaient ce qu’ils voulaient, et le reste était rejeté. Et c’est ainsi que s’est déroulé le progrès, dans le monde.
Mais il y a toujours eu des gens qui pensaient tout savoir mieux que tout le monde.
Ils ne se préoccupent pas de ce que « les gens » veulent. Ils savent ce que « les gens » devraient avoir ! Et quand ils prennent le contrôle du gouvernement… ils leur en donnent une bonne dose mémorable.
La Révolution Industrielle s’est vraiment accélérée vers 1850. Du moins est-ce la date que l’on retient comme « point de départ », pour mesurer les gaz à effet de serre, aujourd’hui. Les 150 années suivantes ont probablement été les plus productives de l’histoire de l’humanité.
Mais ensuite, tous ces Je-sais-tout se sont fait plus insistants.
« Riche » est relatif. Même les pauvres de 1999 vivaient mieux que les rois ayant vécu 200 ans plus tôt, dans la mesure où ils ont eu accès à des soins dentaires sans douleur et à tellement de nourriture que l’obésité les a tués davantage que la faim.
Mais alors que le monde entier s’enrichissait, de plus en plus de gens ont découvert qu’ils ne faisaient pas partie « des plus riches ».
Et dans un contexte où toute la société s’enrichissait encore, elle a pu entretenir davantage de parasites… davantage de fouineurs ayant du temps et des idées d’amélioration.
La mère de Karl Marx venait d’une famille fortunée qui a fondé Philips Electronics, plus tard.
Et sa femme venait de la petite aristocratie.
Les parents de Friedrich Hegel étaient tous deux fonctionnaires au duché de Wurtemberg.
Friedriech Engels a vécu des rendements de filatures de coton.
Ho Chi Minh, fils d’un lettré, a reçu une éducation française…
La famille de Che Guevara l’avait envoyé à l’école de médecine.
La croissance devait être contrôlée, disaient-ils. Les problèmes – l’inégalité, l’alcoolisme, la pauvreté – devaient être résolus. L’économie avait besoin d’être rationnalisée, la richesse devait être partagée plus équitablement. L’argent était gaspillé, ajoutaient-ils, en publicité… et en offrant « aux gens » trop de choix.
Le grand marathon des dépenses
Le premier effort important visant à faire passer l’économie sous le contrôle de l’élite (au gouvernement) est venu de l’Union soviétique. Plus tard, l’Allemagne, l’Italie, la Chine, Cuba, le Vietnam, s’y sont tous essayés. Et tous ont échoué. Et traditionnellement, ces échecs se sont accompagnés de millions de morts, liquidés soit volontairement soit par accident.
L’accident le plus important a eu lieu en Chine, entre 1958 et 1962, avec le Grand Bond en avant, qui a tellement démoli l’économie que 50 millions de personnes ont connu la famine.
Mais les planificateurs, ceux qui veulent améliorer le monde, et les contrôleurs, ne renoncent pas. A présent, ils sont convaincus qu’une croissance effrénée mènera à la « mort de la planète ».
On ne sait pas trop si l’augmentation de la température serait une mauvaise chose. Et il n’est pas non plus évident que la Terre ne dispose pas de ses propres boucles de rétroaction et mécanismes de rééquilibrage. Nous laissons cette « science » – si elle existe – à d’autres.
Ce qui nous semble évident, c’est qu’en tentant de contrôler le climat, on va probablement générer le même type de résultats qu’à chaque grande croisade qui s’est déroulée depuis 1914.
L’élite, malgré toutes ses prétentions technocratiques, a « foiré » toutes les grandes initiatives politiques et cafouillé d’une débâcle à une autre.
La Première guerre mondiale, la Corée, le Vietnam, la Guerre contre la pauvreté… la Guerre contre la drogue… la stagflation N°1 (dans les années 1970) … la Guerre contre le terrorisme, l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le sauvetage de Wall Street… la crise du Covid et la frénésie de plans d’aides et de relance… les sanctions contre la Russie et, à présent, la stagflation n°2.
L’élite va très certainement faire n’importe quoi de cette grande transition visant à prendre ses distances avec les combustibles fossiles. Mais à présent, les enjeux sont plus élevés.
Aujourd’hui, l’élite met en danger les progrès réalisés pendant plus de 150 ans, ainsi que les vies de 8 milliards de personnes.
Nous regarderons prochainement ce qui pourrait se passer.
1 commentaire
Merci Bill !
Très beau billet.
« Et ils ont fait tout cela sans subventions ni crédits d’impôt, ni parce que le Congrès avait adopté une loi ou que le président les avait menacés. Ils l’ont fait pour améliorer notre existence. » Je me permettrais de compléter en disant, tout en sachant que cela est induit dans votre texte, qu’ils l’ont fait pour améliorer LEUR existence et que pour y parvenir il est nécessaire, dans une économie libre, de donner le meilleur de soi-même. En donnant le meilleur de soi-même, d’une manière purement égoïste, on obtient davantage que si on fait les choses avec médiocrité et on donne accès aux autres à des produits, des idées, des services d’une meilleure qualité, d’un meilleur niveau. Donc, oui, ils l’ont fait pour améliorer notre existence en cherchant avant tout à améliorer la leur sans chercher à contraindre quiconque de le faire à leur place.