Les médias colportent des informations erronées sur les élections en Argentine…
« Je ne sais pas ce qui est à droite ou à gauche
Je suis bien trop ivre pour me tenir debout
Pourquoi diable ne m’aidez-vous pas ? » – Pinkard et Bowden, tel que chanté par Willie Nelson
La presse grand public américaine n’a absolument pas compris le nouveau président argentin, Javier Milei. Nous pensons que c’est volontaire.
Nous prêtons beaucoup d’attention à l’Argentine. D’une part, parce que nous avons un bureau à Buenos Aires et des investissements dans la province de Salta… D’autre part, parce que nous en tirons des enseignements. En matière de politique et de finance, il n’y a pas de stratégie loufoque, absurde et contre-productive que les Argentins n’aient pas testée au moins une fois.
Nous avons étudié leur parcours au cours des 120 dernières années – de l’époque faste pour le pays à sa descente aux enfers. Maintenant, nous allons observer la manière dont ils tentent de se remettre sur le droit chemin.
L’écrasement de l’establishment
Mais regardons ensemble le portrait dressé du président par la presse… Voici ce que rapporte le Washington Post :
« L’Argentine s’apprête à prendre un virage à droite avec l’arrivée à la présidence d’un radical similaire à Donald Trump
BUENOS AIRES – Un libertaire radical, admirateur de Donald Trump, a surfé sur la vague de colère des électeurs pour remporter la présidence de l’Argentine dimanche, provoquant le virage à droite le plus marqué en quatre décennies de démocratie dans le pays. »
Un virage à droite ? Ce journaliste sait-il distinguer la gauche de la droite ?
Un électeur de Buenos Aires a tenté de lui expliquer la situation : « J’ai trois emplois, et ce n’est jamais assez, dit-il en tenant sa fille de six mois dans les bras après avoir voté dans un quartier populaire de Buenos Aires. Nous avons déjà vu ce que le péronisme a fait. Nous avons besoin d’un changement. »
Et voici un rapport de Reuters qui contient encore plus d’informations erronées :
« Le libertaire argentin d’extrême droite Milei remporte la victoire »
L’extrême droite ? Détrompez-vous !
Le New York Times a aussi voulu clarifier tout cela, en qualifiant Milei de « mini-Trump ».
Tout le monde, dans le courant de pensée dominant, semble penser que Milei est un homme de droite, comme Trump, Desantis ou Haley. Trump lui-même semble y croire, puisqu’il a adressé ses félicitations à M. Milei après l’annonce de la victoire.
Il nous appartient de vérifier les faits. Et ce que nous constatons, c’est que la seule chose que Milei et Trump ont en commun, ce sont leurs ennemis. Le New York Times… le Washington Post… l’establishment… la presse… le monde universitaire… les politiciens et les bureaucrates – aucun ne peut accueillir favorablement un réformateur sans réelles intentions… et certainement pas un réformateur avec de vraies intentions.
Les professeurs… les fournisseurs d’armes… les chroniqueurs et les journalistes en herbe… les membres du Congrès nouvellement élus… Les grands patrons de Wall Street… Tous façonnent les politiques publiques. Ils en sont les principaux, et peut-être même les seuls, bénéficiaires.
Un monde dans lequel l’élite et le gouvernement jouent un rôle moins important n’est pas le bienvenu.
Ils considèrent le gouvernement comme la source de la richesse et du pouvoir. La seule question est de savoir où va donc cette richesse et ce pouvoir. Vers la gauche, mal représentée par M. Biden ? Ou vers la droite, mal représentée par M. Trump ?
Les vermines de la politique
A gauche, M. Biden promet plus de réglementations, plus de déficits et plus de dettes. Il continuera à dépenser pour des projets privilégiés, à stimuler le prix des actifs, à payer généreusement les lobbyistes et les initiés et à accroître les profits des industries chéries, notamment les puces électroniques et l’armée. Si l’une de ces choses est menacée, par un « plafond de la dette » ou une récession par exemple, l’équipe Biden fera tout ce qui est nécessaire pour remettre la planche à billet en marche le plus rapidement possible.
Pour M. Trump, à « droite », c’est une autre affaire. Généralement méprisé par les Grands et les Bons, il est le parfait faire-valoir de l’élite de gauche – un faux réformateur, incompétent. Biden et Trump croient tous deux que le « peuple » ne peut être autorisé à errer et à s’égarer comme des brebis perdues. Ils ont besoin d’une direction, et ce sont eux qui la leur donneront – au canon d’un fusil, si nécessaire. Et ils s’en serviront pour éradiquer la « vermine » parmi le peuple, qui n’est pas d’accord.
Mais M. Milei est différent. Il n’est ni de droite ni de gauche. Pour lui, la vermine, ce sont les membres de la « caste politique ». Son objectif est de les éliminer – les profiteurs, les lobbyistes, les consultants, les « experts » des groupes de réflexion, les parasites, les bureaucrates et autres profiteurs – et de laisser le « peuple » décider lui-même de ce qu’il doit faire de son propre argent.
Réussira-t-il ? C’est peu probable, mais nous resterons vigilants…
4 commentaires
Il appartient au WEF. Cela présage rien de bon.
Bonjour,
La logique veut qu’un pays qui confie la gestion de sa monnaie à un pays tiers est condamné à subir toutes les manipulations du pays émetteur de cette monnaie …et dans le cas présent l’Oncle SAM ne va pas s’en priver. Le fait de quitter le peso argentin pour le dollar va réduire aussi la liberté commerciale de Milei car si ce dernier devait commercer avec l’Iran par exemple ou tout autre pays mis à l’indexe par l’Amérique , en utilisant le dollar comme moyen de paiement, il s’exposerait à une lourde amende par les tribunaux de Washington (cfr l’amende imposée à la BNP)
Regis- Milei l’a dit, mais va t’il le faire ? Il est économiste et il a dû apprendre que la monnaie est un moyen et non pas une richesse. Ce qu’il a dit c’est que les Argentins auront le droit de choisir leur monnaie d ´échange c’est une liberté que tout pays devrait laisser à ses ressortissants. Regardez l’euro qui nous a été imposé par deux irresponsables économiques MM Mitterand et Chirac alors que sir Jimmy Goldsmith essayait de convaincre qu’il ne fallait pas de monnaie unique mais commune en gardant nos monnaies nationales, seules unités de mesure de l’économie de chaque pays. Aujourd’hui nous avons une France surendettée de plus de 3.000 milliards à cause de cette monnaie unique qui a camouflé les errances de nos gouvernants. Si nous avions conservé le Franc et gagné l’euro commun, les Français et nos dirigeants n’aurait pas conduit le pays là où nous en sommes. Les dettes se paient toujours.
Bien vu 😉