Le résultat d’une année de sanctions visant la Russie ? Les flux de pétrole et de gaz se dirigent ailleurs. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le Deep State se félicite.
Quelles sont les conséquences de toutes ces sanctions ? Un article de Bloomberg explique :
« La Russie n’a jamais autant produit de pétrole en dix ans, et ce malgré les sanctions. »
Un autre article nous apprend que les importations indiennes de pétrole russe flambent. Voici ce que dit le site Russia-briefing sur le sujet :
« En Russie, les expéditions de marchandises par fret ferroviaire vers l’est ont dépassé les expéditions de marchandises vers l’ouest pour la première fois en 2022, avec 80 millions de tonnes contre 76 millions de tonnes, selon les propos tenus par le président de Russian Railways, Oleg Belozerov, lors d’une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine.
Cette inversion n’est pas surprenante dans la mesure où l’Union européenne a réduit l’accès à son marché à la Russie et a bloqué les trains de voyageurs. Toutefois, cela symbolise l’ampleur du ‘pivot vers l’Asie’ que la Russie a opéré en un peu moins de 12 mois, ce qui n’est pas un mince exploit. »
Pas de paix
Ces articles nous expliquent les conséquences des sanctions : elles ont provoqué un « pivot vers l’Asie ».
Une nouvelle donne est en train d’émerger. Récemment, des avions américains ont abattu en plein vol des objets non identifiés. L’un d’entre eux survolait seul la côte de la Caroline du Sud. En ce qui concerne les autres, nous ne savons pas. Mais cela confirme l’observation que nous avions faites il y a plusieurs années, à savoir qu’aucun moineau ne peut tomber du ciel sans que le Pentagone n’envoie des avions de chasse en réaction. La paix n’existe pas sur terre, ni même dans la stratosphère.
Surtout, de grands empires doivent se résoudre à disparaître, que ce soit docilement ou en se débattant. Voici la situation globale telle que nous l’observons. Non seulement la tendance primaire qui avait vu les prix des actifs augmenter et les taux d’intérêt baisser depuis 40 ans s’est inversée en juillet 2020, mais nous avons également assisté à la fin de l’essor de l’empire américain vers 1999.
Désormais, le mauvais argent et les mauvaises politiques représentent un cocktail détonnant qui va engendrer un « cluster » d’événements terribles. L’un d’entre eux est la création d’un nouvel énorme rival regroupant l’Inde, la Chine et la Russie, dont le but sera de supplanter les Etats-Unis.
Le pouvoir corrompt. Et désormais, la corruption a atteint le cœur du système américain. Ici, nous avons un préjugé. Nous préférions la vieille république, celle de notre enfance. Elle était loin d’être parfaite, mais elle était acceptable.
La longue marche
Désormais, les Etats-Unis sont un empire. Ses citoyens n’ont aucune influence dessus ; ils subissent l’influence de l’empire. Ses citoyens n’ont aucun contrôle dessus ; ils sont contrôlés par l’empire. Et ils ne servent pas de l’empire pour poursuivre leur quête de bonheur ; c’est l’empire qui se sert d’eux pour satisfaire la quête de bonheur des autres.
Les autres sont les élites. Des universités jusqu’au Deep State, ils forment ce que l’économiste italien Antonio Gramsci décrit comme une « hégémonie ». C’est-à-dire qu’ils croient tous plus ou moins aux mêmes choses… Les puissants et les bienfaisants travaillent main dans la main pour assurer l’essor du pouvoir impérial, qui les récompense tous.
Et il en va ainsi quel que soit le parti pour lequel vous votez. Le nouveau livre de David Rothkopf, American Resistance, vend la mèche (par inadvertance). Nous y apprenons que les acteurs du Deep State ne sont pas près de laisser la démocratie se mettre en travers de leur route.
Donald Trump a été élu président en 2016. Le peuple a parlé, les autorités ne l’ont pas écouté. David Rothkopf se réjouit du fait que le Deep State se soit en mis travers de la route de Donald Trump. Au lieu de cela, d’après la critique que Peter Spiegel a faite du livre dans l’édition du week-end du Financial Times, les fonctionnaires du Deep State « ont défendu leurs institutions et ont fait ce qu’il y avait à faire pour gouverner correctement ».
Gouverner correctement implique d’obtenir les résultats que l’élite du Deep State souhaitait. Pas ce que les électeurs voulaient. David Rothkopf a été consterné lorsqu’il a vu les partisans de Trump contester les résultats de l’élection de 2020. Avec la quasi-totalité des observateurs aux ordres de l’élite, il s’est empressé de dire que les manifestants « avaient mis en danger la démocratie ».
Peut-être n’ont-ils pas vu, ou pas voulu admettre, que la démocratie américaine avait déjà été corrompue par eux-mêmes, pour en faire un gouvernement des élites, par les élites et pour les élites. Les Américains continuent de voter. Mais la vieille république a disparu il y a des années de cela. Et le système de contrôle des pouvoirs décrit dans la Constitution a disparu depuis belle lurette.
Pas d’équilibres
Le Financial Times nous explique qu’Anthony Fauci a dû trouver des « solutions » pour « que la réponse du gouvernement américain à la pandémie ne dérape pas hors de contrôle ». Puis, Fional Hill, une « experte sur la Russie », a dû empêcher Trump de « déformer la politique étrangère américaine ». Mme Hill explique comment elle et Rex Tillerson, le secrétaire d’État de Donald Trump, ont manipulé le président :
« Nous avons essayé de trouver un moyen qui pourrait être compatible avec son désir de mettre en place un accord de maîtrise des armements, tout en contrôlant son envie [d’avoir une relation civilisée avec Poutine]. Pour y parvenir, nous avons contrôlé ses sources d’information et la façon dont les choix lui étaient présentés. »
Donc, grâce aux apparatchiks de l’État Profond, nous n’avons pas d’accord de maîtrise des armements avec la Russie. Au lieu de cela, nous avons eu des sanctions et la guerre. Bien joué !
Et aujourd’hui, Hill, Fauci, Tillerson et des milliers d’autres n’ont pas honte d’avoir perverti la démocratie. Ils en sont fiers. Car ils savent mieux que « le peuple ». C’est la volonté du Deep State qui compte.
1 commentaire
Bonjour, juste une question : qu’est-ce qui vous gêne dans les mots « état profond » ? Parce que c’est Français ? Parce que ça fait cultivé de balancer des mots étrangers dans un texte en Français ? Quoi ?