▪ Eh bien, aux Publications Agora, tout le monde — d’Isabelle Mouilleseaux, de L’Edito Matières Premières à Bill Bonner — anticipait une chute de l’or, et des matières premières en général.
C’est désormais chose faite. Le métal jaune est repassé sous les 1 500 $/once, le pétrole a lui aussi subi un joli revers — bref, comme nous l’expliquait Philippe Béchade hier, nous avons assisté à un véritable « mini-krach » des matières premières cette semaine.
Pourtant, elles restent un enjeu majeur dans notre monde — en particulier l’énergie. Prenons la plus importante, le pétrole : il suffit de voir ce qui s’est passé — et continue de se passer — au Moyen-Orient depuis les années 50 pour se rendre compte que l’or noir est une ressource qui attire toutes les convoitises… quel qu’en soit le prix.
▪ Marc Mayor proposait dans le dernier numéro de La Lettre de Marc Mayor une alternative intéressante. Au lieu de chercher toujours plus — on parle là de toutes les sources confondues, nucléaire, charbon, pétrole, énergies alternatives… — si l’on essayait déjà de mieux utiliser ce qu’on a ?
« Dans ce contexte d’énergie de plus en plus difficile à produire, la question de son optimisation devient de plus en plus cruciale », explique Marc. « En commençant par lutter contre le gaspillage ».
« […] Près de 60% de l’énergie consommée en Amérique chaque année est perdue. Elle disparaît lors de sa transmission et à cause de l’inefficacité du système global. On parle assez peu de cette dimension, mais c’est à mon avis un gisement d’économies gigantesque pour l’avenir. Seulement 15% de l’essence contenue dans le réservoir d’une voiture sert à la faire avancer ou à faire fonctionner des choses utiles comme l’air conditionné, relève le département américain de l’Energie. Le reste est englouti par les inefficacités des moteurs. Voilà qui donne une idée du potentiel d’amélioration ».
« Le problème vient souvent de la transformation de l’énergie, entre sa production et sa consommation, qui ont la plupart du temps lieu à des endroits différents et très distants les uns des autres. A chaque fois que l’énergie change de forme, une partie est perdue, ou plus exactement elle se transforme en quelque chose que nous ne pouvons pas utiliser, comme de la chaleur impossible à capturer ».
Entre les déperditions qui ont lieu durant la production, celles qui interviennent ensuite sur le réseau même, puis celles qui se produisent dans votre domicile même (regardez autour de vous : avez-vous un ou plusieurs appareils électriques en mode veille ?), il y a de nombreux moyens d’optimiser l’énergie disponible.
« Je ne dis pas que ce sera une chose facile », reprend Marc, « mais les économies potentielles sont trop importantes pour être négligées. Les Américains pourraient réduire leur consommation d’électricité d’un tiers en éliminant les pertes énergétiques d’ici 2020, selon le Rocky Mountain Institute. Si, au cours des neuf prochaines années, l’ensemble des Etats américains se met au niveau des plus efficaces d’entre eux sur le plan énergétique aujourd’hui, la demande d’électricité reculera de 34% ».
« La clé pourrait être fournie par des instruments de contrôle qui font en sorte que les appareils électriques ou les bâtiments ne reçoivent que la quantité d’énergie dont ils ont besoin à un instant précis ».
Si vous voulez approfondir la question — et découvrir les opportunités qu’elle ouvre pour un investisseur –, il suffit de rejoindre Marc en passant par là.
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora