L’Europe qui se déchire sur la question grecque, ce n’est qu’une preuve de plus de notre impuissance politique chronique… La Chine qui menace les Etats-Unis de représailles commerciales si l’accusation de manipulation de la parité yuan/dollar était maintenue, ce n’est qu’un nouvel épisode du jeu d’intimidation récurrent auquel les deux partenaires se livrent depuis le début du XXIe siècle. Les opérateurs ne voient donc rien se profiler à l’horizon qui mériterait de ressentir un stress et l’indice VIX continue de flirter avec ses planchers de novembre 2007
L’écologie punitive et ses ravages économiques
Sous couvert de protection du climat ou de défense commerciale, les gouvernements multiplient les taxes, les restrictions et les directives.
Boom du crédit : jusqu’où l’élastique peut-il s’étirer ?
Quel cours de l’or en cas de retour à un étalon-or ?
L’idée d’un retour à l’étalon-or refait surface avec insistance, à mesure qu’une vague de dédollarisation déferle sur les BRICS+.
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Les Etats-Unis se félicitent d’être la plus belle démocratie que le monde ait jamais connue, mais le système de gouvernement de Venise il y a huit cents ans était tout aussi démocratique : les gens votaient pour des gens, qui votaient pour d’autres gens, qui votaient pour d’autres gens encore, qui élisaient le doge. Il s’agissait de faire croire au peuple que c’était lui qui dirigeait le pays, alors que le pouvoir réel était entre les mains de quelques familles (les Bush, Kennedy, Gore et autres Rockefeller de la Venise du treizième siècle). Aujourd’hui, rares sont les Américains qui ne soient pas victimes de leurs propres arnaques. Ils croient s’enrichir en hypothéquant leur maison. Ils achètent les produits de Wall Street comme ils joueraient à Las Vegas et ils se croient aussi malins que Warren Buffett. En novembre 2004, ils sont allés aux urnes en croyant élire le gouvernement qu’ils voulaient, alors que le choix avait déjà été limité à deux candidats de la même catégorie sociale, du même âge, ayant fait les mêmes études, possédant la même fortune, appartenant au même club secret, issus du même monde et ayant plus ou moins les mêmes idées sur la manière de gouverner
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Epargne
L'Allemagne a-t-elle tout compris à un concept grec nommé… la démocratie ?
par Philippe Béchade 19 mars 2010Angela Merkel oublie-t-elle que l’Europe toute entière a dû se serrer la ceinture pendant les cinq premières années de la réunification allemande, au nom du grand dessein qu’était la création d’une monnaie unique ? Nous voulons bien admettre que la Grèce était hors circuit à l’époque et que la politique monétaire de Francfort ne lui causa pas grand tort. Athènes avait au contraire toutes les raisons de se réjouir d’un deutschemark fort puisque l’une de ses principales recettes de l’époque provenait justement de l’afflux massif de touristes allemands friands de lieux de vacances paradisiaques et pas chers implantés sur les plus belles îles de la Grande Bleue
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Publié le 15 février dernier, le sondage scientifique démontre que le nombre de personnes ne possédant plus la moindre carte de crédit atteint désormais 29%. Un sondage similaire réalisé en juin 2009 par le même site donnait seulement 19% de répondants sans carte de crédit. Si la tendance persistait (ce qui ne sera certainement pas le cas), il n’y aurait plus aucune carte de crédit aux Etats-Unis dans moins de six ans ! Vous imaginez le tableau ? Bien sûr, cette vague d’annulations aura un reflux ; il n’en reste pas moins que cette situation est la preuve d’un ras-le-bol des clients d’un côté, et d’une réduction du crédit accordé par les instituts financiers de l’autre. Cette situation va nous donner la chance d’acheter un actif peu risqué, pendant que le marché panique
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La dernière grande étude non partisane, financée en 2007 par l’Institut américain pour la recherche économique (AIER), démontre que les familles américaines ne possédant ni carte de débit ni carte de crédit représentaient 27% de la population. Sur les 73% qui restent, 42% (soit 31% de la population totale) paient l’intégralité de la facture chaque mois. En d’autres termes, 58% des Américains ne semblent pas avoir de problème avec leur carte de crédit. Des détenteurs de ces précieux bouts de plastique, seul un quart (donc 18% de toute la population) dit ne quasiment jamais tout régler. Tandis que les médias ne cessent de répéter à quel point le consommateur US est accro au plastique, force est de constater qu’il n’en est rien, du moins pour l’immense majorité d’entre eux
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Epargne
Pendant que les Européens s'étripent en coulisses, les cours grimpent
par Philippe Béchade 18 mars 2010L’Allemagne s’est copieusement enrichie en vendant aux manufacturiers chinois les machines avec lesquelles ils ruinent l’industrie européenne et nord-américaine. Des pans entiers du tissu artisanal des pays du sud de l’Europe sont partis en lambeaux. Des centaines de milliers d’emplois ont émigré vers la Chine et ne reviendront pas. Tout ce savoir-faire qui n’a plus de débouchés n’est remplacé par rien, si ce n’est par des reproches de mauvaise gestion de la part de l’Allemagne
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Sous la surface du flux d’opinions sottes et de bruits distrayants, on trouve un courant puissant… qui entraîne tout vers le large. Pour la première fois depuis 1946, la dette des ménages américains baisse. C’est là toute la question du désendettement. L’expansion du crédit est terminée. Le vent tourne. La marée se retire. Le crédit a coulé à flot durant 61 ans. A présent, il baisse. Plus d’augmentations du crédit des ménages. Plus d’accroissement des dépenses de consommation, jusqu’à dépasser les revenus salariaux. Plus de ventes supplémentaires. Plus de "croissance" aux dépens de la dette du secteur privé.
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Ce qui m’a séduit avec les CFD, c’est en premier lieu le large panel de sous-jacents qui est à notre disposition. En effet, vous n’êtes plus obligé d’investir uniquement sur des valeurs du CAC 40 ou sur quelques très grosses capitalisations mondiales, comme c’est le cas pour la plupart des certificats, warrants et turbos proposés. De même, vous n’êtes plus cantonné à une centaine de valeurs françaises comme cela peut être le cas sur le SRD. Avec les CFD, l’univers d’investissement s’élargit nettement. Chez le broker avec qui je travaille notamment, vous pouvez ainsi investir en CFD sur plus 9 000 sous-jacents différents
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"Moody’s Investor Service avertira aujourd’hui les Etats-Unis qu’à moins de remettre leurs finances publiques en meilleur état que ce que projette l’administration Obama, il y aurait ‘une pression à la baisse’ sur leur note ‘triple A’." Moody’s a appris une leçon l’an passé. On prend l’argent du noté. On donne une bonne note à des obligations de pacotille. Puis les gens vous montrent du doigt et vous traînent en justice lorsque la pacotille tourne mal. Les agences de notation ne veulent pas se retrouver prises à la gorge par tous les investisseurs obligataires de la planète
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Epargne
La Fed confirme qu'elle va continuer de raser gratis très longtemps
par Philippe Béchade 17 mars 2010Le marché n’envisage pas que l’embellie boursière des 12 derniers mois ne constitue que l’oeil du cyclone. Il fait grand soleil, tout le monde est heureux — enfin… tous ceux qui ont comme seule préoccupation de regarder leurs actions grimper — et les médias annoncent que le ciel devrait rester bleu au-dessus de Wall Street, même si Manhattan enchaîne tempêtes de neige et pluies diluviennes. Ils se basent sur le bulletin météo de la Fed, qui confirme ce mardi le maintien de "taux très bas, très longtemps". Le contenu du communiqué final était déjà connu de longue date et pratiquement à la virgule près par les initiés. La seule minuscule inflexion sémantique concerne l’emploi qui se stabilise au lieu de demeurer anémique : une toute petite retouche en milieu de page et le texte de début février est de nouveau bon pour le service
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Même s’il n’a pas tout à fait utilisé ces termes, le Chinois Wen Jiabao a dit aux Américains d’aller se faire voir. Lors d’une conférence de deux heures pendant laquelle il s’est inquiété de la suppression trop hâtive des plans de relance — qui risquerait d’engendrer un deuxième plongeon dans la crise mondiale — Wen s’est également défendu contre les accusations de manipulation de la devise chinoise. Défiant le consensus mondial, Wen a déclaré : "je ne crois pas que le yuan soit sous-évalué. Nous nous opposons aux pays qui se montrent du doigt les uns les autres et vont jusqu’à forcer un pays à faire monter sa devise"
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Qui pourrait blâmer les consommateurs d’être un peu plus disposés à dépenser de l’argent ? Les journaux nous disent que la Grande récession est terminée… et qu’on est dans une reprise. Le lumpenconsommateur pense probablement qu’il va bientôt trouver un emploi… et que le prix de sa maison grimpe. Mais sous la surface, on trouve des contre-tendances puissantes. Elles ont commencé en 2007. Elles ont bien entendu été mal interprétées par les grands économistes et décideurs : ils ont décrété qu’il s’agissait d’une "crise de liquidité". En fait, elles signalaient une crise de dette. Le secteur privé était bien trop endetté
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Epargne
Nickel : +35% en un mois. Faut-il s'intéresser à ArcelorMittal ou Eramet ? (2)
par Isabelle Mouilleseaux 16 mars 2010Au quatrième trimestre 2009 la production d’inox s’affichait encore en repli, disions-nous hier dans la première partie de notre article sur le nickel. En revanche, elle est a priori en forte hausse au premier trimestre 2010, le mouvement s’initiant en Asie avant de toucher l’Europe et les Etats-Unis. Serait-ce le moment de s’intéresser aux aciéristes comme ArcelorMittal (numéro un mondial) ou Thyssen ? Mieux, aux producteurs de nickel comme le pure player Eramet, sixième producteur mondial, ou Vale
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Epargne
Ah, si seulement les gouvernements vendaient eux aussi de la valeur temps !
par Philippe Béchade 16 mars 2010J’ai assisté mercredi dernier à un déjeuner dont l’invité d’honneur était Eric Woerth. Je n’ai pas pu laisser passer l’occasion de l’interroger sur les mesures gouvernementales visant à rassurer les agences de notation. Vous connaissez pourtant tout le bien que je pense de ces dernières et mon malaise à la seule évocation de l’obligation de jouer les bons élèves à leurs yeux… un comble lorsque l’on dresse la liste de leurs erreurs de l’époque Enron, Worldcom ou Vivendi puis vis-à-vis des subprime et autres MBS de 2005 à 2007
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En Chine, l’inflation des prix à la consommation a atteint en février un niveau record sur ces seize derniers mois — une augmentation de 2,7% d’année à année. Le Bureau national des statistiques chinois n’a pas tardé à publier une annonce pour rassurer tout le monde sur le fait que "les augmentations de prix seront cette année modérées et contrôlables", mais ça n’a pas suffit à calmer les investisseurs, qui cherchent toute les excuses possibles pour se sentir nerveux. Et toute nouvelle qui pourrait, à l’avenir, signaler un resserrement monétaire en Chine… suffirait à leur donner la frousse de leur vie. La nouvelle est également une bonne excuse pour les investisseurs qui souhaitent boucler leurs positions aurifères — le métal jaune cotait 1 105 $ au moment où nous écrivions ces lignes
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Dans le monde réel, l’association française des sociétés financières françaises (ASF) nous apprend qu’en 2009, le montant total des crédits à la consommation s’est effondré de 13,3%, à 38 milliards d’euros. "Cette chute est d’une ampleur sans précédent en 45 ans de suivi statistique", affirme l’ASF, qui ajoute que "le niveau des prêts apparaît proche de celui de 2004 : cinq années de croissance viennent donc d’être effacées"
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Epargne
Nickel : +35% en un mois. Faut-il s'intéresser à ArcelorMittal ou Eramet ? (1)
par Isabelle Mouilleseaux 15 mars 2010▪ +158% depuis fin 2008… Sur un an, le nickel a gagné quelque 130%. Depuis le creux de fin 2008 — il cotait alors 8 935 $ –, la hausse affiche 158%. En moins d’un mois, le cours du nickel est passé de 17 000 $ à 23 053 $ la tonne sur le LME. Une hausse de 35% ! Et devinez quoi ? Sur la même période, les contrats sur le nickel ont explosé en volume
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Nous étions en route vers CNBC, pour une interview. Pour une raison mystérieuse, votre correspondant est une célébrité mineure dans le sous-continent indien. Le présentateur a annoncé au public que nous étions "un économiste occidental vénéré". "En Occident, la situation est très différente", avons-nous expliqué. "Les économies occidentales — plus spécifiquement les économies anglo-saxonnes, et en particulier la Grande-Bretagne et les Etats-Unis — se livrent à une fièvre acheteuse depuis de nombreuses années. Elle a atteint son apogée en 2005-2006 ; à présent, ces économies auront beaucoup de mal à se développer. Elles ne peuvent le faire en augmentant les dépenses et le crédit à la consommation. Pour commencer, les consommateurs ont déjà trop de choses. Ensuite, les consommateurs n’ont ni les revenus ni le nantissement pour justifier plus de dette. L’économie doit donc trouver un nouveau modèle pour avancer