Entre 2000 et 2010, la demande montante de lithium pour batteries, d’abord pour la petite électronique, puis pour l’industrie naissante des véhicules électriques, a transformé le secteur. Encore complètement marginale à la fin des années 90, cette application pèse déjà 30% du marché mondial… et ce n’est pas fini. Car le véhicule électrique implique un changement d’échelle : quand la batterie de votre ordinateur portable pèse quelques centaines de grammes, celle d’une voiture tout-électrique s’évalue en dizaines de kilos… Pour une autonomie jugée encore insuffisante. Chiffrer la quantité de lithium exigée par cette mue est assez simple : comptez en moyenne 600 grammes de Li2CO3 pour 1 kWh de capacité de stockage. Quel pourrait être l’impact sur le marché
La pauvreté à feu doux
Les autorités fédérales ont poussé les tendances de 1980-2020 à des niveaux extrêmes. Comment pourraient-elles exacerber ou modérer les tendances actuelles du marché ?
Pourquoi le prix de l’électricité ne baissera plus (1/2)
Faut-il stocker son or à Londres ?
Lorsque l’on évoque le Royaume-Uni, on pense tout de suite « démocratie » et « liberté ». Les qualités britanniques font-elles de notre voisin un bon candidat pour assurer le stockage de vos métaux…
Retour de l’or, après 53 ans d’absence
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Vous avez remarqué ? Le monde n’est plus le même ce matin. Certes, le soleil brille toujours, les oiseaux chantent et l’excitation produite par la sortie de l’iPad d’Apple atteint un niveau insupportable. Votre monde peut vous paraître normal. Mais il y a aujourd’hui une différence qualitative dans le secteur de l’économie, suite à la suppression du quantitative easing (assouplissement quantitatif) ou QE — notre acronyme préféré en 2010. Par le biais de ce programme, la Réserve fédérale a gracieusement acheté 1,25 millier de milliards de dollars de titres adossés aux créances hypothécaires à des banques et des hedge funds paniqués au cours des douze derniers mois. Mais c’est désormais terminé. Aujourd’hui, la Bourse a perdu un soutien important… et nous pensons qu’elle va aussi commencer à fléchir dangereusement
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Wall Street s’efforçait d’aligner hier soir une troisième séance positive consécutive depuis le début du deuxième trimestre 2010 (le Nasdaq grappille +0,1%). Le CAC, qui affichait sa volonté de ne pas se laisser distancer par les indices américains (en hausse de 0,8% la veille), inscrivait sa meilleure clôture annuelle à 4 054 points à l’issue d’une séance irrégulière et très modérément active : 3,4 milliards d’euros échangés après quatre jours d’interruption, c’est tout bonnement dérisoire. Les principales places européennes terminaient sur un gain de 0,35%. Paris fait donc un petit peu mieux (+0,5%) que la moyenne des indices… Amsterdam dominait largement ses rivales de la zone Euronext avec une flambée de 1,2% (grâce à Arcelor-Mittal et ses 4% de hausse qui ont également dopé le CAC 40)
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Epargne
La magie des nouvelles technologies… et de la croissance à l'américaine
par Bill Bonner 7 avril 2010Larry Summers, conseiller économique à la Maison Blanche, jubile. Il a vu les derniers chiffres de l’emploi vendredi. Ils content l’histoire d’une économie que M. Summers pense voir décoller vers la stratosphère, avec 162 000 nouveaux emplois créés en mars. Alléluia… toutes ces interventions des autorités portent enfin leurs fruits ! Heureusement que Summers était aux commandes. Si ça n’avait pas été le cas… eh bien, l’économie aurait dû se débrouiller seule… ici sur la planète Terre… tout comme elle l’a fait pendant des siècles avant que les autorités n’en prennent le contrôle durant la Grande Dépression (ou peu après)
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Wall Street poursuit sur sa lancée du 1er avril, avec l’avantage des statistiques immobilières. En effet, les statistiques de l’emploi publiées il y a quelques jours avaient été tout juste conformes aux anticipations : 162 000 créations de postes, dont 70 000 agents chargés du recensement quinquennal. Le chiffre des promesses de ventes de logements neufs aux Etats-Unis est donc tombé à pic vendredi, puisqu’il annonçait un rebond de 8,2% au mois de février, à un mois tout juste de l’expiration d’une importante prime fiscale consentie aux primo-accédants
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Le Wall Street Journal de vendredi claironnait en première page que l’industrie mondiale connaît une véritable hausse. Selon le journal, tout le monde fabrique de plus en plus de choses. Cela permet d’assurer que la reprise "a des jambes". Les ventes de voitures ont elles aussi été plus vigoureuses que prévu en mars. On dirait donc que la reprise a aussi des roues. Ce que nous aimerions savoir, c’est : a-t-elle un cerveau ? Qui achète tout ça, et où trouvent-ils l’argent
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Epargne
Lithium : Tous les ingrédients du cocktail explosif y sont (1)
par sylvainmathon 6 avril 2010Parmi les matières premières appelées à prendre de l’importance dans les années qui viennent, le lithium déchaîne les plus forts appétits. Les opérateurs y retrouvent en effet les ingrédients d’un cocktail haussier bien connu
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Cette semaine, la Fed a mis fin à son programme de relance économique. Après la fin de l’aide à l’industrie automobile "Cash for Clunkers", c’est un autre pan des soutiens économiques qui disparaît. Désormais, c’est la diète pour le système financier et économique… Abondamment engraissé par le crédit facile et l’argent créé à partir de rien durant les 12 derniers mois, combien de temps va-t-il tenir tout seul
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Vous investissez sur des produits à effet de levier. Comme tout placement boursier, il existe évidemment un risque mais vous pouvez le maîtriser. C’est là qu’intervient le stop de protection. Le stop de protection doit toujours avoir une place prépondérante dans toutes vos interventions. A défaut de pouvoir connaître avec certitude les mouvements de marché, le stop de protection vous permet au moins defixer à l’avance le montant maximal de vos pertes lors d’une prise de position. Et c’est déjà beaucoup (j’exclus ici le risque de slippage, qui correspond au décalage possible entre le niveau théorique, initial, du stop de protection et le cours d’exécution réel, pratique
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Voilà ce qui pourrait éventuellement faire exploser la bulle chinoise : les prix de l’acier. Les conditions de valorisation de l’acier ont changé du jour au lendemain, après qu’un consortium mondial d’entreprises minières et de fabricants d’acier a accepté de commencer à évaluer les cours de cette matière par trimestre et en fonction du marché au comptant du minerai de fer. Pendant les quarante dernières années, les consommateurs d’acier ont signé des contrats annuels et le prix était négociable… cette époque est révolue
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Les dépenses de consommation sont en hausse aux Etats-Unis, apprend-on. Les prix de l’immobilier aussi. Même l’emploi grimpe. Enfin… pas vraiment. L’emploi se "stabilise". Parallèlement, les chiffres nous disent que les revenus sont en baisse. Il est donc difficile de savoir quoi croire. Nous aimerions voir des espèces sonnantes et trébuchantes… entre les mains des gens. Une chose est en train de se passer, selon les experts : les Américains perdent leur maison et ne paient pas leurs dettes. Ce qui libère une partie de leurs revenus pour être dépensée
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Le Trésor irlandais — qui a créé en septembre 2009 une bad bank dénommé NAMA (National Asset Management Agency) — continue de racheter en masse des créances bancaires pourries. A 47% de leur valeur nominale pour le dernier "paquet" absorbé le 31 mars… c’est peut-être une belle remise, mais c’est un fardeau supplémentaire de cinq milliards d’euros pour le budget d’un pays qui pâtit d’une récession de -7,1%. La NAMA a racheté pour 90 milliards d’euros d’actifs toxiques à Anglo Irish Bank (12,7 milliards d’euros de pertes en 2009), Bank of Ireland, Allied Irish Banks
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Le Brésil possède un nombre gigantesque de ressources naturelles. Il est l’un des seuls pays au monde à pouvoir prétendre assurer son indépendance en termes d’eau, de nourriture et d’énergie. Sucre, café, soja, betterave, maïs, orange, mais aussi boeuf et poulet, le Brésil a des ressources alimentaires immenses, d’autant plus que nombre de terres fertiles sont encore inutilisées : leur surface serait de 20 millions d’hectares, selon Julio Pisa, de BrasilAgro, cité dans The Economist
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Epargne
Et si la Fed revoyait les règles du Monopoly au deuxième trimestre 2010 ?
par Philippe Béchade 1 avril 2010Une nouvelle illustration nous était fournie hier par la publication de l’enquête ADP sur les créations d’emplois dans le secteur privé en mars — un indicateur avancé de premier ordre à 48 heures des chiffres officiels du chômage américain. Le marché espérait un solde positif de +40 000… mais l’économie américaine aurait détruit encore 23 000 postes après -25 000 en janvier. L’horizon s’est encore assombri avec la parution de l’indice PMI de Chicago, qui chute de 62,6 vers 58,8 (contre une stabilité attendue). Est-il besoin de rappeler qu’un tel chiffre préfigure un déclin de l’activité au cours des trois prochains mois
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On dirait qu’une faille s’élargit aux Etats-Unis. La classe supérieure est éduquée… intelligente… et a de l’argent. Ses membres peuvent faire concurrence aux élites de n’importe quel pays au monde. Mais à partir de la classe moyenne, on a un problème. Les gens ont l’habitude de percevoir les salaires d’un pays riche et développé. Mais ils n’ont pas vraiment plus de compétences que les habitants d’Inde, du Mexique ou de Russie. Durant trente ans, le salaire horaire moyen d’un travailleur américain a stagné, à mesure qu’une main-d’oeuvre non-qualifiée entrait sur le marché du travail. Une grande partie venait de l’immigration légale et illégale en provenance d’Amérique latine. Et le reste concernant de la main-d’oeuvre en dehors des Etats-Unis
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Une chute du PIB de 0,3% seulement, voilà l’effet qu’a eu la crise sur le Brésil l’année dernière. C’est la première fois que le gouvernement brésilien est en réelle mesure de réagir face à une crise et de ne pas la subir. Pour preuve, sa maîtrise des taux, ou le budget qu’il a consacré à ses plans de soutien à l’économie. La situation actuelle est le résultat, pour beaucoup, des réformes mises en place à la fois par le président Lula, mais aussi par son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso (1995-2002). Ils ont encouragé la croissance, en soutenant les entreprises. Surtout, ils ont assaini les finances du pays, lui assurant un confortable matelas de devises qui a permis au Brésil de s’adapter dans la crise
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Quelle est la prochaine Transaction de la Décennie ? Je n’en sais rien, bien évidemment, mais je vais quand même vous dire ce que je pense. Bill a déjà donné son avis. Il a suggéré qu’il fallait vendre les bons du Trésor US à long terme et acheter des actions japonaises. Je suis d’accord avec la première partie de la transaction. Mais la seconde partie de ma Transaction de la Décennie, c’est d’acheter de l’uranium
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En France, le PIB a reculé de 2,2% en 2009, soit la plus forte baisse depuis l’après-guerre. Les dépenses de consommation des ménages se sont maintenues : +0,8% après +0,9% en 2008, grâces en soit rendues à la "prime à la casse". Cependant, l’investissement a lourdement chuté : -7% après +0,4% l’année précédente… où tout s’était arrêté net à la fin de l’été, il y a déjà plus de 18 mois. Une reprise sans investissement, voilà bien un phénomène singulier mais qui ne dissuade pas le gouvernement de tabler sur 2,5% de croissance en 2011. François Baroin, nouvellement installé au ministère du Budget dans le fauteuil d’Eric Woerth, rappelle que le projet du gouvernement "vise justement à favoriser la reprise". Mais il enchaîne sur ce terrible aveu : "si la croissance faisait défaut, la France ne serait pas seule dans ce cas de figure"