▪ L’or a approché les 80 $ le baril la semaine dernière. Et les derniers chiffres des prix à la production aux Etats-Unis montraient plus d’inflation que prévue.
Parallèlement, les demandes d’emploi ont augmenté. Et les marchés ont grimpé…
Que voient les investisseurs que nous ignorons ? Un mirage… le scintillement de l’argent brûlant… de l’argent qui vient des autorités. Et ils n’arrivent pas à croire qu’il n’est pas réel.
C’est bien le problème. Personne ne peut faire la différence entre l’argent réel et sa contrefaçon. Pas plus que les gens ne peuvent différencier la prospérité réelle de la fausse. Et qui peut savoir si les autorités font vraiment du bien… ou sont simplement en train de se livrer à leurs ruses habituelles ?
Mais on est lundi… et nous sommes trop fatigué pour creuser le sujet. Nous allons rester simple… voire superficiel…
L’or a grimpé aussi. Est-il trop cher… ou est-ce trop tard… pour en acheter maintenant ?
▪ Nous sommes en présence d’une gigantesque faillite systémique. Au lieu de rester les pieds sur terre, le système financier s’est lancé dans des truquages si gigantesques qu’on ne peut plus dire qu’est-ce qui est quoi.
Puis, lorsque les prix bougent… il faut comprendre ce qui bouge vraiment. Le monde est-il en train de tourner sur lui-même ? Ou bien est-ce juste vous ?
Nous suivons le marché de l’or depuis des années. Le métal jaune a grimpé de 300% environ au cours des dix dernières années. Mais qu’est-ce que ça signifie ? Que l’or a augmenté ? Ou que le dollar a baissé ?
Nous soulevons la question parce que nous nous demandons comment compter les points. Richard Russell suggère de suivre les choses en once d’or, non en dollar. Il a raison. L’or n’est pas le moyen parfait de mesurer la richesse… c’est juste le meilleur moyen.
Tout au long de l’histoire, l’or s’est révélé être une mesure de richesse plus fiable qu’à peu près tout le reste. Que vous ayez 100 onces d’or à l’époque de César… 100 onces à l’époque de Charlemagne… ou durant les années Carter — vous étiez bien parti.
Notez que nous avons dit que l’or est un moyen de mesurer la richesse, non un moyen de parvenir à la richesse. L’or est inerte. Sans vie. Incorruptible. Intrinsèquement paresseux. Il ne sort pas du lit le matin. Il n’a jamais gagné un sou de sa vie.
L’or ne vous rendra pas riche. Il ne laboure pas ; il ne tisse pas. Puisqu’il ne se remue pas, il n’augmentera pas votre patrimoine. Voilà pourquoi, dans la Bible, l’esclave qui a gardé la richesse de son maître en sécurité dans l’or a été battu. L’or n’engendrera pas de profits. Il ne vous versera pas de salaire, il ne vous donnera pas de voiture de fonction. Tout ce qu’il fera, c’est aider à vous protéger contre la pauvreté. Nous n’avons jamais entendu parler d’un homme ayant 100 onces d’or et qui était pauvre. En revanche, nous avons lu quantité de choses sur des millions de gens ayant des brouettées de billets de banque, mais qui ne pouvaient se permettre une tasse de café. Dans notre portefeuille, par exemple, se trouve un billet de 10 000 milliards de dollars du Zimbabwe. C’est un cadeau d’un de nos lecteurs. Vous pourriez avoir une pile d’un mètre de haut de ces billets, vous ne pourriez pas pour autant vous payer votre petit espresso du matin. Maintenant, imaginez que vous avez une pile de kruggerands ou de napoléons. Eh bien, vous ne pourriez quand même pas vous payer votre espresso du matin. Parce que le cafetier ne saurait pas ce que c’est. Et s’il acceptait la pièce d’or en échange du café, il se précipiterait probablement vers le premier venu qui accepterait de la reprendre en échange de monnaie papier !
En fait, le citoyen moyen n’a pas la moindre idée de ce qu’est le véritable argent. Un billet de banque ressemble à un autre, pour l’individu lambda. Et l’or ? Il n’a probablement jamais vu d’or — sauf enroulé autour de son doigt.
L’or, c’est de la véritable monnaie. Ou du moins, c’est de la monnaie aussi véritable que possible. L’or représente la richesse. Il peut être échangé contre de la richesse. Et dans la mesure où l’offre d’or extrait se développe à peu près au même rythme que l’économie elle-même, l’or tend à garder sa valeur au cours des siècles. Aujourd’hui, l’or vaut à peu près autant que ce qu’il valait il y a 2 000 ans.
▪ Mais vous nous avez déjà entendu parler de ça, n’est-ce pas ? Eh bien, ce que nous voulons expliquer aujourd’hui est différent. Si l’or garde sa valeur, plus ou moins, année après année… comment pouvez-vous vous attendre à faire de véritables profits en détenant de l’or ? Ne gardera-t-il pas sa valeur à l’avenir aussi ?
Oui, cher lecteur, ce sera probablement le cas. A mesure que l’inflation grimpera, vous verrez l’or décoller… en même temps que les autres prix !
MAIS… l’or est sujet à des manies et des bulles… comme tout le reste. Bien qu’on puisse s’attendre à le voir garder sa valeur à long terme, à court terme, il pourrait devenir considérablement surévalué. Pourquoi ? Parce que le système de monnaie fiduciaire est condamné. Il est condamné parce qu’on ne peut faire la différence entre un vrai billet de banque… et un faux. Et il est condamné parce que les personnes chargées de surveiller le dollar trouvent plus pratique d’introduire de nouveaux billets contrefaits plutôt que de contrôler strictement la quantité et la qualité de la devise américaine.
Petit à petit, les gens en viendront à voir l’or comme une manière de se protéger. Ensuite, ils commenceront soudain à parler d’or. Les chauffeurs de taxi auront leur opinion sur la meilleure pièce d’or à détenir. Les coiffeurs voudront convertir leur épargne en bagues et bracelets. Les investisseurs se vanteront de leurs dernières performances sur les minières aurifères.
L’or va grimper en flèche. La bulle de l’or sera enfin arrivée. Il sera alors temps de vendre.