Le Covid-19 menace-t-il l’espèce humaine ? Et si non, pourquoi une telle surréaction de la part des autorités… créant ici une crise économique sans précédent dans le monde moderne ?
Je le répète : jamais le monde moderne n’a connu une telle crise économique. Or les seules réponses apportées sont la dette et la planche à billets. C’est un peu comme si vous branchiez un patient qui n’a plus de cerveau et aucun organe en état de fonctionner à un cœur artificiel pour créer une illusion de vie.
Toutes les décisions qui sont prises aujourd’hui auront un impact pendant des décennies sur nos vies et celles de nos progénitures.
Objectivement, le Covid-19 n’est qu’un virus peu mortel comme l’humanité en a connu des milliers depuis des millénaires. Il peut être très contagieux, il tue, mais plutôt moins que d’autres.
Alors pourquoi cette hystérisation ?
24 heures sur 24. 7 jours sur 7. Les gouvernements, les organisations internationales, les médias ont traité cette crise sanitaire comme si le risque était une extinction de notre espèce.
Pour faire passer tout ce qu’ils n’auraient pas pu nous faire accepter en temps normal.
Ils ont joué sur nos peurs, sur le fait que nos sociétés n’acceptent plus le risque, pour que l’on se tienne tranquilles. Pendant que nous sommes confinés, ils peuvent d’une part camoufler au mieux leur incapacité à gouverner, et d’autre part, prendre prétexte de cette pandémie pour restreindre drastiquement nos libertés à un point qu’on ne pouvait imaginer.
Traçage, incitation pécuniaire à la délation, accès à des données confidentielles, droit de propriété, libre circulation, mise en résidence surveillée, la sphère privée n’existe plus.
Quelques chiffres économiques pour vous donner quelques repères
Les taux de chômages réels vont être autour de 40%, l’uberisation de l’économie a créé toute une classe de travailleurs pauvres qui n’ont pas droit au chômage et donc qui ne s’inscrivent pas.
Les personnes qui cumulaient plusieurs petits boulots n’ont pas droit au chômage non plus, ce qui explique que les dégâts réels vont être beaucoup plus importants que les chiffres communiqués et marketés.
Le graphique ci-dessus est impressionnant. Si en plus l’on intègre la « petite erreur » de 7,5 M de personnes reconnue par le BLS, mais jamais corrigée, « To maintain data integrity, no ad hoc actions are taken to reclassify survey responses » [NdlR : pour conserver l’intégrité des données, aucune action ad hoc n’a été menée pour reclassifier les réponses au sondage »], les chiffres ci-dessus deviennent :
- U3 19,5% ;
- U61 27,7% ;
- ShadowStats 39,6%.
Les résultats publiés des entreprises américaines sur le premier trimestre (88% du S&P 500) sont en baisse de 64%. Je vous laisse imaginer le deuxième trimestre.
Mais la Bourse va bien, grâce aux 16 400 Mds$ de stimulus économique, dont 9 000 Mds$ de QE. Malheureusement, tout cela était prévu depuis longtemps.
Pas de reprise en V au programme
Les deux graphiques ci-dessous vous feront comprendre pourquoi la reprise en V n’aura pas lieu. L’immense majorité des ménages n’avaient pas de matelas de sécurité avant la pandémie, il n’y aura donc pas d’effet de rattrapage car ils n’auront rien à dépenser.
Ne vous posez aucune question sur ce qu’il va se passer par la suite. Pour le moment, la majorité essaie de se convaincre que la reprise sera rapide et que finalement les dégâts seront limités. C’est tout le contraire, les dégâts sont déjà tellement importants que, pour citer Michel Houellebecq, le monde d’après sera comme le monde d’avant… en pire.
Nous sommes tous en danger. Nos modes de vie, notre patrimoine, notre épargne, mais aussi et surtout nos vies. Ne les laissons pas faire, empêchons ces gens qui ne sont que nos employés de nous envoyer dans le mur. Ils se servent de la dette pour nous asservir.
Aujourd’hui, ils ont peur. Les régimes vont se durcir pour tenter d’éviter les révoltes. L’incompétence tue.
7 commentaires
Je suis convaincu que Olivier Delamarche a raison. La situation est beaucoup plus grave que les grands medias veulent bien le dire. Par contre, il me semble qu’il serait bon que Messieurs Delamarche, Bertez et Bonner, dont je suis un fidèle lecteur, parle de ce qu’il aurait fallu faire et des conséquences que leurs propositions auraient eu sur l’économie. Je comprends et j’adhère à la critique mais il faut aussi proposer. Merci. Cordialement
@Denis Barthe
Vous demandez ce qu’il aurait fallu faire, c’est une excellente question.
Il aurait fallu agir dès les premiers signes visibles de craquements du système monétaire, apparus il y a environ une vingtaine d’années.
On n’attend pas vingt ans pour soigner une maladie, du reste on ne la soigne évidemment pas sur la base des fausses théories qui nous ont rendu malade.
Il aurait fallu analyser la situation, réfléchir, débattre, comprendre que la vraie monnaie est tout sauf une convention sociale, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec, et notamment qu’il est impossible de contrôler une économie sur la base du seul critère de la « quantité » de monnaie, comme l’avait préconisé Friedman.
Comprendre également que Keynes et Friedman se sont magistralement trompés, et qu’il faudrait se résoudre un jour à faire le ménage dans les théories économiques, ce qui implique de jeter à la poubelle la majeure partie des thèses de doctorat qui se basent sur les fausses théories de Keynes et Friedman.
La théorie quantitative de la monnaie de Friedman (TQM) ne fonctionne pas, c’est patent, flagrant depuis une douzaine d’années.
Malgré les trilliards de dollars et d’euros, les tombereaux de monnaie dette injectés dans l’économie depuis ce temps, les dirigeants des banques centrales luttent toujours contre des forces déflationnistes puissantes.
Idem en ce qui concerne le Japon.
L’hyperinflation prévue et crainte par beaucoup n’est toujours pas au rendez vous, et on va voir si la crise du Covid va changer quelque chose à cet état de fait.
La TQM des monétaristes, basée sur une certaine interprétation de la formule MV=PT, ne fonctionne pas, il serait quand même temps de s’en apercevoir.
Or la TQM est la pierre angulaire du système monétaire actuel, d’où la gravité du problème.
Et l’explication à ces dysfonctionnements ne se résume pas au simple constat que l’argent créé par les banques centrales ne circulerait que dans l’économie virtuelle, à savoir les marchés financiers d’actions et obligations.
C’est beaucoup plus complexe, il faudrait aller beaucoup plus loin que cela dans l’analyse, pour éventuellement changer de paradigme et mettre fin à cette débauche de fausse monnaie, avant la « catastrophe finale et totale » du système monétaire évoquée par Ludwig Von Mises dans les trois citations que je reproduis ci-dessous.
Cordialement.
CITATIONS DE LUDWIG VON MISES :
« Ce qu’il faut pour une expansion saine de la production, ce sont des biens d’équipement supplémentaires, pas de l’argent ou des moyens fiduciaires. L’expansion du crédit est bâtie sur les sables des billets de banques et des dépôts. Elle doit nécessairement s’effondrer. »
Human Action (1949).
« Certes, les gouvernements peuvent réduire les taux d’intérêts à court terme, émettre de la monnaie papier supplémentaire, ouvrir la voie du crédit par les banques. Ils peuvent donc créer un boom artificiel et l’apparence de la prospérité. Mais un tel boom est condamné à s’effondrer tôt ou tard, et à provoquer une dépression. »
Omnipotent Government (1944).
« Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boom provoqué par une expansion du crédit. L’alternative est de savoir si la crise doit arriver plus tôt, par l’abandon volontaire d’une expansion supplémentaire du crédit, ou plus tardivement, comme une catastrophe finale et totale du système monétaire affecté. »
Human Action (1949).
Merci Pantalacci pour votre réponse. Je n’ai malheureusement pas, comme beaucoup de gens, la formation économique nécessaire pour pouvoir poser un diagnostic complet. Néanmoins, en tant que chef d’entreprise de PME, et grâce à la lecture de nombreuses publications de tout bord, je perçois que quelque chose cloche. Il me semble qu’une relance périodique de l’économie effectuée de façon mesurée afin de contrer un cycle de récession est souvent envisageable si elle conduit à des déficits contrôlables. Comme vous le dites, la crise de 2008 est le point d’accélération d’un désastre à venir. Avant cette période, les gouvernements ont toujours cédé à la tentation de la facilité en créant toujours plus de déficit au lieu de réformer en profondeur et 2008 et le scandale des subprimes, symbole de la financiarisation de l’économie, montrait bien la folie qui s’était emparée de nos systèmes avec ses produits dérivés. A ce propos, j’ai pu me rendre compte, pendant le confinement, car j’ai pris le temps de m’informer, de la folie des produits proposés sur les marchés; en tant qu’amateur de courses de chevaux, j’ai constaté que certains produits boursiers n’ont rien à envier aux combinaisons proposées par le PMU ! En résumé, il me semble que nous assistons depuis 2008 à une course folle en avant d’impression de monnaie, laquelle se voit actuellement décuplée (x 10, l’expression est juste dans ce cas), et ne correspondant en aucune manière à la valeur qu’elle est censée représentée. Le spectacle des experts ayant tous une vision différente de ce qui nous attend me conduit à m’en remettre au bon sens: je crains que ça ne passe vraiment pas bien…
@Denis Barthe
Vous avez tout à fait raison dans votre analyse, depuis 2008, les Banques se sont effectivement lancées dans une course infernale vers l’impression illimitée de monnaie (politique monétaire), tandis que les Etats se sont tournés vers l’augmentation massive des dépenses publiques et le surendettement (politique budgétaire).
Ce genre de cavalerie porte un nom : il s’agit d’un système de Ponzi, avec à sa tête les couples Banques Centrales/Gouvernements de chaque pays, couples qui travaillent main dans la main pour inonder le monde de liquidités dans une procédure qui porte le nom de Q.E. ( quantitative easing) et qui pourrait s’appeler plus simplement la monétisation des dettes publiques.
Entre autres, l’économiste Jacques Rueff soulignait à son époque qu’il n’y a rien de mieux, pour tuer une économie, que la monétisation de la dette publique !
Du reste, je rappelle au passage que la dette publique n’est autre chose que de l’impôt différé, et que le surendettement public conduit tôt ou tard vers un alourdissement de l’imposition, lequel, en période de crise, finit par tuer l’économie réelle.
Comme vous l’avez remarqué, c’est une course folle, j’ajoute une précision, une course folle avec une impasse au bout.
Et avec la crise du Covid, ils ont accéléré.
Les Banques et les Etats ne sont que des illusionnistes incapables de créer la moindre richesse réelle, et malheureusement ne font que parasiter l’économie réelle.
A priori, mêmes insolvables, ils peuvent continuer leur cavalerie puisqu’ils détiennent la planche à billets, et qu’ils ne peuvent-théoriquement- pas faire faillite.
Dans un système capitaliste, ils sont l’intrus, en ce sens que quoi qu’ils fassent, ils ne risquent jamais le dépôt de bilan, alors que normalement, dans une économie véritablement capitaliste, une banque qui se lance à corps perdu dans l’émission de fausse monnaie finit toujours par faire faillite. Idem pour un Etat qui s’endette et dépense sans limite, pour mémoire, je rappelle la banqueroute des deux tiers en France sous le Directoire.
Alors, peut être qu’ils ne feront pas faillite, mais c’est l’économie réelle qui va trinquer.
Cela ne peut que mal se terminer.
Actuellement, le problème de fond est l’insolvabilité généralisée, alors qu’ils nous font croire qu’il s’agirait d’une insuffisance de liquidités, malgré les tombereaux déversés depuis une douzaine d’années.
Cela ne tient pas debout, comme raisonnement.
L’insolvabilité des banques et des Etats a fini par se propager partout.
Les clients des banques, qu’ils soient épargnants ou emprunteurs, sont tous insolvables, même s’ils ont des millions d’euros ou de dollars à la banque, ils sont insolvables dès lors que leur banque l’est, que toutes les banques centrales, y compris la Fed, le sont !
Les Etats et les contribuables sont également insolvables.
Et on compte sur l’usage massif de la planche à billets pour nous tirer de ce monumental pétrin.
Depuis Friedman, toute crise économique est faussement réduite à un prétendu manque de monnaie.
Ce célèbre économiste avait interprété la crise de 1929 comme un manque de monnaie, il aurait fallu, selon lui, sauver les banques.
Eh bien ! c’est exactement ce qu’on a fait en 2008, et le résultat est une catastrophe : rien n’a été résolu, l’échéance de la crise a certes été repoussée par l’illusion monétaire et budgétaire, mais nous arrivons dans un zone de taux nuls voire négatifs, on parle de faire fonctionner la BCE avec des fonds propres « négatifs », bref, c’est le monde d’Alice au Pays des Merveilles…
Tant que la cavalerie continuera, tant que l’on acceptera comme moyen d’échange des monnaies sans valeur comme le dollar ou l’euro, on ne trouvera pas de solution à ce problème d’insolvabilité généralisée auquel nous a conduit la monnaie papier.
Il est vraiment contre-productif de continuer vers le surendettement, tant que l’on ne se sera pas attaqué au problème fondamental de l’insolvabilité générale. Je ne vois vraiment pas comment on pourrait rembourser une dette en restant insolvables.
Hormis des chiffres officiels truqués, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus de croissance réelle dans le monde.
La monnaie et le mécanisme des prix qui en découle ne sont que la courroie de transmission entre les producteurs et les consommateurs, qui permet à la loi de l’offre et de la demande d’optimiser les échanges en ajustant production et consommation.
La fausse monnaie des banques centrales a cassé ce mécanisme en créant des faux prix, faux taux d’intérêts etc.
Evidemment, les échanges de biens réels ne peuvent que diminuer et la crise s’aggraver.
Je pense comme vous que la crise actuelle est vraiment grave, les Banques et les Etats étant eux mêmes touchés, ce qui n’est pas de bon augure.
Il faut garder le moral et tenter, si possible, de se préparer.
J’ajoute :
Comment, mais comment les économistes et les banquiers en sont ils arrivés à croire en la dette illimitée ? ( et qui ne perdrait pas de valeur)
Pour moi, c’est une aberration totale…
Par ailleurs, la baisse des taux ne doit pas être confondue avec un environnement de taux faibles.
Tout le monde s’accorde sur le fait que la hausse des taux détruit du capital.
Mais, ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est que la baisse des taux érode également le capital.
Je n’en ferai pas la démonstration ici, ce serait un peu long.
Depuis 2008 (et même avant, mais c’était moins visible), les banquiers ne cessent de scier la branche sur laquelle ils sont assis, jusqu’à ce qu’elle casse.
Avec leur baisse des taux, ils ont détruit un volume énorme de capitaux, et pour quel résultat ?
Aujourd’hui, cette destruction massive de capital industriel et financier les mènent, eux et nous, les utilisateurs de monnaie, directement à un gouffre…
« je perçois que quelque chose cloche ».
En effet c’est très critique même. L’exposé de Delamarche est un des meilleur qu’il ait jamais fait, et plus percutant, puisqu’il met en parallèle la pandémie, le système financier et les actions du Gouvernement.
Mais hélas tout cela a été programmé depuis de longue date pour mettre au pas les citoyens de tout les pays. Ne propose t-on pas la puce sinon nous ne pourrions bientôt plus ni acheter, ni vendre,(‘Apocalystse ST Jean) ?.
Si vous voulez des explications pragmatique et comptable sur la catastrophe en germe, allez sur J.P. Chevallier.biz qui est un expert monétariste qui analyse les Bilans des Banques , de la BCE et de la FED. Son pronostic est sans appel. Nous avons encore la chance de ne pas être déjà tomber dans le bouillon de la faillite, une faillite inimaginable.On peut d’ailleurs mettre en parallèle aussi ceux qui ont voulu nous asservir par la dette, donc par l’argent et le seul choix qu’il nous restera si nous ne nous laissons pas posséder (et déposséder) Il faudra choisir Dieu ou l’argent.
@KNAVO
Si vous permettez, attention quand même aux experts monétaristes, leur théorie est mise en échec par tous les événements depuis 2008, et leurs idées nous mènent directement à la ruine.
D’après eux, nous manquons constamment de monnaie, et depuis qu’on en injecte massivement, la réalité c’est qu’on se trouve de plus en plus mal.
J.P. Chevallier nous annonce depuis un moment la faillite de l’euro, sans jamais voir les gigantesques défauts du dollar américain.
Il voit la paille, mais pas la poutre…