Les prix des loyers s’envolent aux Etats-Unis, laissant de plus en plus de travailleurs se demander comment ils boucleront leurs fins de mois. Cette hausse aurait cependant pu être évitée.
Comme le dit Mick, notre vieux compagnon tailleur de pierre, la pose de chaque pierre a des conséquences sur la suivante. Vous devez toujours vous soucier de la prochaine pierre.
Voici un extrait d’article du Washington Post publié récemment :
« Kiara Age a emménagé il y a moins d’un an et l’heure est désormais venue pour elle de déménager à nouveau : le loyer de son appartement de deux chambres à Henderson, dans le Nevada, a augmenté de 23%, s’élevant dorénavant à près de 1 600 $ par mois, des frais très élevés pour cette mère célibataire.
Kiara Age travaille pour 15 $ de l’heure en tant que facturière médicale, emploi qu’elle exerce depuis son domicile tout en s’occupant de son fils d’un an, car elle n’a pas les moyens de le faire garder. Après avoir payé le loyer – qui représente plus de la moitié de son salaire – et acheté des produits d’épicerie, il ne lui reste plus grand-chose.
‘J’essaie de comprendre ce que je peux faire’, a déclaré Kiara Age, 32 ans, également mère d’une fille de 8 ans. ‘Le montant du loyer est si élevé que je ne peux me permettre aucun écart.’ »
Oui, cher lecteur, comme nous le découvrons tous tôt ou tard : la gueule de bois, les factures et les regrets apparaissent toujours le lendemain.
Double coup dur
Permettez-moi de citer un vieux dicton : demain ne vous apporte pas toujours le futur que vous espérez ou attendez ; généralement, vous devez composer avec l’avenir que vous méritez.
Cette pauvre dame qui témoigne dans le Washington Post est victime de deux mauvaises situations – la première, qu’elle a elle-même créée… et l’autre, causée par l’élite américaine. Maintenant, elle essaie de poser sa pierre sur un pan de mur plus qu’instable.
Prendre soin de ses enfants est déjà une tâche assez difficile pour un couple uni, où chacun s’implique au quotidien. Essayer de s’occuper seule de deux enfants, tout en travaillant pour subvenir à leurs besoins avec un emploi à 15 $ de l’heure, ressemble plutôt à une recherche d’ennuis.
Nulle part le Washington Post n’ose mentionner que la pauvre femme était déjà dans une situation difficile. Son appartement lui coûtait déjà environ 1 300 $ par mois, avant l’augmentation de 23%. Un salaire de 15 $ de l’heure ne représente qu’environ 2 500 $ par mois… ce qui signifie que le loyer de l’appartement représentait déjà la moitié de ses revenus.
De ce fait… ses choix de vie pourraient être considérés comme « l’erreur n°1 ».
Mais attendez. Ils ne vous diront pas cela dans les médias grand public ; cela reviendrait à « blâmer la victime », affirment-ils. « Affreux moralisateurs de la classe moyenne ! »
« Qui se couche avec le chien, se réveille avec des puces », déclament les anciens. « Mieux vaut réparer un toit quand le soleil brille », nous conseillent-ils, avant d’ajouter : « Si vous laissez un râteau retourné dans le jardin, vous marcherez dessus. »
Notre pauvre Mme Age a marché sur le râteau.
C’est ainsi que notre monde fonctionne. Il y a toujours une « morale à l’histoire », que vous ignorez à vos risques et périls.
L’offre et la demande
Ensuite, vient « l’erreur n°2… »
D’après le Washington Post, les loyers augmentent de 40% à Austin (Texas), de 35% à New York et de 29% à Orlando.
Quelle est l’origine de cette inflation ? Nulle part ?
Du côté de l’offre…
Le gouvernement Trump n’a-t-il pas déclaré « l’état d’urgence » en mars 2020 ? Les gouvernements locaux n’ont-ils pas « gelé » une grande partie de leurs économies ? Les autorités sanitaires ne sont-elles pas à l’origine d’une panique générale, où même les jeunes en bonne santé – qui n’ont jamais été particulièrement en danger à cause du Covid – se sont terrés chez eux ?
Et du côté de la demande…
Pendant cette période – alors que la construction de maisons neuves était au point mort – les autorités n’ont-elles pas également ajouté 5 000 Mds$ au bilan de la Fed… et 12 000 Mds$ à la dette nationale américaine – en envoyant des chèques « d’aide » et en proposant des « prêts » PPP (Paycheck Protection Program) ?
Et la masse monétaire – telle que mesurée par l’agrégat M2 de la Fed – n’a-t-elle pas augmenté de 38% depuis la fin de l’année 2019 ?
À quoi vous attendiez-vous ? C’est une conséquence évidente… les politiciens trahissent leurs électeurs, quoi de plus prévisible ? Quelle pourrait être la morale de cette histoire ?
L’inflation, évidemment. Le Washington Post poursuit :
« En moyenne, les loyers ont augmenté de 14% l’année dernière, pour atteindre 1 877 $ par mois dans des villes comme Austin, New York et Miami qui ont enregistré des augmentations allant jusqu’à 40%, selon la société immobilière Redfin ».
Nulle part dans l’article il n’est fait mention de la manière dont le gouvernement fédéral a causé l’inflation des prix de l’immobilier. Cela aura-t-il des conséquences ? Bien sûr. Mais peut-être pas celles que l’administration Biden espérait.